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Sujet : Une date dans l'histoire du cinéma !


De celti84, le 3 avril 2003 à 13:04

Tout à fait d'accord et j'ai dû voir le film une vingtaine de fois. Pourtant, j'éprouve la même impression que toi d'être abasourdi et ce à chaque nouvelle vision. A mon avis, cet extraordinaire film est en fait, sous couvert d'un film sur un psychopathe, une réflexion pessimiste sur les désirs humains et l'illusion du bonheur. J'ai d'ailleurs écrit une quinzaine de pages d'analyse sur ce film, que je peux communiquer.


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De Gaulhenrix, le 5 avril 2003 à 01:10
Note du film : 6/6

«Psychose», une date dans l'histoire du cinéma !

Réalisé en 1960 par Hitchcock, Psychose reste, en dépit des années, comme l'un des plus grands films jamais réalisés dans l'esprit des cinéphiles. Il doit cette célébrité à la fois aux thèmes fascinants qu'il évoque et à une réalisation toujours citée comme un modèle du genre.

A partir d'une histoire de vol suivie d'un meurtre, Hitchcock organise un film étonnant dont le récit, les personnages, les décors, la musique et les figures imagées constitue un ensemble qui "dit" et répète que l'être humain est partagé, pour son bonheur et/ou son malheur, entre ses désirs les plus profonds et sa difficulté à les réaliser.

C'est cette dualité qui est au cœur de Psychose, qui le structure et qui en fait la force. En effet, cette confrontation entre aspirations et interdits, Hitchcock la retranscrit dans le thème du double qui envahit l'ensemble du film.

C'est ainsi que le récit est double (l'histoire de Marion puis celle de Norman) ; que les personnages ont une double personnalité (Marion est une employée modèle avant de se mettre hors-la-loi / Norman passe pour un fils modèle avant de révéler sa face cachée) ; que le décor a une double dimension (du regard caméra aérien du début aux bas-fonds du marais final) ; que le thème musical est double (un premier tempo lent, grave, hésitant comme une tentation, alterne avec un second mouvement emportant la folie des violons suraigus).

Cette dualité définit l'ensemble du film et vise à exprimer l'obsession des personnages qui se traduit – visuellement – par les figures circulaires de l'enfermement (phares des voitures / fenêtres du manoir éclairées comme des yeux dans la nuit / pomme arrondie de la douche / évacuation tourbillonnante de l'eau).

Grâce, aussi, à des acteurs talentueux (Anthony Perkins et Janet Leigh, notamment), Hitchcock orchestre une véritable descente aux enfers de l'âme humaine et propose une vision tragique de la condition humaine : se débattant vainement pour satisfaire ses désirs, se heurtant à ses propres limites et aux interdits de la société, l'être humain s'enferme dans une prison qu'il construit lui-même, ce dont il ne prend conscience que trop tard, comme le montre la surimpression finale du crâne "ricanant" sur le visage de Norman.

Plutôt qu'un film sur un psychopathe, comme on l'a dit trop souvent, Psychose est une réflexion sur la souffrance humaine et la tragédie de toute vie.

Film à conseiller absolument à ceux qui ne le connaissent pas ou à revoir plusieurs fois pour saisir toute l'étonnante richesse d'un film qui propose un tel enchaînement d'émotions, de frayeurs et de coups de théâtre et qui nous emporte, à travers Marion et Norman, jusqu'au plus profond de nous-même, nous laissant, au final, suffoqué d'émotions, défait.


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De flomi 34, le 9 février 2006 à 18:16

bonjour,

Je travaille sur les musiques de B. Herrmann et serait trèsx intéressée par votre article sur le film

Merci

Florence


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De Celti84, le 10 février 2006 à 00:06

Bonjour,

Très volontiers, envoyez-moi un message (gaulhenrix.1@laposte,net) et je vous adresserai le renseignement.

A bientôt !


