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Sujet : Le roi des menteurs


De christopher brandon, le 4 avril 2004 à 10:53
Note du film : 5/6

« Mon père, ce menteur » Toute sa vie, Edouard Bloom a enjôlé sa vie, au point de totalement masqué la réalité par un burlesque et une magie omniprésents. Mais ce réflexe n’est pas du goût de tout le monde, à commencer par celui de son fils Will, journaliste marié à une belle parisienne. Alors que la fin est proche, Will cherche à savoir qui était vraiment son père. Il va passer de surprises en surprises… telle est l’histoire relativement simple du dernier film de Tim Burton. Et la magie du génial réalisateur d'Edward aux mains d’argent, de Beetlejuice et de Sleepy Hollow est toujours aussi active, après la transition catastrophique de la Planète des Singes. Là où les hommes singes n’avaient guère d’épaisseur et où la sensibilité était quasiment absente, Burton rattrape le coup dans Big Fish et vous aurez du mal à ne pas verser une larmette. Pour autant, il ne s’agit pas de faire pleurer dans les chaumières mais de faire rêver à travers l’imaginaire débridé d’Edouard Bloom. Le casting est au diapason : Ewan McGregor prête ses traits à Edouard jeune tandis que le vétéran Albert Finney le campe au seuil de la vie. Autour d’eux, Jessica Lange et Alison Lohman campent Sandra la femme d’Edouard et c’est à Billy Crudup, tout en intériorité, de camper le difficile rôle du fils. Notons enfin les présences agréables de Marion Cotillard en épouse française belle et fragile, de Danny DeVito en Monsieur Loyal pithécantropien et de l’immense (au sens propre) Matthew McGrory en géant de service. Et je ne parle pas du régal de voir Steve Buscemi en poète médiocre et Helena Bonham Carter, madame Tim Burton à la ville, qui s’offre deux très beaux rôles (nous ne vous en dirons pas plus !). La magie burtonienne est de retour, les clins d’œil foisonnent (Forrest Gump, Edward aux mains d’argent…) et l’émotion est au rendez-vous. Merci et bravo, Tim !


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De Crego, le 24 avril 2004 à 09:31
Note du film : 3/6

Un peu déçu par le film, dont j'attendais beaucoup après le flop des singes. Tim Burton fait du Burton, mais ne retrouve pas la grâce de ses oeuvres avec Johnny Depp. Les acteurs sont décevants (Finney bouffi, fatigué où il aurait fallu un Sean Connery, Crudup dénué de la plus élémentaire présence, la transparente Cotillard) et ça se traîne un peu. De beaux moments, bien sûr : la ville de Spectre, l'enfance, l'oeil de verre de la sorcière, le loup-garou, la sirène… Mais un manque de colonne vertébrale qui finit par susciter l'ennui et une photo sans magie de Rousselot. Ce n'est pas un navet, évidemment, mais on aimerait tant revoir des films de l'ampleur de "Ed Wood" ou "Edward aux mains d'argent" !


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De PM Jarriq, le 12 juin 2004 à 12:33

C'est anecdotique, mais il y a dans "Big fish" une comédienne au visage extraordinaire, que j'ai déjà vue dans l'excellentissime "Galaxy Quest" en E.T. amoureuse de Tony Shalhoub et récemment en touriste "en manque" dans "Amour et amnésie". Dans "Big fish", elle est une des habitantes de la ville de Spectre. C'est vraiment une nature, un grand second rôle dans la lignée de Joan Cusack. Comment s'appelle-t-elle ?


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De mouche, le 13 juin 2004 à 03:24

Pour ma part j'ai vraiment adoré !!!

Les couleurs, l'histoire, les acteur et surtout la fantaisie !

Moi ca m'a fait du bien ce film et faut arreter avec les questions du genre est ce que tim burton a fait un bon tim burton…c'est les pseudos interrogations stupides a laisser a telerama…

Mais est ce que tim burton a fait un joli film avec un joli univers ? oui j'ai trouvé personnellement…heureusement pour moi je ne suis pas encore blasée des films qui font rever !On en ressort et on se dit qu'il suffit de rien pour que la vie soit un petit peu enjolivé !

Bref à mes yeux ce film a ete une boufée d'air !

A revoir tranquille a la maison…


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De speedy, le 12 décembre 2005 à 11:25
Note du film : 3/6

Trés attendu de par son casting, son thème et surtout le réalisateur, ce film est pour moi décevant.

En effet, il s'apparente plus à un film à sketchs, certains plus ou moins réussis (la partie militaire est d'une bétise sans nom !)

