Étonnant, n'est-ce pas ? 150 films à peu près, une carrière qui commence tôt, alors qu'elle n'a que 20 ans et qui commence à bas bruit : Goha de Jacques Baratier, Le pigeon de Mario Monicelli (dans un tout petit rôle), mais qui explose en 1963. Je gage que la plus grande partie du public, interrogée, citerait comme son rôle le plus éclatant, Angelica Sedara, roturière et richissime qu'épousera le prince Tancrède (Alain Delon) dans Le Guépard ; le vieux monde est en train de s'effondrer. Alors même qu'elle a déjà marqué son territoire en 1960 dans La fille la valise de Valerio Zurlini dans Rocco et ses frères de Luchino Visconti en 1960. Un rôle secondaire, mais où elle brille dans 8 1/2 .

Et deux ou trois films par an: on pourrait dire qu'elle ne quitte jamais les écrans, même si elle ne fait que des apparitions ou des seconds rôles… à quelques exceptions près. Sergio Leone lui donne un rôle féminin princeps dans Il était une fois dans l'Ouest ; l'on est déjà en 1968… il y a presque 60 ans. Si Claudia Cardinale joue moins ou des films moins notoires, on aime la retrouver dans des personnages secondaires (Le cadeau de Michel Lang) ou plus denses (Fitzcarraldo de Werner Herzog en 1982…

En tout cas, chaque fois qu'on la voit, on est ravi de la retrouver jusqu'à 2022 (L'île du pardon de Ridha Béhi)…

Va falloir s'y faire. Elle n'a jamais atteint le niveau stellaire de Gina Lollobrigida ou Sophia Loren mais elle ne disparaîtra pas des mémoires.

Impétueux