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Sujet : A quand les chefs-d'oeuvre ?


De verdun, le 9 octobre 2005 à 02:19
Note du film : 4/6

Curieuse évolution que celle de Bernardo Bertolucci! Avec PRIMA DELLA REVOLUZIONE, LA STRATEGIE DE L'ARAIGNEE et LE CONFORMISTE, il signe trois chefs-d'oeuvre absolus qui font de lui l'un des cinéastes majeurs d son époque.Pour les deux derniers notamment,BB Crée des films en forme de thriller qui mêlent les drames intimes et les tournants de l'histoire avec une grande maestria.Le spectateur vit des moments de cinéma intenses et incroyablement émouvants dans des long-métrages qui le prennent aux tripes du début à la fin (ah la scène de la forêt dans LE CONFORMISTE.

Puis avec LE DERNIER TANGO A PARIS et 1900 puis LA LUNA, la TRAGEDIE D'UN HOMME RIDICULE et LE DERNIER EMPEREUR, Bertolucci confirme ses immenses dons et fait des films qui marquent son époque. Mais les scénarios se font moins haletants et les longueurs guettent ainsi que les fausse audaces (pourquoi médiatiser encore de nos jours LE DERNIER TANGO au détriment des plus beaux Bertolucci?) mais les qualités l'emportent largement et l'ambition du créateur est évidente.Bertolucci reste un génie.

Et puis c'est le chagrin d'amour, la dégringolade.Bertolucci n'est pas Antonioni et quand il quitte l'Italie ses films ne nous concernent pas:UN THE AU SAHARA, LITTLE BUDDHA -même quand il rentre en ITalie d'aillleurs: BEAUTE VOLEE, SHANDURAI. La beauté est toujours là mais où sont la tension,l'ambition,l'intensité,le plaisir de faire du cinéma? Pourquoi un grand cinéaste fait-il de si petits films?Bien évidemment ce sont ces films ci que l'on trouve en dvd et pas ses premiers films!!!!!!!!!!!!!!!!!

Avec THE DREAMERS, BB revient à Paris, ville du CONFORMISTE et du DERNIER TANGO. D'une part, Bertolucci signe un film plutôt vif porté par des comédiens attachants et inspirés.Le plaisir du cinéma est au coeur de son film et se dégage un sentiment de retrouver un peu de ce que l'on a aimé chez Bertolucci, y compris ses maladresses,ainsi ces scènes d'amour qui frôlent la pornographie comme celles de 1900.

Mais d'autre part,Où l'ambition dans ce petit huis-clos? La reconstitution de mai 68 est-elle crédible, le film n'est-il pas pénible de par ses fausses audaces? Les personnages ont-ils une vraie épaisseur ?

Pourquoi insérer ces extraits de films et ne pas leur rendre hommage par le style,comme il pouvait le faire dans ses premiers films.

Ainsi ce film me laisse perplexe et peut-être qu'une autre vision saura me convaincre. De plus le film est intéressant si l'on ne connaît pas l'oeuvre de Bertolucci, ce qui est le cas de beaucoup de gens de mon âge d'autant que ses grands films sont comme je l'ai dit souvent difficilement trouvables. J'aurais certainement donné 5 à ce film si l'auteur n'avait pas fait des chefs-d'oeuvre autrement plus puissants que ce film agréable.

Bon quand sont édités en dvd LA STRATEGIE DE L'ARAIGNEE, LE CONFORMISTE et les autres Bertolucci rares ?


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De Freddie D., le 9 février 2008 à 20:19
Note du film : 3/6

Oui, effectivement… Où est l'auteur du Conformiste ? Pas dans Dreamers, en tout cas. Sorte de mélange très bancal de Jules et Jim avec la série Dream on (l'insertion d'extraits de films noir et blanc, illustrant des situations), c'est un survol de la période de mai 68, superficiel, et courant derrière le vieux scandale du Dernier tango à Paris, via des séquences érotiques assez explicites, et même la présence anecdotique d'un Léaud ravagé. En fait, si le film tient debout, c'est par la magie dégagée par Eva Green, que seul Ridley Scott saura retrouver dans Kingdom of Heaven. Elle seule justifie de suivre ces 109 minutes mollassonnes et bavardes.

Vraiment, Le conformiste est loin, et même l'imparfait 1900 paraît magistral, comparé à ce pâlichon Dreamers.


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De fretyl, le 4 avril 2010 à 17:54
Note du film : 4/6

Il n'y a pas à dire Eva Green est une bonne actrice. Sensuelle, érotique, vive, guillerette… Rien que pour elle The dreamers se regarde très bien.
Dans The dreamers on regrettera que Mai 68 soit aussi conventionnel, aussi artificiel. Je crois que même Gerard Oury avec La carapate a été plus proche des événements et de l'ambiance de Mai 68 que ne l'est Bertolucci dans The dreamers.
En vérité on se fout de Mai 68. L'histoire aurait d'ailleurs pu se dérouler dans les années 70, dans les années 80 ou aujourd'hui que le film n'en aurait pas souffert. Des jeunes aussi in-autonome, aussi libérés, ont existé autant en Mai 68 que de nos jours.
Rien n'aurait empêché le film d'être plus actuel, si ce n'est la déclaration d'amour de Bertolucci au cinéma français des années soixante, qu'il considère (il l'a dit, lui même dans un interview) comme supérieur au cinéma Italien de la même époque.
Ressortir des images d'archives, revivre nostalgiquement un cinéma disparu fait chaud au cœur…

Et puis quiconque voit The dreamers n'oublie pas de sitôt la scène clou du film ; la scène d'amour entre Éva Green et Michael Pitt dans la cuisine, filmé de manière franche, frôlant la pornographie, mais dans laquelle Éva Green s'affirme comme ensorcelante, voluptueuse et belle, belle, belle, belle, BELLE !!!…


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