Mort de Robert Hossein (1927 – 2020)
Robert Hossein est mort aujourd'hui, au lendemain de son 93ème anniversaire, ce qui est assez original. La plupart de ceux qui interviennent à l'annonce de cette disparition évoquent le rôle important d'animateur d'un certain théâtre, le théâtre populaire. Ces grandes machines qui réunissaient des milliers de spectateurs au Palais des sports de la Porte de Versailles pour jouer sur scène Le cuirassé Potemkine, Notre-Dame de Paris, Danton et Robespierre, L'affaire du courrier de Lyon. Et aussi, après sa conversion au catholicisme, divers épisodes de la vie de Jésus.
Mais si l'on se souvient de lui dans les prochaines décennies, ce sera moins pour ces spectacles – qu'il fallait vraiment voir pour les apprécier – que pour ses rôles au cinéma. Et, en premier lieu, bien sûr, pour avoir incarné Geoffrey de Peyrac, mari et faire-valoir de Michèle Mercier dans la merveilleuse série d'Angélique, marquise des anges. Balafré, ténébreux, pourchassé, toujours prêt à triompher et (presque) toujours au dernier moment touché par une sorte de malédiction, il parvenait à rendre crédible un rôle bien difficile.
Il a aussi réalisé un bon nombre de films, dont peu passent la rampe. On peut se souvenir de Toi le venin (1959) avec sa femme d'alors, Marina Vlady, du Vampire de Düsseldorf (1965) avec Marie-France Pisier et sans doute surtout de sa version des Misérables en 1982. Lino Ventura en Valjean, Michel Bouquet en Javert, Jean Carmet en Thénardier, c'était une distribution qui tenait la route.
Comme acteur, beaucoup de rôles de salauds, de mauvais flic ou de malfrat cruel : Du rififi chez les hommes de Jules Dassin en 1955, Chair de poule de Julien Duvivier en 1963, Le professionnel de Georges Lautner en 1981, Le grand pardon d'Alexandre Arcady en 1982… Et une dernière silhouette dans Vénus beauté de Tonie Marshall en 1999…
Une silhouette reconnaissable, une bien belle voix, un goût pour les jeunes épouses…
Impétueux
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