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De lych666, le 30 janvier 2007 à 01:50
Note du film : 6/6

Moi aussi j'aimerais bien avoir mon mot à dire sur ce film qui est une de mes grandes révélations cinématographiques… Mais comme l'a dit AlHolg, que peut on ajouter d'original aux tonnes d' analyses et critiques qui ont dû l' étudier sous toutes les coutures… Tant pis, je vais en parler un peu quitte à en saouler certains…

Psycho n'est pas une simple histoire contée au spectateur friand de frissons, c'est une exploration du double et de l'âme humaine dans le fond comme dans la forme (mais ça, le fameux Gaulhenrix en à déjà parlé). En général, les films d'aujourd'hui avec une chute telle que celle de Psycho sont destinés à surprendre, le rebondissement de la double personnalité à déjà été utilisé un nombre incalculable de fois (Fight Club, Trouble jeu, Fenêtre secrète, Haute tension… J'en passe et des meilleurs…).Ca en devient même agaçant, car pour ma part, c'est désormais la première théorie qui me vient en général devant un film à intrigue tortueuse où on est sensé se dressé sur notre fauteuil et s'étonner devant le coup de théatre final: Vlan! Je ne m'y attendais pas à celle la!
Pour moi, tout ces films (à part Fight Club qui ne mise pas tout sur le rebondissement et qui a sa propre personnalité) sont des pales copies, des erzats de Psycho, qui n'atteindrons jamais son intelligence et acuité psychologique.

Je peux regarder Psycho plusieurs fois ce qui n'est pas le cas des autres films "coups de théatre" qui misent tout sur l'intrigue.
La magie d' Alfred Hitchcock atteint le niveau de grande sorcellerie, car le rebondissement devient prévisible mais la scène qui le montre clairement: la découverte du cadavre de la mère, le plan sur son crane suivi de l'arrivée d' Anthony Perkins avec son regard tordu de folie, est un enchainement qui me fait dresser les poils sur le caillou à chaque visionnage.

Alfred Hitchcock utilise sa caméra avec la dextérité du génie, et fait de son film, une oeuvre forte et riche de subtilités visuelles et intellectuelles, captivante de bout en bout, jusqu'à l'explication du psychiatre qui approfondis le propos du film et donne envie de le revoir encore pour en saisir l'essence profonde.


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De starlight, le 30 janvier 2007 à 09:54
Note du film : 5/6

Ce film marque un tournant dans l'œuvre d'Alfred Hitchcock Nous étions habitués depuis quelques années à une succession de films "tirage couleurs", mettant en scène les acteurs favoris de Sir Alfred (Cary Grant – James Stewart, etc..) Là subitement on revient à un film "noir et blanc" traitant d'un problème psychologique sur fond de meurtres successifs et avec un jeune acteur (Perkins toutes les apparences physiques d'un "fils souriant et bien élevé" !… Le ton est donné dès le départ… Hitchcock entraîne le spectateur vers de fausses pistes (Cf/le policier aux lunettes noires qui suit très longtemps la voiture de l'héroïne)…

Mais j'arrête là… car mon propos est de parler ici de Bernard Herrmann. Il a, par sa musique, accompagné une grande partie de l'œuvre cinématographique d'Hitchcock. Le choix des instruments (parfois uniquement des "cordes" – tantôt des "cuivres" et des "bois"), les "leitmotive" incessants, ont participé à porter à leur paroxysme les temps forts voulus par le grand Réalisateur… Nous étions devant une "équipe qui gagnait"… Et puis vlan !… rien ne va plus entre ces deux hommes et je convie tout un chacun à revoir le film Le rideau déchiré (1966) où notre "gros homme" a cru devoir se passer du génie musical de Bernard Herrmann !… La musique d'ADDISON (retenu pour cette occasion) est d'une platitude pour souligner une intrigue où déjà le choix de Julie Andrews laissait à désirer…

Je convie les Amateurs de "musique de films" à écouter l'enregistrement récent (Joel Mc NELLY) de la bande-son voulue par Bernard Herrmann(il l'avait écrite avant la bagarre finale avec Hitchcock)… et se passer le film juste après (difficile de synchroniser)… L'ampleur est toute autre…

Tout ça pour dire : quel bonheur de revoir ces chefs-d'œuvre dans des versions "remastérisées" donnant toutes leurs valeurs originelles aux intentions de leurs Auteurs…

