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Sujet : Premier et dernier Lazenby : dommage


De Siduboy, le 25 octobre 2003 à 11:46
Note du film : 4/6

Le premier et dernier (malheureusement) James Bond de George Lazenby qui aurait certainement pu en faire plus d'un. C'est sans doute parce qu'il avait gardé le style de Sean Connery et qu'il n'a pas fait avançer le personnage que la production a choisi de le virer.


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De P-M Jarriq, le 16 mars 2004 à 09:11

Je me souviens nettement avoir vu ce film lors de son passage TV en v.o. (Canal +, sans doute) et avoir remarqué que Telly Savalas était post-synchronisé par une voix très différente de la sienne, à l'accent british prononcé. Or, c'est bien sa voix qu'on entend sur la v.o. des éditions DVD. Quelle est cette bizarrerie ?


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De verdun, le 24 février 2005 à 21:56
Note du film : 6/6

Ursula Andress était elle aussi doublée dans "docteur No" en raison d'un accent suisse alémanique, qui indisposa des producteurs pourtant conquis par sa plastique.


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De vincentp, le 26 février 2005 à 00:51
Note du film : 4/6

Je vois un film sur un couple mal assorti… Est-ce volontaire ? Diana Rigg, qui est une immense actrice, visiblement, s'accorde mal avec un Lazenby qui joue en solo (elle semble lui jeter d'ailleurs quelques regards réprobateurs, sutout à la fin du film !). Ceci contribue à donner, un curieux climat à ce film, mélancolique, désenchanté, qui détonne dans la série des James Bond.


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De verdun, le 26 février 2005 à 11:29
Note du film : 6/6

Curieux statut que celui de "Au service secret de sa majesté" : il y a encore peu, on considérait cet épisode comme le plus faible de la série, tandis qu'aujourd'hui, on tend de plus en plus à le considérer comme le plus intéressant. J'avoue me trouver dans ce cas de figure.Sans doute l'évolution de la série y est pour quelque chose:dans les années 60,elle lorgnait du côté de Hitchcock ou de "l"'affaire Cicéron" et aujourd'hui elle lorgne plutôt du côté des blockbusters sans âme. En cela, la série est révélatrice de l'évolution plutôt désastreuse du cinéma populaire.

Néanmoins,le film possède de très solides qualités, qui souvent sont les éléments qu'on lui reprochait:

1) L'athlétique George Lazenby, surtout, a été terriblement critiqué. Il n'est certes en aucun cas l'acteur du siècle mais est loin de démériter : sa principale qualité est de rendre le personnage de James Bond humain et parfois effacé devant ses partenaires. Je ne sais pas si Sean Connery aurait été si convaincant en homme brisé à la fin du film.

2) Lazenby peut apparaître fade car il faut dire qu'il a en face de lui un casting assez fantastique:aussi bien Savalas qui fait de Blofeld un méchant insaisissable à la Fantomas que Diana Rigg, qui campe une James Bond girl hors de l'ordinaire plus cérébrale et plus volontaire peut-être.

3) Le film n'est pas du tout un "programme" comme les autres Bond, ne serait-ce qu'à cause du dénouement curieusement pessimiste et donc unique à l'image du ton globalement mélancolique du film. Il y a ici un romantisme évident qui était déjà perceptible dans "Bons baisers de Russie" par exemple. Le rythme est curieusement lent, presque "antonionien" (on retrouve d'ailleurs Gabriele Ferzetti) et il faut attendre presque 1h45 de projection pour voir les habituelles scène spectaculaires attendues.

4) La direction artistique,qui a fait pour beaucoup dans le succès des Bond, est à son apogée : la photo est très belle, les décors sont toujours aussi réussis, la musique de Barry est magnifique, que ce soit le thème principal ou la chanson "we have all the time in the world" (les derniers mots de Bond à la fin) chantée par Louis Armstrong, rien que ça, peu de temps avant sa mort.

5)Le scénario est très proche de Fleming, mais le meilleur Bond avec Roger Moore "L'espion qui m'aimait" est très très éloigné du roman…

En conclusion, on ne peut que déplorer que l'échec commercial important de "ASSDSM" ait compromis la direction sophistiquée et mélancolique dans laquelle s'aventurait 007.

Maintenant que la série dégénère, "nous avons tout le temps" pour le regretter..

 

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De Impétueux, le 8 mars 2005 à 10:55
Note du film : 4/6

Je partage assez l'avis de Siduboy et de Verdun : George Lazenby a été plutôt meilleur que Roger Moore pour perpétuer le mythe ; évidemment, ce n'était pas le seul et l'unique Bond qui demeure à jamais Sean Connery !

Quand on a, comme moi, connu la ferveur extraordinaire qui entourait la sortie des premiers Bond, qui étaient attendus à l'instar d'un nouveau disque des Beatles, on ne peut que se désespérer de voir aujourd'hui le mythe affadi, dans des histoires d'une bêtise immonde ou la patte de Ian Fleming est depuis longtemps absente…


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De fretyl, le 17 avril 2008 à 00:24
Note du film : 5/6

C'est sans doute l'un des meilleurs et pourquoi pas même (le meilleur) de tous les James Bond.

Personne ne le dis mais les épisodes suivants joué par Roger Moore se sont écarté à mille lieues du cinéma pour ressembler à une série télévisé ou le héros s'en sort dans chaque épisode du type Mac Gyver

Sean Connery était un Bond plus class, moins superficiel, revoyez donc tous Goldfinger, troisième épisodes de la série ou est donc la comparaison que l'on peut faire avec les épisodes jouer par Moore dont le plus horrible reste à mon gout Octopussy .

Mais ce film là est très différent, l'acteur principal est un inconnu George Lazenby sélectionné pour jouer dans cet épisode que Connery ne voulait pas faire.

Il y a tous les ingrédients d'un bon 007 ; de l'action, des actrices de charme, une intrigue se déroulant dans une espèce de forteresse en haute montagne ce qui n'a cessé de me faire penser à Quand les aigles attaquent ; mais la différence vient du fait que James Bond est dans cet épisode un Bond sentimental, voire même mature et amoureux .

C'est véritablement sur cette fin que la série aurait du se finir .


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De Impétueux, le 20 mai 2014 à 15:37
Note du film : 4/6

Tout y est, ou presque : les personnages secondaires (M – Bernard Lee -, Q – Desmond Llewelyn, Moneypenny – Lois Maxwell), la musique du thème de John Barry, les voitures de luxe, les paysages excitants et les filles superbes (on pourrait écrire tout autant les voitures superbes, les paysages de luxe et les filles excitantes, et ainsi de suite).

Tout y est et en même temps c'est très différent, ce qui a beaucoup décontenancé les spectateurs. Remplacer Sean Connery était déjà une gageure, tant l'Écossais avait marqué le personnage, lui avait donné son allure et l'avait définitivement fixé dans nos imaginaires. Mais effectuer ce remplacement en prenant les risques considérables d'un scénario où Bond tombe vraiment amoureux, se marie et voit, aux dernières images, la femme de sa vie assassinée par Irma Blunt (Ilse Steppat), âme damnée de Blofeld (Telly Savalas), son ennemi juré et chef du SPECTRE était un pari délicat.

Cela revenait en effet à tourner un film où l'invincible héros, qui s'était déjà sorti avec du grabuge, mais sans encombre des griffes du Dr. No, du SPECTRE (déjà !) et de Rosa Klebb (Lotte Lenya), de Goldfinger, du SPECTRE (encore !) et d'Emilio Largo (Adolfo Celi), du SPECTRE (toujours !) et de Blofeld en personne (Donald Pleasence, alors) verserait des larmes de sang et, finalement, serait écrasé en une amère victoire.

J'avais à l'époque, comme tout le monde, je pense, pesté contre la décision de Sean Connery d'abandonner les oripeaux d'un personnage qui lui avait donné fortune et célébrité, lui avait en tout cas sûrement permis de pouvoir désormais jouer des rôles où son grand talent ne serait plus confiné dans un seul style, fût-il aussi brillant. J'avais pesté mais j'avais trouvé, au contraire de beaucoup, que George Lazenby ne s'en sortait pas si mal que ça, ce que je n'ai jamais pensé de Roger Moore qui m'a d'emblée agacé. Et à la revoyure, je trouve, comme Verdun, qu'il colle assez bien à ce Bond mélancolique et amoureux de Teresa.

Ah ! Teresa ! Si Honor Blackman, en Cathy Gale avait déjà quitté John Steed (Patrick Macnee) et Chapeau melon et bottes de cuir pour être la Pussy Galore de Goldfinger, il me semble qu'elle marquait moins le film. Alors que Diana Rigg qui avait, en Emma Peel, fait aussi défection de la délicieuse série britannique irrigue Au service secret de Sa Majesté de tout son immense talent ; à dire vrai on ne s'étonne pas que Bond puisse en tomber vraiment amoureux, parce qu'elle n'est pas une bimbo simplement attrayante comme toutes ses conquêtes habituelles (et, à dire plus vrai encore, on se dit que si Moneypenny avait un grain de fantaisie en plus…).

On avait jusqu'alors connu de l'exotisme : Jamaïque pour Dr. No, Istanbul pour Bons baisers de Russie, Floride pour Goldfinger, Bahamas pour Opération Tonnerre, Japon pour On ne vit que deux fois ; il était temps de tâter un peu de la neige. Et la poursuite à ski, la course de stock-car sur glace, la bagarre en bobsleigh font partie des excellents morceaux de bravoure de la série. Si Telly Savalas a le physique singulier qui sied à Blofeld, génie du mal, je le trouve un peu trop impliqué, un peu trop actif : son incarnation la plus parfaite est, à mes yeux, Charles Gray dans Les diamants sont éternels, opus suivant de la série, et film très médiocre qu'il sauve de la nullité.

Tout cela était bel et bon et les producteurs Saltzman et Broccoli, un peu inquiets de la nouvelle incarnation ont voulu montrer la continuité avec les premiers films en insérant des extraits dans le générique, au presque détriment des habituelles danses lascives de créatures de rêve en ombres chinoises. Mais ça n'a pas suffit. Exit Lazenby ! Peut-être dommage…


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