Je lis à l'instant que Danièle Delorme est morte il y a deux jours, le 17 octobre.
Hier, j'écrivais sur le fil de Souvenirs perdus, film à sketches de Christian-Jaque, que je l'avais trouvée bien jolie en jeune fille assassinée par un tueur fou (Gérard Philipe). Il y a comme ça des hasards glaçants, d'autant que, quand vient le moment de me remémorer sa carrière, je la revois aussi morte aussi (mais l'ayant bien mérité !) dans Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, où son air angélique abusait longtemps Jean Gabin.
Cet air angélique, ce frais visage lui avaient permis d'interpréter, au début de sa carrière, les ingénues, quelquefois un peu libertines : Gigi puis Minne et Mitsou de Jacqueline Audry, tous trois d'après Colette, en 49, 50 et 56, Miquette de Clouzot en 50…
Mais peut-être on se la rappellera mieux encore en Marthe Dorsay, femme de Jean Rochefort, dans Un éléphant ça trompe énormément puis dans Nous irons tous au paradis d'Yves Robert, qui, après Daniel Gélin, fut son mari. Impétueux