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Bon anniversaire | 0 | Le 31 décembre 2017 à 21:56 |
Mort de Suzy Delair (1917-2020)
La mort ne l’avait pas oubliée, mais elle tardait à sonner à sa porte. 102 ans et une éternité de rôles où sa dégaine faubourienne, le galbe de son corps, ses yeux qui frisaient l’ont rendue inoubliable…
J’ai l’impression que les figurants regroupés par Clouzot pour représenter le public du music-hall de Quai des Orfèvres n’avaient pas tellement besoin de forcer leur naturel pour béer d’admiration et de désir devant le tralala de Jenny Lamour et la façon incroyablement sensuelle dont elle faisait monter la température.
Insupportable, charmante, exaspérante Mila Malou – dans Le dernier des six de Georges Lacombe et dans L’assassin habite au 21 – et presque dans le même rôle, Caprice du méconnu Lady Paname d’Henri Jeanson…
On dirait que le cinéma français ne lui en a pas voulu de faire partie du malencontreux voyage à Berlin de mars 1942 et des maladroites déclarations (maladroites est une litote) tenues pendant la Guerre. C’est plutôt l’âge, la désaffection des producteurs qui la rattrapent. Et pourtant elle est étincelante en Virginie Poisson, la cauteleuse ennemie de Gervaise (Maria Schell) dans le beau film de René Clément en 1956. Et elle montre encore beaucoup de charme troublant dans Du mouron pour les petits oiseaux (1962), de Marcel Carné, film qui vaut bien mieux que son titre abominable.
Je sais bien qu’elle a eu la malchance de mourir au lendemain d’élections municipales et en pleine hystérie du coronavirus. N’empêche que c’est bien triste qu’on n’ait pas dit un mot de sa mort dans les journaux télévisés. Impétueux
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