  

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De lych666, le 30 janvier 2007 à 12:31
Note du film : 6/6

Oui Starlight, impossible de ne pas se souvenir de la musique de Bernard Herrmann, dès le générique du début, le ton stressant dominé par les violons, introduit un rythme frénétique qui alterne avec des envolées de vertiges plus contenues, annonçant déjà l'ambiance du film et stimulant tout de suite la curiosité à savoir quel genre de film va s'accorder à ce thème. Jusqu'à l'explosion perçante de violons torturés dans la terrible scène de la douche, ponctuant chaque coup de couteau d'une distorsions d'archet.
Bernard Herrmann est également le compositeur de la musique des films de Mankiewicz, L'aventure de Mme Muir, L'affaire Cicéron mais aussi de Citizen Kane et du film Twisted Nerve (que je n'ai pas vu), thème repris par Tarantino dans Kill Bill, sifflé par Daryl Hannah déguisée en infirmière borgne. Je ne sais pas si ce Twisted nerve a quelque chose à voir avec le film Les nerfs à vif, car son réalisateur s'appelle Roy Boulting et les deux autres sont dirigés, l'un par Jack Lee Thompson, l'autre par Martin Scorsese et la musique de Bernard Herrmann serait présente dans les deux films, affaire à suivre… Bernard Herrmann a aussi participé à la BO de Taxi Driver et de La mariée était en noir et Fahrenheit 451 de Truffaut.


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De Gaulhenrix, le 30 janvier 2007 à 14:41
Note du film : 6/6

Un échange sur Hitchcock, Herrmann et Psycho, cela est trop rare pour ne pas être souligné !!! Lych666 et Starlight, vos remarques sont passionnantes (il est vrai que ce film m'est très cher) dans la mesure où elles reflètent des points de vue rarement exposés sur ce forum. Ce n'est, bien sûr, pas le lieu de développer une analyse poussée du film. Mais je vous propose le lien suivant si vous souhaitez faire un long voyage dans Psycho :
http://libresavoir.org/index.php?title=Psychose%20d\'Alfred%20Hitchcock_416_res&carbre_Session=2e3cefeb6abd3e494ac8fbed56791fa3&&


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De lych666, le 30 janvier 2007 à 15:56
Note du film : 6/6

Je viens de faire le voyage, Gaulhenrix, et je vous remercie de m'avoir offert le billet… Cette analyse chirurgicale est tout bonnement incroyable, ces révélations m'éclairent sur de nombreux points qui m'avaient échappé, elles me donnent envie de revoir le film au plus vite… Mais dites moi, est-ce bien vous l'auteur de ce passionnant article? Si c'est le cas, je m'incline devant autant de clairvoyance et de rigueur digne d'un grand analyste qui n'hésite pas à élargir et approfondir sa vision jusqu'au bout, un peu à la manière de Hitchcock avec Psycho ;)… Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à me les communiquer.


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De Impétueux, le 30 janvier 2007 à 15:57
Note du film : 6/6

En tout cas, tout cela me donne diablement envie de revoir ce film qui m'avait impressionné il y a quarante ans, mais que je n'ai pas dû revoir depuis (j'avoue mon ignorance quasi-totale de l'oeuvre de Hitchcock !).

DVD Toile est irremplaçable quand les échanges se font à un tel niveau de qualité ; bravo à tous !


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De paul_mtl, le 30 janvier 2007 à 16:46

Effectivement tres longue et interessante analyse de Maître Gaulhenrix sur un theme/film malheureusement pour moi que j'apprecie guere.


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De Gaulhenrix, le 30 janvier 2007 à 21:39
Note du film : 6/6

lych666, le nom de l'auteur figure bien à la fin de l'article (ainsi que le pseudonyme). Merci pour votre clin d'oeil !

Impétueux, parmi les nombreux films d'Hichcock, j'apprécie tout particulièrement Sueurs froides, La mort aux trousses , bien sûr,Psychose et les Oiseaux parce qu'ils allient à la fois réflexion sur la condition humaine et sens du spectacle. A vous de jouer…

paul-mtl, essayez de revoir Psychose : sait-on jamais ?

Cordialement à tous.


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De Gaulhenrix, le 30 mars 2007 à 11:54
Note du film : 6/6

Pour conclure l"échange sur le Forum de La Mort aux trousses à propos des "lignes" (on pourrait dire figures) dans les films de Hitchcock, quelques mots sur Psychose qui condense, de façon étonnante, ce procédé cinématographique.

C'est ainsi que le générique, strié de lignes blanches sur fond noir, tour à tour verticales puis horizontales, et ponctué de la célèbre musique de Bernard Herrmann, discordante, suraiguë , stridente, trace à l'évidence, si on les superpose, les barreaux d'une prison que le film-cauchemar nous révèlera.

Par ailleurs, et tout au long du film, apparaissent ces lignes récurrentes semblant conduire inexorablement Marion vers son destin et l'y emprisonner : les lignes blanches (parallèles et horizontales) qui soulignent la route la dirigeant vers le motel de Norman ; la pluie dense (verticale) qui la force à s'y arrêter ; le cercle des phares dans la nuit ; ceux des lunettes noires du policier qui l'interpelle et la surveille ; celui du trou dans la cloison du motel qui circonscrit l'œil du voyeur ; et, point culminant, le cercle de la pomme de la douche suspendu comme une menace au-dessus de Marion, à qui il n'est d'autre échappatoire que de s'abandonner à l'infernale spirale l'entraînant, elle, vers la mort et vers les ténébreuses profondeurs du néant (cercles et spirale) ; l'ovale de l'œil de Marion, enfin, à jamais figée. Toutes figures qui s'inscrivent comme autant de signes obsédants du film.

Psychose, formellement, structurellement, dessine une véritable géométrie du destin et de l'inéluctable conduisant à l'enfermement et le spectateur-acteur se doit d'interpréter ces figures comme autant de signes pour comprendre le destin des personnages du film et, par identification, sa propre destinée.


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De droudrou, le 30 mars 2007 à 12:43
Note du film : 5/6

Je vais faire une distribution de mauvaises notes. Comme je suis mal levé et que j'ai mal dans le dos… il y a divers contributeurs du site qui vont souffrir en intégrant DVDToile.com lui-même.

A tout seigneur, tout honneur : Impétueux ! 1/20 ! Si j'ai bien compris le message qu'il nous a laissé sur le forum de La mort aux trousses, il n'aurait jamais vu le film ou, même, délaisserait Alfred Hitchcock ! Donc, en punition, et à rendre pour le 1er avril signé par les meilleurs contributeurs du site, il est tenu de voir au moins 5 films de l'auteur ! Dans sa période jusque 1940 – sa période 1940/1960 – et ses dernières réalisations !

Ensuite à notre ami Gaulhenrix : Gaulhenrix ! 2/20 ! Par protection ! 1 au sujet de La mort aux Trousses et 1 au sujet de Psychose : il nous fait une redescription du film à partir du générique sans nous citer le nom de l'auteur des génériques et les objectifs de travail de l'auteur avec les metteurs-en-scène !

Il me semble que mon ami Starlight a fait une intervention, lui-aussi ! Compte-tenu de sa contribution à la musique des génériques de films, par protection, je lui place la note de 5/20 (et surtout pour ne pas rompre une très bonne camaraderie…) – Si certains viennent à me traiter de faux-cul, ils auront le droit !

Enfin, un 0/100 à DVDToile pour fournir une information plus qu'insuffisante à propos d'un technicien génial du cinéma Américain qui est aussi réalisateur du seul film cité par le site. Je nomme monsieur Saul Bass.

Pour l'information de tout un chacun, ce qui veut dire qu'il y a du boulot pour assurer la mise à jour, voici le texte que je suis allé relever sur Wikepia et que j'invite tout le monde à lire parce qu'il s'agit là d'une philosophie professionnelle extrêmement intéressante :

Saul Bass révolutionne le générique de cinéma. D'une fonction purement informative et légale, il donne à celui-ci une dimension narrative et artistique, réalisant de véritable courts-métrages qui font partie intégrante du film en tant qu'œuvre. Bass souligne la thématique visuelle et dramatique du film, expose le caractère des personnages :

"My initial thoughts about what a title could do was to set mood and to prime the underlying core of the film, s story, to express the story in some metaphorical way. I saw the title as a way of conditioning the audience, so that when the film actually began, viewers would already have an emotional resonance with it. I had a strong feeling that films really began on the first frame."

