Servi par un duo savoureux composé par James Franciscus et par Karl Malden,
cette enquête se suit avec beaucoup de plaisir et d'intérêt, le cinéaste connaît bien les classiques du polar: Jules Dassin,
Fritz Lang,
Alfred Hitchcock
et son compatriote Mario Bava.
Argento fera plus baroque, plus inventif et plus violent par la suite mais Le chat à neuf queues
n'en dispose pas moins de sérieux atouts: une musique tantôt douce, tantôt stridente de Ennio Morricone, une intrigue intéressante et bien menée donc.
Enfin, last but not least, notre ami Arca sera satisfait car Catherine Spaak, imposée à Argento qui aurait voulu une autre actrice, est très belle et on voit sa poitrine…
Par conséquent, Argento fait ici office de petit maître sympathique, il se changera en grand cinéaste pour Suspiria et Les frissons de l'angoisse.
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« Notre ami Arca sera satisfait car Catherine Spaak, imposée à Argento qui aurait voulu une autre actrice, est très belle et on voit sa poitrine… »
Diantre ! Me voilà bien réduit ici au rang de sordide voyeur ! Par esprit de contradiction, je promets de détourner les yeux si jamais je vois Le Chat à neuf queues.
"Sordide voyeur"? mais non pas du tout, vous vous méprenez !!
Ou alors seulement dans l'optique décrite par Michael Powelle dans son magnifique Voyeur, qui assimile le cinéma à une forme de voyeurisme.
Par ailleurs, Le chat à neuf queues est un film qui a de solides atouts que la plastique de on actrice principale. Et Catherine Spaak
a aussi d'autres atouts: un regard,une coiffure ici originale, une présence, du talent..
Donc pas besoin de détourner la tête lors de la vision de ce film, si ce n'est une ou deux scènes de meurtre un peu choquantes, comme le réalisateur les affectionne..
Admettons que le réalisateur cache assez bien et assez longuement ses cartes, qu'il s'offre même le luxe, à deux reprises, de décontenancer, de faire douter le spectateur averti avec de fausses pistes qui pourraient l'une et l'autre être empruntées et ouvrir – l'une et l'autre aussi – des précipices. Du coup (comme disent les jeunes), on est finalement un peu déçu par la révélation finale, trop ennuyeuse et terne pour n'être pas décevante. Disons qu'entretemps on ne se sera pas ennuyé.
Pourtant il me semble que Dario ArgentoComme ça paraît ne pas suffire, Argento glisse parmi les généticiens éminents un homosexuel assez flamboyant, le Dr Braun (Horst Frank – mais si, vous le connaissez tous : c'est le tueur précieux homosexuel – déjà ! – des Tontons flingueurs)
qui sera plus tard dénoncé par un homo concurrent à qui il a piqué son giton ! Et quelques autres intrigues et situations adventices. C'est un peu trop assurément.
Que demander de plus à un film de genre ?
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