Forum - Les Caprices de Marie - Mais comment se fait-il que je connaisse pas ça ?
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Forum : Les Caprices de Marie

Sujet : Mais comment se fait-il que je connaisse pas ça ?


De Arca1943, le 22 octobre 2008 à 02:02

La jeune Marthe Keller entourée de Valentina Cortese, Philippe Noiret et Jean-Pierre Marielle, dans un De Broca de 1970. Et c'est la première fois que j'entends parler de ce truc, je vous le jure. Comment est-ce possible ? Je suis éberlué.


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De PM Jarriq, le 22 octobre 2008 à 10:05

C'était plutôt mignon, pour autant que je me souvienne. Même si la récente désillusion du Diable par la queue, incite à la prudence.

Seul souvenir concret : Jean-Pierre Marielle découpant les mauvaises nouvelles dans les journaux, pour ne pas déprimer sa famille.


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De Arca1943, le 22 octobre 2008 à 11:25

Alors, je vote ! N'ayant jamais vu Le Diable par la queue, je ne saurais vous dire si je suis désillusionné ou non. Mais la prudence dont vous parlez ne vient pas qu'avec le temps : Cartouche et L'Homme de Rio ont toujours été d'excellentes comédies, Les Tribulations ont toujours été un nanar, Psy ne vaut pas tripette, Le Cavaleur est une merveille… et ainsi de suite. Avec la comédie, c'est toujours comme ça. Ce qui est vrai, par contre, c'est que j'aime le "fond" de l'humour fantaisiste de De Broca, je lui accorde la chance au coureur, tandis que je n'aurais pas la même curiosité pour un Oury ou un Zidi méconnu…


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De verdun, le 12 juin 2020 à 12:50
Note du film : 4/6

A Angevine, petit village heureux et paisible d'Ile-de-Françe, la ravissante Marie (Marthe Keller) a des envies de voir le vaste monde. Ce qu'elle ambitionne, c'est de devenir reine de beauté quelque part. De passage dans le port de Normandie où a lieu le concours de beauté auquel Marie participe, le milliardaire américain Broderick Mc Power (Bert Convy) décide que la jolie jeune femme sera sa cinquième épouse.

Les caprices de Marie n'est sans doute pas un De Broca majeur et il est peu probable que ceux qui ont été irrités par son film précédent, à savoir Le diable par la queue, trouvent ici leur bonheur.

Car Les caprices de Marie a les mêmes qualités de charme, de dynamisme et de légèreté que son prédécesseur. Et les mêmes défauts. L'ensemble souffre d'un côté "fourre-tout", et d'un manque de rigueur manifeste, surtout dans le scénario qui part, en cours de route, dans une direction totalement différente de celle initialement prévue.

La mise en scène n'a pas la grâce de Le roi de coeur, auquel on pense souvent car le village où se déroule une bonne partie du film est peuplé de personnages farfelus, à la fantaisie prononcée.

La plupart des personnages sont franchement caricaturaux. Cela peut-être payant avec un Jean-Pierre Marielle, irrésistible dans le rôle du maire grande gueule. Cela l'est beaucoup moins avec l'Américain exubérant mais pas très drôle (Bert Convy) qui en fait des tonnes pour mettre de la poudre aux yeux à tout le monde. Le dernier tiers du film, qui se passe aux Etats-Unis est nettement moins réussi que la première heure malgré la volonté évidente de De Broca d'insuffler un rythme soutenu à l'ensemble du film.

Malgré ces défauts, qui apparaîtront rédhibitoires aux yeux de beaucoup, j'ai regardé Les caprices de Marie avec le sourire aux lèvres durant une bonne partie du visionnage.

Les caprices de Marie est un véritable hymne à Marthe Keller, qui était alors la compagne de De broca. Le film est de ce point de vue une réussite tant le talent et la beauté de l'actrice, pas toujours bien mis en valeur par les cinéastes avec lesquels elle a travaillé (cf.Fedora), sautent aux yeux.

La description de ce paisible village typiquement français où règne la douceur de vivre , en opposition à l'hystérie de la "grosse pomme", a quelque chose de réjouissant voire politiquement incorrect, tant l'"American way of life" est ici vu comme quelque chose de répugnant comparé à la douceur de vivre à la Française.

Par moment, on sent le grand film que Les caprices de Marie aurait pu être. Le personnage incarné par Philippe Noiret, un instituteur maladroit qui n'arrive jamais à déclarer sa flamme à Marie, est par moment très émouvant grâce au talent immense de l'acteur. D'autres moments d'émotions, trop furtifs peut-être, apparaissent ça et là. Plus élaboré, Les caprices de Marie aurait pu constituer une réflexion sur des thèmes comme l'évolution du monde moderne, sur la difficulté à concilier ses souhaits face à la dure réalité du monde extérieur.

Mais il y a des idées magnifiques, ainsi celle citée par PM Jarriq :Jean-Pierre Marielle découpe les mauvaises nouvelles présentes dans les journaux afin de ne pas traumatiser ses administrés !

Et le film est assez beau visuellement, notamment le décor du village avec son kiosque à musique. L'image a d'ailleurs été restaurée à la perfection par Gaumont. Et la musique de Georges Delerue est une fois de plus impeccable.

Les caprices de Marie est donc loin d'être un chef-d'oeuvre à redécouvrir car la grâce n'est présente que de manière épars. Mais je n'ai pu m'empêcher de trouver ce film charmant et attachant.


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De Impétueux, le 12 juin 2020 à 18:48

Je suis ravi, Verdun, que nous partagions la même affection pour Marthe Keller, dont on se demande toujours pourquoi elle n'a pas fait une plus éclatante carrière. Convenons que si charmante qu'elle est Fedora n'a pas que des qualités ; et pour ma part je regrette bien qu'un charmant film, Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès n'ait jamais été édité en DVD…


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De verdun, le 12 juin 2020 à 19:02
Note du film : 4/6

Oui Impétueux, vous avez raison concernant le film de Gérard Pirès, charmante comédie et intéressant témoignage sur la banlieue du début des années 1970.

On peut aussi citer l'excellent film de Jean-Pierre Blanc, la vieille fille. En revanche, bien que j'en possède les DVD, je n'ai jamais osé à ce jour voir La demoiselle d'Avignon, qui a fait beaucoup pour sa popularité en France, Les caprices de Marie n'ayant pas très bien marché.

Quant à sa carrière, ne s'est-elle pas un peu (trop) éparpillé entre France, Suisse, Italie, Etats-Unis et Allemagne ? Entre cinéma, télé et théâtre voire opéra ?


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