« Mon idée de départ était qu'un générique pouvait mettre dans l'ambiance et souligner la trame narrative du film pour évoquer l'histoire de manière métaphorique. Je voyais le générique comme une façon de conditionner le public de façon à ce que, lorsque le film commence, il ait déjà un écho émotionnel chez les spectateurs. J'étais convaincu que le film commence vraiment dès la première image. »1

La qualité originale de Bass réside dans sa capacité à identifier le détail qui résume à lui seul le film et à le restituer de manière graphique et moderne. Pour Scorsese, ces créations sont « une image emblématique, reconnaissable instantanément et immédiatement liée au film » ("an emblematic image, instantly recognisable and immediately tied to the film").

C'est cette approche très graphique (avec une prédominance des lignes, des formes découpées et d'une typographie brisée) qui marque la rupture avec les habitudes en vogue. L'affiche de l'Homme au bras d'or délaisse toute représentation de la star Frank Sinatra qui incarne le rôle principal, un parti pris très osé qui marque le début d'une nouvelle ère aussi bien dans le domaine des affiches que dans celui des génériques. Progressivement, les séquences créées par Saul Bass se diversifient et délaissent les éléments graphiques pour intégrer d'autres moyens tels que des photographies (Spartacus), des animations (Le Tour du monde en 80 jours – Around the World in 80 days, 1956) ou des séquences filmées (Walk on the Wild Side).

Par la suite, les génériques explorent une autre voie et s'intègrent à la narration en se situant dans la continuité du récit. Le générique intervenant au tout début du film, Saul Bass imagine ce qui a pu exister avant les premières images filmées par le réalisateur (ce qu'il nomme "the time before"). Il montre les instants ou les mois précédant le début de l'action afin de renforcer le contexte comme dans Grand Prix de Frankenheimer :

"In this case, I dealt with the very moments before a Monte Carlo race. I was interested in what takes place in the preparations for the race. The tension. The anxiety. The little nervous technical adjustments and gestures that the drivers go through."

« Dans ce cas, j'ai traité les instants juste avant un grand prix de Monaco. Je m'intéressais à ce qui se passe durant les préparatifs de la course. La tension. L'anxiété. Les petits ajustements techniques et gestes nerveux que vivent les pilotes. »1

Martin Scorsese dira de lui :

"His titles are not simply unimaginative identification tags' – as in many films-rather, they are integral to the film as a whole. When his work comes up on the screen, the movie itself truly begins."

« Ses génériques ne sont pas de simples étiquettes sans imagination – comme c'est le cas dans de nombreux films – bien plus, ils font partie intégrante du film en tant que tel. Quand son travail apparaît à l'écran, le film lui-même commence vraiment. »1

Il collabore étroitement dans la réalisation de ces génériques avec sa seconde femme Elaine Bass (née Makatura).

Sa collaboration avec Otto Preminger et Alfred Hitchcock est remarquable de même qu'au niveau des génériques de films de Stanley Kubrick, je pense à Les sentiers de la Gloire – Spartacus – Dc Strangelove et je suis certain d'en omettre.

Je ne saurai trop que conseiller à chacun de placer en moteur de recherche Saul Bass et d'aller voir le niveau de l'information qu'il pourra recueillir. Un générique signé Saul Bass est déjà un film dans le film. Rappelez-vous Un monde fou, fou, fou, fou.