La meilleure partie est paradoxalement l'actuelle avec tous ces moments d'émotion entre deux acteurs merveilleux : ALBERT FINNEY et JESSICA LANGE.


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De Aurel, le 27 juillet 2006 à 18:55
Note du film : 5/6

J'ai adoré ce film, c'est merveilleux je trouve !


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De Impétueux, le 9 janvier 2021 à 18:03
Note du film : 4/6

Piètre connaisseur des films de Tim Burton, lorsque j'ai l'occasion d'en regarder un, je me laisse pourtant chaque fois prendre par un ton qui me semble original et par un certain charme onirique qu'on ne doit pas retrouver bien souvent dans le cinéma des dernières décennies. C'est en tout cas là un cinéma qui a l'esprit d'enfance et qui rassemble avec talent les meilleures recettes des contes extraordinaires qui construisent l'imaginaire de tous les enfants du monde. Il me semble en effet, pour avoir dévoré, il y a bien longtemps toute la série des Contes et légendes de chez Fernand Nathan que sur tous les continents et au milieu de toutes les coutumes, les enfants sont fascinés par le mélange (en quantités variables, il est vrai) du merveilleux, du magique et du macabre, surtout lorsque ces ingrédients sont rehaussés de beaucoup de couleurs et que les histoires relatées se terminent bien (en tout cas pour le héros et la plupart de ses amis ; mais on peut perdre un peu de monde au passage).

Donc Ed Bloom (Ewan McGregor en jeune homme, Albert Finney en homme âgé) a, toute sa vie, autour de lui et à ses proches mêmes raconté de fabuleuses histoires, où il a mêlé en proportions capricieuses, réalité, songerie, invention pure et grand talent pour enchevêtrer tout cela et fasciner son auditoire. Sauf son fils, qui est un jeune homme point désagréable, mais très sérieux, qui, au moment où s'engage le film, est en train de se marier avec la gracieuse Joséphine (Marion Cotillard) et ne supporte plus que son père raconte une nouvelle fois devant les invités séduits par sa faconde l’histoire du gros poisson qu’il appâta avec son alliance d’or massif qu'il eut ensuite bien du mal à récupérer. Sans qu'il soit aussi péteux et désagréable, Will Bloom (Billy Crudup) m'a fait un peu penser à Luciano (Maurizio Scattorin), le fils austère de Giorgio Perozzi (Philippe Noiret) dans Mes chers amis : identique incapacité de l'un et l'autre rejeton de comprendre l'extrême fantaisie de leur père.

Au fait, et dût paraître hardie la comparaison, le talent d'inventeur, de grossisseur de la réalité d'Ed Bloom m'a rappelé le plus fabuleux conteur romanesque du siècle dernier, Jean Giono qui, dans les conversations courantes tout autant que dans les entretiens qu'il accordait aux journalistes ou admirateurs venus l'interviewer pouvait donner à ses interlocuteurs des indications absolument contradictoires et inconciliables (et d'ailleurs Giono a presque mis en scène cette étrange faculté dans un de ses récits les plus brillants et les plus énigmatiques, Les âmes fortes (1949) dont un nommé Raoul Ruiz, habituel massacreur de chefs-d'œuvre littéraires (également Le Temps retrouvé d'après (!!!) Marcel Proust) a donné en 2001 une bien mauvaise adaptation ).

Les fantasmagories d'Ed Bloom prennent corps, s'échafaudent, s'entrelacent comme des sarments de vigne en même temps que, le long du film, de brèves incursions dans le temps présent montrent le vieil homme usé, mourant, entouré de son fils, de sa belle-fille enceinte et de sa femme aimante, Sandra (Jessica Lange, magnifique). Les inventions sont brillantes, souvent très gracieuses comme celle du village idéal de Spectre où l'herbe est si douce qu'on y vit pieds nus, dans une éternelle gaieté. Voilà qui rappelle aussi un peu des films comme The Truman show ou Pleasantville qui montrent une sorte d'image idéale de l'American way of life, à base de maisonnettes impeccables et de voisins joviaux.

C'est bien sympathique à regarder. Davantage ? Ce serait trop dire. De belles images (Ed au milieu d'un champ de jonquilles, fleur préférée de sa fiancée), des inventions farfelues (les fausses sœurs siamoises, en fait jumelles, le patron du cirque, Amos (Danny DeVito) qui est en fait un loup-garou gentil), de bonnes idées. Mais, pour des adultes, c'est vraiment comme un conte de fées : on ne peut pas se contenter de ça.


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