Certainement le plus mauvais épisode de James Bond que Sean Connery ait pu tourner ; juste après l'excellent Au service secret de sa majesté
on commence à sentir que Connery
quadragénaire en a marre de ce rôle de James Bond.
Les cheveux commencent à devenir grisâtres (déjà) et l'acteur semble n'attendre qu'une chose que ce tournage se termine et qu'il puisse laisser la place à Roger Moore.
Hélas le film en souffre, ne s'élevant pas plus qu'un épisode de la suite de la série qui allait bientôt être entamée, il y a des méchants plutôt débiles et le scénario est mince, un vague trafic d'or mondial que l'on aurait pu voir ailleurs.
Pourtant les producteurs ont misé sur Guy Hamilton pour tenir la caméra, sans doute avec l'intention de réitérer le grand succès de Goldfinger
; bien évidemment ce ne fut pas le cas.
En fait le problème c'est que sur ce film il n y a rien à dire tant il est lisse, on a l'impression que tous les éléments utilisés pour réaliser cet épisode sont usés jusqu'à la corde puisqu'on les a déjà vu précédemment.
Un ennui poli se met en marche, ou même les scènes d'action ne surprennent plus, c'était déjà en 1971 l'essoufflement de la série qui commençait à se faire sentir.
La volonté de renouveau qui va naitre dans les épisodes suivant se noiera dans des gadgets inutiles, grossiers et délirants avec la plupart du temps des scénarios aussi plats que celui-la et le manque de charisme de l'acteur principal.
A l'époque on a bien faillit croire que Sean Connery dans un bon James Bond, ça n'arriverait Jamais plus jamais
!
D'autant que la marque imprimée par Sean Connery était pratiquement ineffaçable et que tous ses prétendus successeurs ne sont jamais parvenus à le faire oublier. (Je me singularise toutefois en estimant que George Lazenby
aurait constitué une intéressante alternative et n'avait pas démérité dans Au service secret de Sa Majesté
; mais il est vrai que l'excellence du scénario de cet opus et surtout la présence de la lumineuse Diana Rigg
dans le rôle de l'épouse de Bond, assassinée par l'ignoble Blofeld aux dernières images fausse peut-être un peu mon jugement sur cet épisode qu'il faut que je revoie).
Comme Au service secret de Sa Majesté n'a pas très bien marché, le public ne suivant pas le changement de personnage, on est allé chercher les vétérans : Guy Hamilton
à la mise en scène et, naturellement, évidemment, Sean Connery,
à qui l'on offre un pont d'or.
En plus on n'a pas assez soigné le personnage du Méchant. Certes, Blofeld, le patron du S.P.E.C.T.R.E. (Service pour l'Espionnage, le Contre-Espionnage, le Terrorisme, les Règlements et l'Extorsion) est déjà connu des spectateurs, et haï par eux ; et Charles Gray, qui l'interprète, a une physionomie, un physique intéressants. Mais il n'a pas agressivité, la cruauté, la perversité qu'on attend de lui ; et un Méchant qui ne fait pas peur, ça ne fonctionne pas.
Bon. Rideau. Les années Soixante s'achèvent.
Je n'avais jamais vu, du moins n'en avais-je aucun souvenir, cet opus là. Je reconnais la nette baisse d'imagination et l'effort fait par Connery pour justifier son cachet. Mais dites :
Elle s'appelle Jill St. John. Et rien que pour elle, le film se laisse voir… Ouf !!
Hein ? Moi, je …….. Non ?
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