Sean Connery vient de mourir, à l'âge éminent de 90 ans. Il est mort aux Bahamas, ce qui lui va particulièrement bien ; comme si le Bon Dieu (ou le Destin, si vous ne croyez pas) avait voulu faire un clin d'oeil au monde entier en rappelant que c'est James Bond contre Dr. No en 1962 qui avait sorti l'acteur écossais de la grisaille où il végétait depuis son premier film, Train d'enfer de Cy Enfield en 1957.

Connery fut tellement Bond, incarnant le personnage avec un tel charisme et un tel brio dans cinq autres films de la franchise (et une fois hors d'elle, pour Jamais plus jamais en 1983) qu'on aurait pu craindre qu'il se trouvât cantonné dans le rôle, cela bien que pendant sa période bondesque entre 1961 et 1971, il ait eu la tête d'affiche dans des films notables (Pas de printemps pour Marnie d'Alfred Hitchcock) ou excellents (La colline des hommes perdus de Sidney Lumet).

Je suis de ceux qui ont pesté lorsqu'il annonça, en 1971, après Les diamants sont éternels, qu'il abandonnait le rôle de 007. Nous avions bien tort… Que de merveilles ensuite, de L'homme qui voulut être Roi de John Huston en 1975 à La ligue des gentlemen extraordinaires de Stephen Norrington en 2000 en passant, bien sûr, par Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud en 1986…

Il ne tournait plus depuis vingt ans. Mais qui pourrait l'oublier ?

Impétueux

Alors que le nouveau James Bond, sans humour, sans charisme, revanchard et violent est né avec Casino Royal, le journal SFX vient de réaliser un sondage demandant à ses lecteurs de classer les meilleurs "James Bond". Sean Connery est évidemment en tête, suivi de

• Pierce Brosnan
• Roger Moore
• Timothy Dalton
• George Lazenby

Le seul défaut de ce sondage c'est qu'apparemment les lecteurs ont voté sans avoir eu le temps de voir le dernier Bond. Daniel Craig ne fait pas parti de ce classement même si on nous assure qu'il risque de talonner de près Sean Connery. A suivre. Dd

Après "007", le septuagénaire acteur écossais a adopté, depuis hier, le "34", son numéro sur la liste des récipiendaires du "Prix couronnant une carrière" décerné par l'American Film Institute (voir news du 11 novembre 2005).
Parmi les invités au Kodak Theatre chargés de célébrer l'interprète du professeur Henry Jones, Steven Spielberg, George Lucas et Harrison Ford bien sûr, mais aussi Andy Garcia, son partenaire dans Les Incorruptibles, et Mike Myers qui avait revêtu, pour l'occasion, une queue-de-pie sur un kilt.
Moins conventionnel que Lucas, Myers a déclaré, avec humour, que "les hommes aimeraient être lui (Connery), que les femmes le désiraient, et que, pour sa part, il aimerait être lui tout en le désirant". AH

Après Robert De Niro, Meryl Streep et George Lucas, Sean Connery recevra, en juin 2006, un American Film Institute's Life Achievement Award.
Déjà récipiendaire d'un "Cecil B. DeMille Award" (Golden Globes) en 1996, l'acteur écossais sera également honoré d'un "Prix couronnant une carrière" décerné par l'Académie du film européen le 3 décembre prochain.
Howard Stringer, le président de l'AFI, déclare à son sujet qu'il "est un artiste du plus haut niveau… Son talent illumine une carrière plus extraordinaire que celle de James Bond lui-même."
Connery n'a pas tourné depuis La Ligue des gentlemen extraordinaires sorti en 2003. AH

Non, ce n'est pas un poisson d'avril à retardement. Sean Connery le premier, le seul diront certains, James Bond a accepté de revêtir une nouvelle fois le personnage créé par Ian Fleming…
Seulement, cette fois ce ne sera pas pour le cinéma mais pour un jeu vidéo adapté de Bons baisers de Russie et conçu par Electronic Arts. Sean Connery voit là un moyen d'explorer un univers qu'il ne connaît pas. Dumbledore