Forum - L'Aventure de Mme Muir - Chef d'oeuvre absolu
Accueil
Forum : L'Aventure de Mme Muir

Sujet : Chef d'oeuvre absolu


De Emilio Largo, le 30 décembre 2002 à 04:14

Pour ce chef-d'oeuvre absolu : faites que les sous-titres ne soient pas dans ces horribles caches noirs (comme c'est souvent le cas pour les films en noir & blanc chez cet éditeur).


Répondre

De Moonfleet, le 30 avril 2003 à 10:26

Pas de sous titres dans les vilains caches noirs :-)


Répondre

De Moonfleet, le 30 avril 2003 à 11:32

J'espère ne déranger personne si je met le lien à ma critique ici.


Répondre

De spontex, le 30 avril 2003 à 11:33

Mais il figure déjà ci-dessous (Lien dvdclassik.com) !

Je référence toutes vos critiques…


Répondre

De Moonfleet, le 30 avril 2003 à 11:36

Sorry Spontex mais je n'avais pas vu le lien. Je ne recommencerais plus ;-)


Répondre

De Moonfleet, le 30 avril 2003 à 11:38

J'avais remis le lien car justement je parlais du problème des sous titres dans mon papier et que Emilio posait la question


Répondre

De Fabilou, le 27 juin 2004 à 21:03

Bonjour,

Je n'avais jamais entendu parler de ce film. Pendant l'été, les séances "Ecran total" du cinéma "Arenberg-Galeries" à Bruxelles permettent de découvrir, entre autres, d'anciens films. C'est donc pour avoir seulement lu le résumé que j'y ai emmené ma fille qui a onze ans. En sortant de la projection, elle était enchantée, comme sur un petit nuage. "Oh maman, c'est trop bien les vieux films". A l'ouvreuse qui lui demandait si elle avait aimé, elle a répondu "Oh oui !", les yeux brillants.

Moments magiques, merci le cinéma.


Répondre

De vincentp, le 11 février 2005 à 21:43
Note du film : Chef-d'Oeuvre

La grâce à l'état pur.


Répondre

De droudrou, le 8 novembre 2014 à 09:37
Note du film : 6/6

chef d'oeuvre

je dirai même plus : la grâce à l'état pur !

avec Laura c'est ma découverte de l'année – pour moi, il y a un lien évident entre les deux films symbolisé par les portraits ! Dans Laura, Dana Andrews tombe amoureux de Laura (merveilleuse Gene Tierney) devant son portrait alors que dans l'aventure de Mme Muir Gene Tierney connait ses premiers émois en découvrant le portrait du capitaine Clegg…

Quand on découvre Rex Harrison (le capitaine Clegg) il n'y a aucun doute que nul autre que lui ne pouvait être le futur professeur Higgins de "My Fair Lady" ! Et quelle fin merveilleuse que celle de l'aventure de Madame Muir.

Mon seul regret Nathalie Wood qui ne tient que le rôle d'Anna Muir gamine je l'aurai revue avec plaisir à son âge dans "The searchers" et pensant à son beau portrait de Maria dans "West Side Story"


Répondre

De vincentp, le 8 novembre 2014 à 11:18
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Ravi de te retrouver en bonne santé sur ce forum, Droudrou. Oui, L'aventure de Mme Muir est une oeuvre magnifique, sur les sentiments amoureux, que le passage du temps ne peut altérer. La forme de l'oeuvre est extrêmement réussie, l'émotion des acteurs -et des spectateurs- n'est pas forcée, ce qui est souvent un travers des mélodrames ou des films contemporains.

Le génie de Mankiewicz est manifeste, même si toute une équipe de tournage est à l'origine de la réussite artistique du film (la photographie de Charles Lang et le scénario de Philip Dunne sont de grande qualité). Mon beau-frère anglais a eu la chance de voir au théâtre à Londres Rex Harrison, acteur très performant, et véritable légende de la scène théâtrale, de son vivant, outre Manche.

Il y a quelques jours, à l'occasion de la projection de Le salon de musique, le critique très réputé et érudit, Claude-Jean Philippe, nous a dit qu'il s'agissait de son film préféré. Ce film figure également en bonne place dans ma liste des films préférés. Nombre de cinéphiles doivent placer assez haut en estime cette oeuvre.