Je ne cache pas ma déception d'autant qu'un générique signé Saul Bass est immédiatement identifiable : il y a une "touch Saul Bass"…


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De starlight, le 30 mars 2007 à 13:10
Note du film : 5/6

Mal élevé ou mal levé ? non ! mon cher DROUDROU… mais le mal de dos comme le mal de dent, c'est rédhibitoire !… Au moins nos diverses interventions auront permis de faire ressurgir des informations capitales qui ont pu être oubliées… Puisque nous en sommes là… je suis relativement frustré… j'ai eu l'occasion, il y a quelques mois, de poser une question sous la fiche de "VERTIGO"… J'aurais souhaité que l'on puisse m'identifier le fameux OEIL du générique… je persiste à penser (je crois l'avoir lu) que c'est celui de la fille de Sir ALFRED (PAT HITCHCOCK) et non celui de Kim NOVAK… Je voudrais dormir tranquille ce soir en ayant eu la réponse, si possible !… Bon rétablissement !


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De Impétueux, le 30 mars 2007 à 13:21
Note du film : 6/6

Ohé, Droudrou ! Je sais que dans la Bourgogne profonde le massage thaïlandais (du dos ! qu'alliez-vous penser !!) n'est pas très pratiqué, mais votre humeur de dogue devrait se parer des plumes de l'objectivité (en v'là, une métaphore habile !) ; j'ai dit que j'avais vu – il y a fort longtemps, c'est vrai -, Psychose et que les interventions subtiles de plusieurs de nos amis, au premier rang desquels Gaulhenrix, me donnaient envie de le redécouvrir et de découvrir, tout simplement, les autres opus d'Hitchcock !

Vous pourriez donc bien tenir compte de ma bonne volonté déclarée !!


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De Gaulhenrix, le 30 mars 2007 à 14:09
Note du film : 6/6

Il mérite bien un 22/20 ce droudrou invalide… (physiquement, s'entend), histoire de le "re-lever".


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De Impétueux, le 18 juillet 2010 à 22:12
Note du film : 6/6

J'ai donc revu, pour la quinzième fois sans doute un film qui surprend toujours autant, qui fonctionne toujours avec autant d'efficacité et qui est, sûrement, une de ces références de l'histoire du cinéma qui n'est pas vraiment commentable, parce que tout a été dit, de l"économie de moyens, du rythme, et de l'intelligence des séquences…

Qu'est-ce que je pourrais bien avoir à dire sur Psychose, qui n'ait été dit, commenté, densifié ? On cherche en vain ; et mon mauvais esprit habituel se demande ce qu'il pourrait bien avoir à dénigrer d'un film qui tient en haleine de la première à la dernière image, et dont l'habileté du scénario est si impeccable que, malgré l'abondance des visions, on se laisse toujours faire, fasciné, par la cinglerie de Norman Bates/Ed Gein ?

Le peu que je connais d'Alfred Hitchcock (qui me semble être, par ailleurs, un cinéaste singulièrement surévalué) me donne toujours à voir des tics de filmage un peu pesants, comme toujours chez le réalisateur, qui adore faire, à l'anglo-saxonne, de graveleuses allusions, ou, plus encore mettre les points sur des I, en se jugeant très fort d'oser des blagues scabreuses : ainsi, juste à la fin de la scène de la douche, un gros plan de la bonde qui évacue l'eau (mêlée de sang) immédiatement suivi d'un gros plan sur l'œil mort de la malheureuse Marion Crane Janet Leigh ; ce genre de trucs est assez systématique de l'auteur et déjà, dans L'inconnu du Nord-express, j'avais trouvé ces faiblesses assez ennuyeuses.

Quoi d'autre ? Que Norman Bates, si remarquable, sous les traits d'Anthony Perkins lorsqu'il est le fils, séduisant, timide, attachant, est parfaitement ridicule lorsqu'il endosse les habits de sa mère, lors du meurtre d'Arbogast le détective (Martin Balsam) ou lors de la tentative d'assassinat de Lila Crane (Vera Miles), juste à temps stoppée par Sam Loomis (John Gavin)… à la suite de quoi, assez roublardement, les orbites vides du cadavre empaillé de la mère de Norman s'éclairent au va-et-vient de la lampe bousculée…

Bon, cela étant dit, qui se veut grincheux, ne cache pas grand chose : Psychose est un film terrifiant et remarquable, formidablement rythmé, et toujours subtilement mené ; j'aime voir Marion (Janet Leigh), victime déjà désignée, qui vient de changer de voiture et se dirige inéluctablement vers son destin, s'éloigner du garage où elle a vendu sa voiture, sous les yeux du policer à lunettes noires, du garagiste et de son mécano, autant d'anges fatidiques qui voudraient, mais ne peuvent l'éloigner de son sanglant destin…


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De Le sage, le 19 juillet 2010 à 00:46
Note du film : 5/6

Et l'autre après midi, sur la chaine Arte, en enregistrant Homme qui tua Liberty Valance, je me suis longtemps demandé ou j'avais bien pu voir cette jolie fille répondant au nom de Hallie, Véra Miles.

C'est la soeur de janet leigh dans Psychose…Tant qu'àu cinéma d'Hitchcock, je me suis attellé dernièrement à Fenêtre sur cour, c'est d'un ennui mortel…Mais c'est un avis très personnel.


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De fretyl, le 19 juillet 2010 à 11:21
Note du film : 5/6

Il faut constater en effet que l'œuvre d'Alfred Hitchcock vieillit très mal. Les Oiseaux, La Main au collet, L'Inconnu du Nord-Express ont pris un terrifiant coup de vieux.

J'ai regardé il y'a très peu de temps Sueurs froides, tout y est daté, quasiment ringard, le film n'est plus regardable aujourd'hui, le film est devenu un véritable somnifère.

Pourtant certains de ses films ont survécu, et d'ailleurs souvent les derniers qu'il tourna : Psychose (bien sûr) L'Étau, l'excellent Pas de printemps pour Marnie, Le Rideau déchiré et surtout Frenzy qui aujourd'hui a presque l'air d'être son plus grand film.

J'adore aussi La corde qui malgré son ton assez vieillot a conservé toute sa classe.


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De gilou40, le 7 mars 2011 à 22:24
Note du film : 5/6

Qu'ajouter à ce qui a déjà été dit ? Mais quelle surprise en consultant votre site : Psychose a fait des petits ? Psychose 2, Psychose 3, Psychose 4 ?? Mais où avez vous donc pêché tout ça ? Et que valent ces ersatzs ? Je ne vous demande pas ce qu'en a pensé Hitchcock, je lis qu'il est mort deux, trois ans avant…Mais je vois qu'on a tiré sur la corde, pressé l'orange jusqu'au bout !


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De Nadine Mouk, le 4 décembre 2015 à 01:16
Note du film : 5/6

Film à conseiller absolument à ceux qui ne le connaissent pas ou à revoir plusieurs fois pour saisir toute l'étonnante richesse d'un film qui propose un tel enchaînement d'émotions, de frayeurs et de coups de théâtre et qui nous emporte, à travers Marion et Norman, jusqu'au plus profond de nous-même, nous laissant, au final, suffoqué (Gaulhenrix)

Et c'est fichtrement vrai ! Psychose est actuellement multi-rediffusé sur une chaine TNT et celà fait quatre fois que je regarde ce film envoûtant. Et, effectivement, à chaque visionnage, des détails, des intentions qui m'avaient échappés me sautent aux yeux. Comme par exemple quelque chose qu'aucun contributeur de ce fil ne mentionne : La très visible et troublante attirance que Véra Miles, la soeur de Nora Crane éprouve pour le fiancé de celle-ci, John Gavin. Certes, celà ne change pas grand chose au dénouement de l'oeuvre. Mais quand on voit le film pour la première fois, on s'imagine très vite que le partage de cette quête de la vérité ne restera pas sans que des sentiments fassent leur chemin . Le générique de fin intervient, nous laissant un peu sur notre fin. Mais à la quatrième vision, on ne peut pas s'empêcher de croire que, malgré tout, celà se fera même après le générique de fin… C'est vrai que ce film est comme le calendrier de l'avent, plein de surprises cachées, révélées jour après jour …


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De Frydman Charles, le 5 mars 2018 à 16:12
Note du film : 6/6

L’épisode de Monk, "le tueur de Julie" fait un clin d’oeil appuyé au film psychose.


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