Qu'on se le dise !…Nous sommes en plein délire dans cette saga érotico-planétaire…toutes choses étant égales par ailleurs… du style FLASH GORDON !…
A avoir absolument dans sa vidéothèque pour une Jane Fonda superbe – des décors suréalistes – un scénario "déjanté" – et surtout une bande-son très "synthé" signée BOB CREWE et CHARLES FOX (que nous pouvons retrouver en CD)…
Cela dit le DVD existe bien, mais en Zone I et le son en "mono"…. Dommage tout çà !
A prescrire à tous les dépressifs, Barbarella est à mourir de rire. Dialogues faussement ingénus (encore meilleurs en VF grâce à l'accent de Jane Fonda)
, situations complètement décalées, costumes et décors kitschissimes, effects spéciaux plus qu'approximatifs…
Et malgré tout une brochette d'acteurs intéressants : Outre Jane Fonda, plus sexy que jamais, Claude Dauphin
en président de la Terre regardant la belle dans les … seins, Ugo Tognazzi
en traque-mioche velu, Anita Pallemberg, égérie des Rolling Stones,
en méchante reine lesbienne perverse, John Philipp Law (héros du film Le voyage fantastique de Sinbad)
en ornithantope (ange) aveugle… David Hemmings
en révolutionnaire maladroit… et même le Mime Marceau en savant loqueteux !
Et si le terme "psychédélique" doit s'appliquer à un film, c'est bien à celui-ci : spationef naviguant dans un espace coloré et liquide, déserts de glace aux couleurs dignes d'un plateau télé des années 70, labyrinthe des rêves, cité perverse de SOGO (contraction de Sodome et Gomorrhe) construite sur un océan de matière vivante, chambre aux fantasmes de la reine, machine à mourir de plaisir jouant un hymne à la joie de Beethoven revu au synthétiseur avec râles explicites…
Une œuvre emblématique des années 60/70 fleurant bon l'insouciance d'une jeunesse joyeuse et d'une liberté sexuelle d'avant les années sida…
Un film sans prétention à regarder en ayant conscience de ses défauts et à sirotter avec le sourire, du strip-tease en apesanteur du générique à la dernière réplique de l'ange (la même que dans la BD de Jean Claude Forrest dont le film est inspiré), qui pourra même faire réfléchir les philosophes et les mystiques.
Et dire que pour d'obscures raisons de droits d'auteur (?), ce film n'existe qu'en dvd zone 1… Mais Arté ce mardi 10 juillet 2007 vous l'offre sur un plateau… Alors allongez-vous sur votre moquette orange, dégainez votre "mini-lance missile" et en route pour Sogo avec Barbarellaaaaaaaaaaa…
Je suis bien obligé d'admettre que la culotte rouge va mieux à Jane Fonda qu'à Sean Connery
…
Certes ! Ceci dit, Sean Connery, dans Zardoz,
donne la réplique à une troublante Charlotte Rampling
aussi ténébreuse que Jane Fonda
est ingénue dans Barbarella
!
Pour en revenir à Barbarella, il est malheureusement vrai que Roger Vadim
n'est pas le cinéaste le plus inspiré ; il aurait pu, avec le même matériau, faire beaucoup mieux…
Mais avec sa légèreté, son ton libertin, ses trouvailles visuelles et ses effets spéciaux relevant plus d'un artisanat de bric et de broc que des techniques de pointe, ce film m'apparaît tellement plus sympatique et jouissif que tant de superproductions de science-fiction ou même de parodies à succès, lourdes machineries manquant de rêve et de poésie…
Ici, Jane Fonda porte le film sur ses épaules et malgré tous les défauts et même les longueurs, on sent comme un état de Grâce…
Au début des années 80, Flash Gordon, également produit par Dino de Laurentiis,
renoue avec le même type d'esthétisme kitsch, mais avec l'état de Grâce en moins. Il faut dire que l'acteur principal, Sam Jones, y est peu expressif, et le film étant destiné à un public plus jeune, perd tout le charme libertin de Barbarella
…
Eh bien tiens ! Madona n'innovait donc pas avec sa p'tite culotte sauf de la dédicacer à notre président…
Le type même du plaisir coupable.
Les effets spéciaux sont artisanaux, la mise en scène plate, il y a des longueurs et une fin pas forcément satisfaisante, l'esthétique du film est dépassée depuis belle lurette, les décors font "cheap". On voit de nombreux acteurs renommés faire les gugusses: Ugo Tognazzi, David Hemmings,
Milo O'Shea
ou même le mime Marceau. Sans compter une vf indispensable ou en plus de l'accent frenchie délicieux de Jane Fonda,
on entend les voix de Trintignant
ou Robert Hossein
!!
Bien évidemment , toutes les supposées faiblesses dont j'ai fait état précédemment constituent les principaux atouts de ce chef-d'oeuvre du kitsch au septième art.
Je dois avouer que j'ai passé un excellent moment devant mon téléviseur. Car comme le diasait un précédent message, ce qui -outre le côté psychédélique et fauché- est délicieux dans ce film, c'est sa grande liberté de ton. En tous cas, on est loin d'un cinéma formaté tout en restant dans le cadre d'un divertissement agréable..
Une bonne surprise qui me donnerait presque envie de voir d'autres Vadim, je ne pensais pas que ce serait le cas..
Dans Barbarella, Marcel Marceau
surgissait au détour du labyrinthe de rêves, sympatique comparse d'un ange éthéré…
Lui qui amait tant offrir des émotions au public, souhaitons lui de hanter encore longtemps les labyrinthes de nos rêves et de trouver là haut des anges tout aussi sympatiques ,accueillants et réceptifs à son art !
Le dvd vient de sortir en zone 2… On peut se laisser aller au plaisir coupable du kitsch psychédélique à outrance !
Je suis bien de cet avis ; et ça va me faire bizarre de détenir un Vadim dans mon imposante DVDthèque…. (il est vrai que Et mourir de plaisir
n'est pas édité, que j'achèterai aussi, le jour où…)
J'ai regardé Barbarella hier avec l'esprit d'ouverture recommandé par nos amis DelaNuit et Verdun, avec l’indulgence narquoise du type à-qui-on-ne-la-fait-pas et avec la volonté de jauger à un nombre considérable de degrés le film de ce sacripant viveur de Roger Vadim
qui avait pour lumineuse caractéristique celle d'avoir emballé les plus séduisantes filles du monde (parmi les liaisons et unions notoires, Brigitte Bardot,
Catherine Deneuve,
Jane Fonda,
et même Marie-Christine Barrault
: joli palmarès !).
J'ai regardé tout en me souvenant que lors de la sortie du film, à la fin de 1968, j'avais été passablement frustré, parce que j'attendais bien davantage d'un réalisateur, qui avait été autrement plus audacieux lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, qui date tout de même de douze ans auparavant et d'une époque bien plus pudibonde. Par rapport à ce film qui révéla Bardot
et qui est d'une sensualité chaude et troublante malgré ses immenses défauts, Barbarella
m'avait semblé être – et me paraît toujours – un exercice finalement assez anodin, moins fait pour scandaliser le bourgeois que pour rafler la mise financière.
J'ai eu un peu de gêne en me faisant l'observation que moins d'un mois avant Barbarella, le 27 septembre 1968, il y avait eu la tonitruante, merveilleuse, stupéfiante, éblouissante révélation de 2001
; sans doute ne peut-on comparer le génie de Kubrick
et le gentil petit talent sulfureux de Vadim
; sans doute les moyens n'étaient-ils pas les mêmes, bien que Barbarella,
produit par la Paramount
de Dino De Laurentiis
ne soit pas absolument fauché ; sans doute ne joue-t-on pas dans la même catégorie. N'empêche que, rétrospectivement, mon orgueil national en a pris un coup.
Car, à part le strip-tease initial en apesanteur de l'héroïne, suffisamment roublard pour en montrer un peu et en cacher beaucoup (grâce à l'habile intervention des mentions du générique animé qui viennent opportunément dissimuler l'anatomie de la Belle), tout est, comme qui dirait, allusif et presque subliminal.
Ce n'est ni cruel, malgré la méchanceté des mioches et de leurs poupées à dents acérées, ni érotique, malgré les relations troubles qui s'établissent d'emblée entre Barbarella et la Reine noire, et guère inventif, malgré le synthétiseur à orgasmes.
On regarde pourtant ça sans regret, pour se remémorer ce que pouvait être un film trompe-couillon de 68 : ni meilleur, ni pire que ceux du demi-siècle qui a suivi…
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