Répondre

De droudrou, le 8 novembre 2014 à 14:54
Note du film : 6/6

reçu il y a une dizaine de jours et déjà revu 3 fois avec la même émotion ! Un autre Mankiewicz que j'ai découvert avec un réel plaisir : "chaînes conjugales" (a letter for three wives)


Répondre

De vincentp, le 8 novembre 2014 à 19:11
Note du film : Chef-d'Oeuvre

De mon point de vue subjectif Chaines conjugales est le meilleur film de Mankiewicz, très ambitieux sur le fond et très réussi également sur la forme. Le livre de Patrick Brion sur le cinéaste met en évidence le rôle du producteur dans ces réussites cinmatographiques.


Répondre

De DelaNuit, le 10 novembre 2014 à 12:17
Note du film : 6/6

L'aventure de Mme Muir est un pur chef d'oeuvre. La beauté évanescente de Gene Tierney convient admirablement à son personnage. Le roman dont le scénario est tiré a été édité en français, autrefois aux éditions de l'Atalante, depuis en 10/18 si ma mémoire est bonne. Je le recommande à tous les fans du film, qui y retrouveront son atmosphère.

Je me souviens avoir été particulièrement touché par la scène où le fantôme se penche sur Lucy Muir endormie pour lui faire ses adieux et lui murmure tout ce qu'il aurait voulu faire avec elle : "visiter les fjords au soleil couchant, voir les aurores boréales et les rochers des Barbades que fouette la mer blanche d'écume…" Des mots répondant aux vers de Keats cités un peu plus tôt dans le film : "enchanteresses croisées s'ouvrant sur l'écume de mers déchaînées mugissant dans la brume…" et annonçant la plan final avec l'ouverture de la porte sur tous les possibles.

Mankiewicz a glissé une semblable évocation dans un autre de ses chef d'oeuvres, le sulfureux et éprouvant Soudain l'été dernier d'après la pièce de Tennessee Williams, lorsque la Taylor évoque son défunt cousin Sébastien au funeste destin : "Il me disait ma colombe – il m'appelait ainsi parfois – nous irons marcher dans la froide lumière polaire… Je n'avais jamais vu l'aurore boréale… Mais lui ne la vit jamais… car sa route s'arrêta à Cabesa de Lobo, soudain l'été dernier." Un peu de rêve évoqué parmi les les meurtrissures de la vie réelle…

Heureux de vous lire à nouveau, Droudrou.


Répondre

De vincentp, le 13 décembre 2014 à 21:19
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu ce soir sur grand écran. Le récit démarre tranquillement, plante les personnages et les décors, avec des dialogues pleins de verve et d'humour. Les plans suivent avec précision la déambulation verticale et horizontale des personnages au sein de la maison dominant la plage et l'océan. Un mouvement de caméra sophistiqué -tout en restant naturel- introduit le capitaine Gregg (Rex Harrison) dans le récit, aux côtés de Gene Tierney. La qualité de l'oeuvre est alors manifeste. Elle repose sur une mise en scène fluide et précise de Mankiewicz, un scénario solide de Philip Dunne construit sur des dialogues ciselés et plein d'esprit, une photographie en noir et blanc de Charles Lang gérant parfaitement les ombres et les lumières extérieures et intérieures, et une musique très élaborée de Bernard Herrmann.

Au fil du déroulement du récit, les qualités énoncées ci-dessus se renforcent, comme le vent force sur la mer en arrière-plan. Des séquences situées à mi-longueur (celle sur la plage, quand on voit Natalie Wood alors âgée de huit ans, puis les séquences suivantes) atteignent une qualité artistique superlative et touchent au sublime. Les pièces éparses de fond et de forme, disséminées jusqu'alors se rassemblent et cette oeuvre se met à parler, avec un brio étourdissant, de la condition humaine, de la société, du temps et de l'espace, en atteignant la partie émotionnelle la plus profonde et intime du spectateur. Une écriture cinématographique parfaite qui se prolonge jusqu'au terme du récit, pour produire au final l'un des tous meilleurs films de l'histoire du cinéma, et une oeuvre d'art grandiose, impérissable, et très impressionnante.


Répondre

De Commissaire Juve, le 14 décembre 2014 à 01:44
Note du film : 6/6

Je suis tout à fait d'accord.

