James Bond se fait vieux. C'est le cas manifestement de Roger Moore qui n'est guère crédible aussi bien dans les scènes d'actions que les scènes de romances. Sa tendance déjà naturelle à forcer le trait dans son jeu et à poser atteint, ici, des sommets.
La mise en scène, elle aussi, fait un peu vieillotte. Elle est trop convenue et trop peu innovante. Heureusement, quelques scènes d'actions plutôt bien menées évitent le pire au vieux rafiot…
En un mot, il est temps de passer la main et de passer à autre chose. Temps de se moderniser.
Je trouve que le dernier James Bond tourné avec Roger Moore est très réussi et très bien car l'idée d'un Bond entre deux âge n'est pas si absurde que ça.
Christopher Walken est un des meilleurs méchants, il est sadique à souhait sans pitié et sans remord c'est "le méchant" par excellence qui vous tuerait quelqu'un pour son plaisir. La James Bond girl Tanya Roberts n'est pas mal non plus. Il y a de l'action, des cascades et des scènes spectaculaire comme au moment où James Bond est suspendu au filin du dirigeable ou alors la scène où il se bat avec Max Zorin sur le pont de Silicon Valley. Quant à Roger Moore,
il joue très bien comme toujours. Toujours aussi humoristique, il vous sort une vanne dans les moments les plus désespérés. Monsieur Roger Moore
: chapeau pour avoir pensé à nous les fans et avoir fait un ultime James Bond même si vous n'aviez plus vos jambes de vingt ans.
Dangereusement votre est un des meilleurs James Bond de la série mais pas le meilleur.
Dangereusement vôtre en 1985, d'ailleurs, c'est la dernière prestation de Roger Moore
dont la première (Vivre et laisser mourir
en 1973) n'était pas désagréable. Douze ans ont passé et son visage et son corps se marquent. Mais que dire – c'est effrayant – de la Lois Maxwell
qui, 23 ans après Dr. No
prétend toujours incarner une Monneypenny, bréhaigne qui joue la charmeuse et qui fait peine à voir, costumée en vieille jeune fille excitée…
J'ai tout de même donné à ce très mauvais film une note qui se veut à peine supérieure au zéro pointé : pour quelques images de Paris vu de la Tour Eiffel et pour la beauté somptueuse des grandes écuries du Prince de Condé, à Chantilly. Je ne crois pas me souvenir que James Bond ait beaucoup fréquenté notre Capitale, la plus belle ville du monde, ce qui est, finalement, assez étonnant, tellement il y a de sites et de perspectives qui auraient pu illuminer la suite des films.
Ça a eu tout de même du succès. On se demande pourquoi et comment.
Le scénario est indigent… Qui nous disait, il y a peu, je ne sais plus sur quel fil : "- Quelques fois, le scénario, on s'en fout, l'histoire, on s'en fout !-" C'est le moment de vous en rappeler… De plus, le film nous fait voyager pour notre plus grand plaisir entre Paris et San Francisco . Pour moi, cet opus représente encore sinon un excellent du moins un bon film d'action . Par contre, je trouve que Bons baisers de Russie qui a suivi sur la même chaine, lui, à bien mal vieilli…
Ma foi, si vous avez aimé, Nadine Mouk, ce Bond vieillissant, tant mieux pour vous. Je me suis bien ennuyé et, comme je l'ai souvent écrit ici ou là, le spectaculaire tue le spectacle. Au fur et à mesure que les tours de force visuels s'accumulent, au cinéma, on ne s'étonne plus de rien ; ce genre de défauts – à mes yeux en tout cas – est porté à l'intensité dans les opus suivants des Bond avec des images confondantes prises au détriment du fond.
Car c'est le fond du personnage de James Bond qui était aussi extrêmemement intéressant ; et c'est en ce sens que l'épure assez sèche et très claire de Bons baisers de Russie ne me paraît pas du tout désuète : elle était à la fois fantastique et réaliste (pas au sens de la conformité au véritable espionnage, certes ; ce n'est pas L'espion qui venait du froid
!).
Et si j'ai écrit que Quelquefois, on se fout du scénario, ne faites pas mine de ne pas avoir compris que dans cette expression, c'est Quelquefois qu'il faut privilégier. Et surtout pas dans un film d'action… Je vais écrire assez vite un avis très chaleureux sur Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat
: pas de scénario, ou presque pas, l'écume du quotidien, mais un film magnifique…
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