Fritz Lang a une carrière cinématographique qui peut se décomposer en trois époques. Il la commence en Allemagne en signant des scénarios de films pour des réalisateurs comme Joe May. Mais, dès 1919, il passe derrière la caméra avec Le Demi-sang dont il est également l'auteur, comme pour la plupart des films de cette période. Son troisième film, Les Araignées, est un réel succès commercial et fait déjà preuve d'une maîtrise filmique sérieuse et d'une "Lang touch" affirmée. Sa rencontre (puis son mariage) avec la romancière Thea von Harbou le conduira à participer au nouveau courant artistique allemand avec notamment Les Trois lumières (1921). Il réalise en 1929 le probable premier film de science-fiction, (La Femme dans la Lune), après le premier Mabuse Dr Mabuse le joueur (1922) et le métaphorique et remarquable Metropolis (1927). Cette première période se clôt avec M le Maudit (1931) et Le Testament du dr Mabuse (1933). Il est alors le plus importants des réalisateurs allemands. Le pouvoir nazi lui propose de diriger l'industrie cinématographique du pays ; Fritz Lang s'enfuit à Paris. Il ne réalise qu'un seul film, Liliom (1934), en France et décide de rejoindre les Etats-Unis et la M.G.M. Ce dépaysement ne nuit pas à son talent créatif puisqu'il signe d'emblée deux films très forts : Fury (1936) et J'ai le droit de vivre (1937), suivis de deux westerns : Le Retour de Frank James (1940) et Les Pionniers de la Western Union (1941) qui vont devenir des classiques malgré son inexpérience dans le genre. Il renforce dès 1941 la propagande antinazie, en particulier en collaborant avec Brecht pour l'écriture du Les Bourreaux meurent aussi (1943). Il enchaîne ensuite les chefs-d'œuvre, principalement des films policiers : La Femme au portrait (1944), L'Ange des maudits (1952), western avec Marlène Dietrich, en passant par Règlement de comptes (1953) ou l'Invraisemblable vérité (1956). Derrière des genres réputés mineurs, dans une succession apparemment sans ligne de force, se révèle un auteur et un réalisateur exceptionnel. Retour en Allemagne pour la concrétisation d'un projet ancien : le diptyque Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou (1959). Sa carrière de réalisateur s'achève sur le troisième opus Mabuse : Le Diabolique dr Mabuse (1960). Enfin, il apparaît, sous son propre nom, dans Le Mépris de Jean-Luc Godard en 1963. AlHolg «La caractéristique de tous mes films est le combat contre le destin. Ce n'est pas le destin qui est important, mais le combat.» |
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Pour une belle édition ! | 0 | Le 26 février 2007 à 18:55 |
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