Film découvert le 31 mars 1985 (au cinéma de minuit), acheté en laserdisc NTSC fin juillet 1994, puis en DVD zone 1, puis en DVD zone 2, puis en Blu-ray… C'est un des films que j'ai le plus visionnés. Flaubert aurait dit "Madame Bovary, c'est moi" (mais il paraît que la citation est apocryphe). Pour ce qui me concerne – tout en étant un vrai Captain Gregg – je pourrais dire que Lucy Muir et moi avons beaucoup de choses en commun. Reste à savoir si quelqu'un viendra me dire, un jour : "And now you'll never be tired again !"

En général, je ne note que les films découverts récemment. Là, je vais faire une exception.


Répondre

De Impétueux, le 14 décembre 2014 à 15:30
Note du film : 5/6

Du souvenir – trop vague – que j'en ai, L'aventure de Mme Muir est de fait un film magnifique. Je vais essayer de le revoir très vite…


Répondre

De droudrou, le 14 décembre 2014 à 16:11
Note du film : 6/6

n'hésitez pas à le voir en bluray !


Répondre

De Impétueux, le 31 décembre 2014 à 17:29
Note du film : 5/6

Je ne suis pas autant tombé, ou retombé, sous le charme que je l'espérais, mais j'ai été très séduit non seulement par l'extraordinaire beauté de Gene Tierney (qui ne le serait ?), mais aussi par l'atmosphère romanesque et ravissante de ce conte de fées pour grandes personnes. Cela dit et paradoxalement, ce sont sans doute ces mêmes aspects qui me retiennent d'aller jusqu'au chef-d’œuvre, ni même à la note maximale.

Pourquoi ? Peut-être parce que cette veine poétique, irisée, délicate, me paraît assez spécifiquement anglo-saxonne et que ces collisions entre les mondes – celui des morts, celui des vivants – fonctionnent sans doute mieux pour des spectateurs moins encombrés que nous de cartésianisme ; j'avais, il me semble, ressenti la même réserve légère pour La vie est belle de Frank Capra ; ce n'est nullement dirimant mais le fait est que je ne marche pas tout à fait.

D'autant que je soupçonne souvent l'Anglo-Saxon moyen de dissimuler sous les oripeaux du fantastique une solide dose de frustration sexuelle transcendée par le merveilleux, le surnaturel, le féerique (au fait, inutile de me rappeler que Joseph Mankiewicz est d'origine juive allemande : né et mort aux États-Unis, il en est pleinement représentatif).

Je ne pense pas enfoncer des portes ouvertes en suggérant que Lucy Muir/Gene Tierney, engoncée dans un médiocre mariage, libérée d'icelui par son opportun veuvage peut tout à fait fantasmer à partir du portrait du rogue loup de mer Daniel Gregg/Rex Harrison de la villa qu'elle loue ; et pas davantage qu'une si ravissante jeune femme confinée par la vie entre sa servante et sa fille puisse imaginer et écrire des histoires de matelot assez salées ? Qu'elle se fasse ensuite séduire par Miles Fairley/George Sanders, sorte de Landru paisible, collectionneur compulsif d'aventures féminines et auteur de livres d'enfants sous le pseudonyme d'Oncle Neddy va d'ailleurs tout à fait dans le même sens… (Comme y vont – je ne vais pas me retenir, tant que j'y suis – les nombreuses images de mer déchaînée projetant des torrents d'écume, image on ne peut plus parlante et classique).

Cela dit et mon sarcasme jeté, L'aventure de Mme Muir est un film délicieux qui passe graduellement de la légèreté à la gravité pour s'achever sur une fin très émouvante, très belle, très paisible, très sereine. Les débuts, Lucy Muir s'installant dans la villa et les sortes de farces, de niches que lui fait subir le Capitaine Gregg m'ont fait songer, par leur allégresse à l'installation de Mary Poppins dans la maison Banks (ma remarque est tout sauf désagréable) : c'est enlevé, narquois, spirituel et on sent bien que les relations entre la jolie veuve et le rude marin vont être délicieuses…

Peu à peu le récit se fait plus grave et l'existence de Lucy s'embrume ; il me semble que les dernières séquences, où l'âge est venu sont un peu trop rapidement expédiées et le réalisateur aurait pu insister un instant de plus sur la solitude sèche de cette vie vouée à l'attente d'un rêve ; mais la fin, je le répète, est un très ravissant moment de poésie…


Répondre

De droudrou, le 15 février 2015 à 11:09
Note du film : 6/6

Un grand brin nostalgique je revoyais le film : mais quelle jolie femme que Gene Tierney !


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0083 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter