J'adore Sautet, mais Emmanuelle Béart
est un bien pauvre substitut à Romy Schneider
… Je pense que le réalisateur a de moins en moins tourné sur la fin, faute d'acteurs s'intégrant à son univers. Auteuil
et Dussollier
étaient bien, néanmoins.
Pour ce qui est de Béart, c'est vraiment une question de goûts et de couleurs… Je ne pense évidemment pas qu'un réalisateur doive cesser de tourner quand ses acteurs ne sont plus là, mais à part Hitchcock, Gérard Oury,
Blake Edwards,
Sam Peckinpah,
Werner Herzog,
sont là pour témoigner que sans leurs stars fétiche, leur cinéma ne retrouve jamais la même saveur.
Personnellement je trouve l'interprétation d'Emmanuelle Béart très bonne que cela soit pour les personnages de Camille ou de Nelly ; mais celui qui me séduit le plus dans ce film, c'est Daniel Auteuil… enfin plutôt le personnage de Stéphane dont la personnalité et la psychologie me rappellent un ami proche…
J'ai vu plusieurs fois ce film comme la plupart des films de Sautet et ne m'en lasse pas…
Son cinéma avec ses héros du quotidien – où chacun d'entre nous peut se retrouver – me manque; énormément… bien que je trouve chez quelques autres encore (Téchiné, Rohmer) un peu de cela…
Du très grand Sautet.
Vite, une édition DVD pour ma DVDthèque idéale (avec La Belle Equipe )
Impérative cette réédition pour figer à jamais sur un DVD l'émotion à l'état pur que dégage Emmanuelle Béart lorsqu'elle regarde amoureusement Daniel Auteuil. Urgent !!!
Un de ces films qui atteignent une sorte de perfection, qui vont au bout de leur sujet, sans dévier d'un pouce. Sautet, au sommet de son art de l'ellipse et du non-dit (la plupart des répliques restent en suspens, inachevées), brosse le portrait intime d'un homme qui dit de lui-même "Il y a quelque chose en moi, qui ne vit pas". Auteuil,
dans le rôle de sa vie, est positivement extraordinaire. Distant, absent, pervers, indifférent, perdu, il a des moments dignes des plus grands comédiens : la séquence (muette) d'euthanasie est inoubliable. Dussollier
a également rarement été plus subtil, et Béart
un peu inexpressive et monocorde, incarne parfaitement ce personnage à vif, connaissant l'humiliation suprême. Tous les petits rôles ont quelque chose à défendre, de Bourgine
à Myriam Boyer.
Un coeur en hiver est un drôle de film, dont le sujet est difficile à résumer, mais qui parle de choses essentielles, comme l'émotion, l'amour, l'amitié. Sautet
parlait déjà des mêmes choses dans ses films des années 70, mais il enrobait le tout de comédie (César et Rosalie)
voire de film noir (Mado)
, ou se "cachait" derrière des numéros d'acteurs (Garçon).
Dans Un coeur en hiver,
il traite frontalement de ses thèmes de prédilection, sans fioriture, sans prétention. Superbe.
Faut-il s'arrêter de tourner parce que son actrice (ou acteur) "fétiche" a disparu ?
Oui Alain il FAUT ! lol
Le cinéma n'est pas une nécessité. Si le réalisateur n'a plus le goût de filmer suite a une disparition d'une amie et actrice fétiche pourquoi devrait il se forcer ? Reste que le nombre d'actrice est considérable il suffit de bien chercher.
J'avais bien aimé le rôle et jeu de Dussollier mais de là a revoir ce drame sentimental, non merci une fois ca va bien.
Je pense que Sautet aura été LE cinéaste français des années 70, et que par la suite, son cinéma n'a pas eu la même portée émotionnelle, ou la même envergure sociale en arrière-plan (il faut être aveugle pour ne pas s'en rendre compte). Un cinéma bien rodé, certes, mais moins d'inspiration du à l'âge, des acteurs différents, ou autre ? Allez savoir !
Qui n'en est pas féru regardera les émotions représentées avec beaucoup d'étonnement, avec beaucoup d'extériorité, d'autant que l'ennuyeuse musique de Ravel, omniprésente, est là pour lui rappeler, s'il en était besoin que la pauvreté de ses sens lui interdisent d'être admis dans ce monde là.
Ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu, finalement, (les personnages, non les acteurs, j'insiste) sont ceux qui sont à la périphérie : Régine (Brigitte Catillon), l'agent de Camille/Béart et le vieux professeur misanthrope Lachaume/Maurice Garrel.
Eux ne sont pas figés, marmoréens et hiératiques…
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