Zardoz, on peut aimer ou ne pas aimer. Là n'est pas la question. Chacun a sa propre perception de ce genre de film.
Par contre, je suis tombé tout récemment sur une pub pour un bouquin qui s'intitule "Le retour des 101 nanars" et, en couverture, nous voyons monsieur James Bond (c'est l'acteur qui tient le rôle de Sean Connery…) dans son costume d'exterminateur. Il est croquignolet à ravir ! En termes de la coupe d'or du bon goût, les stylistes du film se sont vraiment fendus (quoi ?…) et, d'ailleurs, il en allait de même pour l'ensemble des costumes du film !…
Un grand moment de ce film : la rencontre Sean Connery / Charlotte Rampling, cette dernière décrivant l'appareil génital masculin !…
Je vous rejoins assez ! Le film n'est pas désagréable à voir, à mon sens, quoiqu'il soit un peu puéril, mais la tenue de Sean Connery rentre au top five des plus ridicules qu'on ait jamais porté au cinéma !
Il y a une séquence où Sean est déguisé en mariée (oui, avec un "e" au bout), qui vaut amplement le détour.
Voilà qui commence à merveille et qui fait songer à Borges (dans Fictions) : Les miroirs comme la copulation sont abominables car ils multiplient le nombre des Humains. Du pur (!) catharisme !
Et puis plus rien. Un prêchi-prêcha ridicule, un Sean Connery aux moustaches à la Tarass Boulba, à la barboteuse couche-culotte sidérante, qui court un peu partout en paraissant ne rien comprendre à ce qui lui arrive alors qu'il apparaîtra in fine que c'est un redoutable malin, créé pour mettre fin au meilleur des mondes.
La fin du film rehausse un peu le reste : Boorman compose de bien belles images de tuerie ; mais ça ne parvient tout de même pas à tirer son truc au dessus du marécage où il a sombré corps et biens.
Le problème est des rebondissements trop fréquents qui égarent le spectateur. Mais pas si mauvais que ça, tout de même.
Un film peut-être maladroit ou déséquilibré dans sa forme, et dont certains aspects esthétiques sont clairement datés, mais riche de suffisamment de thèmes et de questionnements pour mériter le détour… A réserver aux cinéphiles cependant ?
A réserver aux cinéphiles cependant ?…
C'est tout à fait ça, DelaNuit… PMJarriq (dont je salue la mémoire !) et moi sommes de simples amateurs de cinéma…
Loin de moi l'idée de vous contester la qualité de cinéphile… Je voulais dire que si des cinéphiles peuvent avoir l'intérêt ou la curiosité de visionner un film comme Zardoz tout en se montrant très critiques, a fortiori, un amateur de films fantastiques habitué à des productions plus standardisées pourra se demander où il est tombé.
Ceci dit, on peut aussi s'en amuser car je connais des personnes qui rient beaucoup en regardant Zardoz, surtout quand Sean Connery
cite Nietzsche très sérieusement, à moitié à poil (et très poilu il faut bien dire) droit dans ses cuissardes rouges…
Et au delà des maladresses du scénario ou de la réalisation, on peut aussi considérer que la beauté de Charlotte Rampling vaut en elle même le détour…
Le problème se situe au niveau des idées. Zardoz ne remplit pas ses promesses de départ, et de fait les costumes étranges créent un effet dérangeant.
En d'autres termes, DelaNuit et Vincentp, nous sommes substantiellement d'accord, même si vous êtes, l'un et l'autre, bien plus indulgents que moi dans votre notation….
Bien sûr qu'on peut s'esclaffer, en voyant Sean Connery emmailloté de rouge, citer Nietzsche
avec gravité : c'est exactement ce qui m'est arrivé…
Film de genre fantastique ? Pas tout à fait, et c'est précisément là que le bât blesse ! Le conte philosophique (ou à prétentions telles) est sûrement un des genres les plus difficiles à tourner qui se puissent… Et en affublant Zardoz de certains oripeaux du fantastique et, ici et là, de l'horreur et de la violence, Boorman
s'assied entre plusieurs sièges.
Et, naturellement, patatras !
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