![]() Né Max-Gérard Tannenbaum, fils d'un violoniste et d'une journaliste à "Paris Soir", il suit à dix-sept ans les cours de René Simon et entre au Conservatoire aux côtés de Bernard Blier et François Périer. Pensionnaire de la Comédie-Française entre 1939 et 1940, il doit fuir en Suisse les lois antijuives de Vichy. Après la guerre, il revient en France et joue au théâtre (notamment "Les Vivants" d'Henri Troyat, au Vieux Colombier en 1945), et quelques seconds rôles au cinéma (Antoine et Antoinette, de Jacques Becker, en 1948). On le verra aussi dans La Belle que voilà (1949) de Jean-Paul Le Chanois, Le Passe-muraille, il se prenait des claques par Bourvil, "le meilleur homme qu'il m'ait été donné de connaître", La Nuit est mon royaume (1951) de Georges Lacombe, La Fille du fleuve (1954) de Mario Soldati, La Meilleure part (1955) d'Yves Allégret ou encore Le Dos au mur (1958) d'Edouard Molinaro. Il passe définitivement à la réalisation en 1959, en tournant le film La Main chaude. En 1961, avec Le Crime ne paie pas, co-écrit avec Jean-Charles Tacchella et Jean-Charles Pichon, il rencontre son premier succès en tant que réalisateur. Le film est inspiré d'une bande dessinée de Paul Gordeaux parue dans "France Soir", et réunit Michèle Morgan, Edwige Feuillère, Danielle Darrieux et Pierre Brasseur. Il enrôle à cet occasion Louis de Funès, dont il détecte les talents comiques. Trois ans plus tard, Le Corniaud, qui réunit Bourvil et De Funès, rencontre un succès phénoménal, avec près de dix millions de spectateurs. Gérard Oury transforme l'essai avec La Grande vadrouille en 1966, une comédie avec toujours Louis de Funès, en chef d'orchestre irascible, et Bourvil, en naïf tendre et benêt. Avec dix-sept millions d'entrées, le film demeure le plus grand succès de film français du cinéma, et n'a été détrôné au box-office que par un seul film américain, Titanic de James Cameron. Ensuite, il tournera Le Cerveau, La Folie des grandeurs ("Il est l'or… Il est huit or…!") avec Louis de Funès et Yves Montand, Les Aventures de Rabbi Jacob, L'As des as avec Jean-Paul Belmondo, qui seront autant de succès au box-office. Oury réalise par la suite deux films avec Pierre Richard, La Carapate et Le Coup du parapluie, mais ne parvient pas à se renouveler. Les comédies qui suivent (La Vengeance du serpent à plumes, Vanille fraise, La Soif de l'or) seront des échecs relatifs, le genre de super-production comique qu'il a introduit subissant en outre la rude concurrence de la troupe du Splendid. En 1993, Gérard Oury signe sans plus de succès Fantôme avec chauffeur, avec Philippe Noiret et Gérard Jugnot, puis en 1999 un remake du Schpountz, avec Smaïn en lieu et place de Fernandel. AH |
De Funès et Bourvil retrouvent un ami…
Il avait 87 ans et on lui devait les plus grands succès du cinéma français. Il avait 87 ans et on lui devait des grands films comiques comme La grande vadrouille, Rabbi Jacob ou bien encore La folie des grandeurs et le Cerveau.
Gérard Oury est mort hier dans sa résidence de Saint Tropez. L'un des derniers cinéastes des années 60/70 vient de nous quitter.
Dumbledore
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