J'ai à peine commencé à regarder le film, donc je n'ai rien à en dire encore, mais je réagis à son générique : dans le genre "télescopage improbable et assez jouissif", j'ai noté le nom d'une des productrices de ce très sérieux Shakespeare, joué par de grands noms comme Irons et Pacino. Et cette bonne dame n'est autre que… Edwige Fenech ! La star de séries Z érotiques italiens des années 70 ! Etonnant, non ?
Avec ce nom, il est difficile de croire à une homonyme. Edwige Fenech ou la Laura Antonelli du pauvre, voire du très pauvre. Très rares prestations dans des films plus relevés, comme Le Larron (une farce historico-paillarde réussie de Festa Campanile) ou Io e Caterina, aux côtés d'Alberto Sordi et Catherine Spaak. Originaire de Tunisie, comme Claudia Cardinale. D'après IMDB, elle a épousé un haut ponte de la FIAT en 1995 et fondé une maison de production en 1997…
Comme quoi la fesse mène à tout, à condition d'en sortir par la porte dorée !
Allez savoir ! Quelqu'un de notre grande famille érudite pourrait-il nous dire si Claudine Beccarie (immortelle héroïne d'Exhibition de Jean-François Davy) a produit Robert Bresson ?
Non, mais je note que Jean-François Davy co-dirige la collection « Les Films de ma vie » avec Claude Berri… bel éclectisme.
Tout ça nous entraîne bien loin de Venise et de son marchand ! Et pourtant, la prestation d'Al Pacino mérite d'être vue. Pour le reste : trop de décors, trop de costumes, trop de reconstitution, bref : trop de CE QUI N'EST PAS DE SHAKESPEARE. C'est tout de même bizarre, on a l'impression que tous ces adaptateurs, de Laurence Olivier à Kenneth Branagh en passant par Zeffirelli, Orson Welles, Mankiewicz, Polanski et autres, croient que le TEXTE des pièces de l'auteur qu'ils sont pourtant censés admirer N'EST PAS ASSEZ BON pour intéresser les spectateurs ! Et ils croient indispensable de l'écraser sous les décors, les costumes et les jeux de scène au point que c'est le texte lui-même qui finit par devenir gênant, trop long et même parfois complètement superflu (à quoi rime de décrire un paysage qu'on a sous les yeux ?). Quand comprendront-ils que, pour Shakespeare, tout est dans le texte et que, s'il est dit sur le ton adéquat, moins on ajoute de décors, de costumes, de paysages et d'agitation, mieux le génie de l'auteur apparait dans sa prodigeuse diversité ?
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