![]() Bernard Herrmann reçoit une formation musicale classique (composition et direction) à l'université de New York puis à la Juilliard School of Music. Il débute sa carrière en composant la musique d'innombrables programmes radio pour CBS dans les années 30. C'est là qu'il rencontre Orson Welles qui lui fait signer sa première partition pour le cinéma : Citizen Kane en 1941 suivi de La Splendeur des Amberson en 1942. Les Academy Awards lui décernent son seul Oscar en 1941 pour la musique de Tous les biens de la terre de William Dieterle. En 1955 démarre la longue et prolifique collaboration avec Alfred Hitchcock pour lequel Herrmann va composer quelques unes des plus remarquables et innovantes musiques de film du XXe siècle : Sueurs froide (1958), La Mort aux trousses (1959) et Psychose (1960). Le cinéma fantastique, à cette même époque, l'intéresse également et il réalise les musiques de Le Jour où la terre s'arrêta de Robert Wise (1951) et Voyage au centre de la terre d'Henry Levin (1959). En 1972, Bernard Herrmann quitte Hollywood pour s'installer en Grande-Bretagne. Il travaille avec François Truffaut : Fahrenheit 451 (1966) et La Mariée était en noir (1967). Il disparait en 1975, quelques heures après avoir assisté à la dernière séance d'enregistrement de la bande originale de Taxi Driver (Martin Scorsese). Bernard Herrmann a bouleversé, avec quelques autres compositeurs de sa génération, la fonction essentiellement narrative de la musique de film, subordonnée aux dialogues et aux images. Les harmonies tonales vont progressivement laisser la place aux dissonances (influence du compositeur Stravinsky)'' et aux phrases courtes et répétitives. Loin des mélodies conventionnelles, de nouvelles tonalités et instrumentations sont alors expérimentées dont le but n'est plus de créer une atmosphère confortable et soumise mais inattendue et dramatique, voire inquiétante. Le procédé de l'ostinato, quasiment systématiquement utilisé, caractérise assez bien le style d'Herrmann. Il place l'auditeur dans une situation d'alternance de stabilité et de déséquilibre. C'est une forme de manipulation des réactions du public qui s'opère grâce au mélange de l'ostinato et des éléments harmoniques. Et c'est souvent l'image qui résout cette équation émotionnelle. La musique devient un élément fondateur du film. Certaines scènes de Citizen Kane ont, par exemple, été montées sur de la musique pré-enregistrée. Chaque partition est unique dans un souci d'adéquation parfaite avec l'identité visuelle du film. Enfin, parmi les innovations évoquées, Herrmann va introduire les instruments électroniques, alors à leurs balbutiements, lesquels vont prendre une place de plus en plus prépondérante. AlHolg ''''<u>Récompenses :</u> "Oscar" 1942 pour The Devil and Daniel Webster BAFTA 1977, "Anthony Asquith Award" pour Taxi Driver '' |
Page générée en 0.18 s. - 18 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter