Une excellente année en terme de (re)découvertes, en ce qui me concerne. J'ai eu un peu de temps à partir de mai, ceci expliquant cela (cela va être beaucoup plus compliqué en 2023), avec en particulier 78 films vus à la cinémathèque française entre le 15 mai et 20 décembre. Mais aussi beaucoup de dvd pris dans plusieurs médiathèques (Paris, Annecy). Des films coréens, italiens, états-uniens, pour l'essentiel. Pabst également. J'ai versé quelques larmes pour Failan, admiré Niagara
(un de mes films préférés, désormais), mais aussi la gestion du couple Tomas Milian
et Barbara Bouchet
dans La longue nuit de l'exorcisme
(point qui me semble n'avoir jamais été observé). Egalement admiré la gestion des personnages secondaires dans Mr. Turner.
Le meilleur film vu cette année est peut-être Burning,
à égalité avec les monumentaux Le voleur de bicyclette
et Chantons sous la pluie.
J'ai découvert le cinéma de Dario Argento,
Lucio Fulci
et de Damiano Damiani
en particulier (mieux vaut tard que jamais). Egalement de Lee Chang-dong et de Park Chan-wook. Et puis il y a des surprises, comme la photographie pré-réchauffement climatique de Permission to Kill
(film qui remplaçait un autre film indisponible), ou bien l'étonnant Du sang sur la Tamise.
Les 50 meilleurs films vus cette année sont :
Burning
Poetry
Mademoiselle
Joint security Area
Dersou Ouzala
Niagara
Rashomon
Les enchainés
L'affaire Cicéron
Une femme coréenne
The President's Last Bang
Locataires
Failan
13, rue Madeleine
L'heure suprême
La longue nuit de l'exorcisme
Demain est un autre jour
Tout ce que le ciel permet
Beatrice Cenci
Ne vous retournez pas
Mr. Turner
Opération peur
Chronique d'un amour
Chantons sous la pluie
Suspiria
Les frissons de l'angoisse
Un jour à New York
Mariage Royal
Du sang sur la Tamise
Les femmes des autres
Voyage en Italie
Le voleur de bicyclette
Au nom de la loi
L'angelo con la pistola
Un homme à genoux
Un juge en danger
Société anonyme anti-crime
Le Château des amants maudits
China Girl
Le Procès
Don Quichotte
C'est arrivé le 20 juillet
La Fin d'Hitler
Christmas in July (Le Gros lot)
Frisco Jenny
Wanda
Baby Face (Liliane)
Fucking Åmål
Coffy, la panthère noire de Harlem
Le Bourreau du Nevada.
Et Comanche Station, Jeremiah Johnson,
à nouveau, aussi.
Mais j'ai découvert aussi trois ratages monumentaux, chacun dans leur registre :
Alex l'ariete
Les cracks
Seule sur la plage la nuit.
À mon tour de dresser ma liste, comme chaque année, selon l'excellente initiative déjà ancienne de Vincentp.
À mes yeux, de tout ce que j'ai vu, absolument aucun chef-d'oeuvre en 2022, aucun film qui m'ait bouleversé et émerveillé au point que je pourrais le garder soigneusement rangé dans mon coeur et dans mon âme.
Beaucoup de déceptions en voyant ou revoyant des films de grande notoriété critique, trouvés par moi bien peu emballants :
La Dame de Shanghai d'Orson Welles,
Pandora
d'Albert Lewin,
La loi
de Jules Dassin,
Ran
d'Akira Kurosawa
, L'île nue
de
Kaneto Shindo.
La confirmation que L'année dernière à Marienbad
d'Alain Resnais
et Deux ou trois choses que je sais d'elle
de Jean-Luc Godard
sont des fariboles.
Dans les salles de cinéma, excellentes séances passées à trembler avec Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud,
La nuit du 12
de Dominik Moll, As bestas
de Rodrigo Sorogoyen
et, d'une façon assez singulière par Reste un peu
de Gad Elmaleh
(plus pour le fond que la forme). Le West side story
de Steven Spielberg
m'a semblé vraiment inutile et la biographie-hagiographie Simone, le voyage du siècle
d'Olivier Dahan
trop enflé.
En DVD/VOD, j'ai été heureux que Cours privé de Pierre Granier-Deferre,
avec la si troublante Élisabeth Bourgine
ait enfin été édité et, de la même façon la merveilleuse trilogie Il était une fois Hollywood, Hollywood, Hollywood
et That's entertainment III
compendium des comédies musicales produites par la Metro Goldwyn Mayer.
Deux documentaires magnifiques, l'un bref et délicieux, La douceur du village de François Reichenbach, l'autre plus grave et profond, Lourdes
de Thierry Demaizière.
Et j'ai beaucoup aimé Metropolis de Fritz Lang,
Trois couleurs : rouge de Krzysztof Kieslowski,
Un homme pour l'éternité
de Fred Zinnemann,
La lettre inachevée
de Mikhaïl Kalatozov
…
Déjà pas mal, non ?
Voici ma liste de films qui ont retenu mon attention:
1) Concernant les sorties en salle 2022
Parmi les films étrangers :
Decision to Leave du sud-coréen Park Chan-Wook ,
Dedales
du roumain Bogdan George Apetri,
EO
de polonais Jerzy Skolimowski.
Parmi les films français :
Bruno Reidal de Vincent le Port,
L'infiltré de Thierry de PERETTI,
Novembre
de Cédric Jimenez,
Laissons les morts engloutir les morts
de Paul-Anthony Mille.
Pour les documentaires:
"Suspendus… Des soignants entre deux mondes" de Fabien Moine,
Tranchées réalisé par Loup Bureau.
Mon coup de cœur : Les Heures heureuses de Martine DEYRES.
Entre 1939 et 1945, plus de 40 000 internés sont morts dans les hôpitaux psychiatriques français. Un lieu échappa à cette hécatombe, l'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole. Un documentaire vraiment touchant.
2) Pour les redécouvertes en salle, vod et dvd :
Parmi les films étrangers:
Invasion d’Hugo Santiago ,
Comrades
de Bill Douglas ,
LES ENFANTS D'HIROSHIMA
de kaneto Shindo
,
Maternité éternelle
de Kinuyo Tanaka,
Cheryomushki
(Quartier des cerises) de Gerbert Rappaport,
BANDITS À ORGOSOLO
de Vittorio de Seta,
DEUX SOUS D'ESPOIR
de Renato CASTELLANI,
L'Âme-sœur (Höhenfeuer)
de Fredi M. Murer (Suisse).
Et pour finir l’année, une très belle découverte que ce film d’anticipation orwellien assez rare « Grauzone » du même cinéaste suisse Fredi M. Murer (Dvd du film restauré, sorti en suisse en 2020 chez Trigon film).
Pour les documentaires:
Celui qui m’a le plus touché reste La Douceur du village de François Reichenbach,
vu à trois ou quatre reprises cette année.
Il m'a fait découvrir la belle époque qu'ont connus mes propres parents, alors enfants.
Si par bonheur, choix il y avait, j'avoue que j'échangerais bien celle d'aujourd'hui, celle-ci, contre celle-là …
Merci pour ces retours, Viator, voilà des choix de grand connaisseur, notamment art et essai. Oui Decision to Leave de Park Chan-Wook, que vous citez, est remarquable, une évocation singulière de la société contemporaine, au-delà du cadre coréen, mais j'y reviendrai par ailleurs. La Douceur du village
est une évocation de la vie d'une époque disparue façon Le rosière de Pessac. Pour revenir à 2023, l'année s'annonce compliquée en ce qui me concerne, je n'aurai hélas guère de temps à consacrer à notre site dvdtoile, basé sur le volontariat pour les chroniques et les mises à jour de fiches. Je pense qu'il faudrait des sponsors pour permettre au site de perdurer.
Dans ma recension, j'ai oublié de mentionner des films qui ne sont pas des redécouvertes mais des re-visions. J'appelle redécouvertes des films vus il y a plusieurs années, voire décennies appelés à une nouvelle jeunesse grâce au DVD.
Re-vision, c'est une partie de plaisir qu'on s'offre, sans avoir besoin d'écrire… Et là ! Le voleur de Louis Malle,
Sur les quais
d'Élia Kazan)
, Fargo
de Joel Coen,
Il était une fois en Amérique
de Sergio Leone,
La joyeuse divorcée
de Mark Sandrich,
Charade
de Stanley Donen,
Les trois mousquetaires
de George Sidney,
Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
de Sam Peckinpah
… et puis Bons baisers de Russie
de Terence Young
et Goldfinger
de Guy Hamilton
… les deux meilleurs James Bond…
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