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Quel sacrilège !


De WERTHER, le 26 avril 2008 à 19:52

Il est certain que Gérard Oury ne fut pas un branque, un cinéaste de pacotille. Mais reprendre "le Schpountz" de Pagnol (pléonasme) c'était une grossière erreur. "la Femme du boulanger", "Angèle" et quelques autres aussi peuvent se reprendre, "le Schpountz", non. L'image bien idéalisée et franchement mais volontairement naïve du monde du cinéma proposée par Pagnol était déjà en son temps admissible au second degré. Soixante ans plus tard, elle n'a aucune chance de convaincre… Smaïn ou un autre, pourquoi pas mais c'est moins une question de casting qu'une affaire de bon sens.

Fernandel avait livré ici l'une des plus puissantes créations du cinéma Français. Elle vaut toujours bien des décennies plus tard. Mais, comme toujours en cas de composition éclatante, le comédien ne trouve véritablement son génie que dans l'assurance de ses puissants étais. Fernand Charpin surtout mais aussi Robert Vattier, Jean Castan, Léon Bellières, Orane Demazis, Robert Bassac, Henri Poupon étaient là comme étais. Ils propulsent littéralement le Marseillais à tronche chevaline vers ses propres nues. Pagnol, d'ailleurs, ne s'y trompait pas qui n'avait que mépris pour ce qu'on appelle l'art du comédien. Nous sommes tous comédiens. Naturellement. C'est une tare naturelle. Dès la maternité, nous chialons pour être satisfait et dès lors, nulle tricherie, nul camouflage ne nous est trop cher pour honorer nos caprices ou simplement nos vouloirs… Certains hommes, de cette tare font une noblesse. Il faut les saluer mais ne jamais perdre de vue qu'un comédien n'est jamais aussi bon que lorsque trois autres comédiens le mettent bien en valeur. Brando dans "Sur les quais" a Malden, Steiger, Erickson et Cobb pour le prendre aux aisselles et le lever bien haut. Et il n'est pas de comédien qui puisse dire : c'est quand je suis seul en scène ou face à l'objectif que je donne le meilleur de moi – même. Rien n'es plus faux. L echant est une affaire perso, la comédie une histoire collective.


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De Impétueux, le 26 avril 2008 à 19:52

Eh, les amis, vous évoquez Fernandel et l'opposez à Smaïn ! Vous n'avez pas tort, mais il faudrait avant tout comparer le génie de Pagnol à la petite tambouille d'Oury, non ?

Bien sûr, les acteurs sont considérables, au cinéma…mais ce qui est déterminant, c'est le réalisateur ! Nous ne sommes pas au théâtre, où l'acteur emporte tout… Il est vrai qu'on peut remarquer, dans un film médiocre, ou catastrophique, l'excellent jeu d'acteurs…mais le film demeure mauvais…

En revanche, si vous confiez deux médiocres acteurs (de cinéma) à un grand réalisateur, le jeu des comédiens est rehaussé ; un exemple (polémique, j'espère bien !) : Les grandes manœuvresRené Clair se sert avec une immense habileté de la sotte beauté de Michèle Morgan et de la fatuité gamine, pour une fois utile, de Gérard Philipe.

Comme je pars deux jours, je ne doute pas que ma vile provocation trouvera des contempteurs assidus et que j'aurai à batailler ferme dès demain soir !


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