Dans la droite lignée des "Sept Mercenaires", c'est un des plus grands films d'aventures des sixties, un de ceux qui ont le moins vieilli. Espérons que le DVD sera à la hauteur du film, car le zone 1 n'avait rien d'exceptionnel…
Richard Brooks s'est effectivement servi d'une trame de film d'aventures façon "7 mercenaires" (ou "Samouraïs") pour donner son avis sur l'ingérence U.S. Tourné en plein Vietnam, le film avait alors une résonance qu'il a sans doute perdue ensuite, mais son 1er degré est si fort, le scénario si parfaitement agencé, que "Les professionnels" peuvent être vus comme un simple film d'action. C'est aussi un des casts les plus fabuleux des sixties : Lancaster qui accepte d'être le second du récemment oscarisé Marvin, Palance en bandido, Woody Strode et son arc, etc. La photo (Conrad Hall) est splendide, la BO de Maurice Jarre inoubliable, "Les professionnels" est truffé de répliques qui tuent ("Bâtard" dit le méchant à Marvin. "Dans mon cas un accident de naissance", répond Marvin "Mais vous, monsieur, vous vous êtes fait tout seul"), de détails qui sonnent juste, d'ironie mordante (on massacre des hommes sans ciller, mais on hésite à tuer des chevaux). On n'a pas fait mieux depuis.
Fort bien vu ! Du cinéma "adulte" et on se régale avec les acteurs…
La présentation des héros au début est bien plus rapide et nerveuse et tout aussi jouissive que celle des "7 mercenaires". Ce qui est le plus épatant dans "Les professionnels", c'est que même le rythme et le style de montage n'ont pas du tout vieilli. Et le film a presque 40 ans !
Dans Les professionnels on sent l'influence du western zapata sur le western Américain traditionnel. Ce révolutionnaire Mexicain Raza n'est pas sans nous rappeler des figures telles que El chuncho.
Les prestiges sont nombreux : un ton volontiers crépusculaire, des figures emblématiques que l'on a déjà croisé dans Les 7 mercenaires, un sens de l'honneur que l'on a déjà vu chez les héros humanistes du cinéma de John Ford, une image superbe, des paysages crépusculaires magnifiques…
Si Les professionnels est incontestablement devenu un classique du Western, c'est parce-que sous sa simplicité et son accessibilité, le spectateur découvre tout un tas de trouvailles, aussi bien scénaristiques que théoriques.
Les personnages à la fois harassé et haut en couleur ne sont pas de ceux que l'on oublie : Lee Marvin encore une fois, chef vigoureux d'une bande de Salopards ; Woody Strode qui tire les bâtons de dynamite au tir à l'arc ; Robert Ryan flingueur sans états d'âmes, qui sauve les chevaux de ses victimes et Burt Lancaster dynamiteur fougueux, dont le gros problème, reste les femmes. Quand au léger décolletage de Claudia Cardinale il est tout à fait opportun et la rend aussi sauvageonne qu'impudique.
De l'action, de l'humour, de l'aventure, du lyrisme… Que demander de plus ?
"Que demander de plus" s'interroge Frétyl. Mon bon Frétyl, il manque à votre chronique intéressante et bien argumentée, outre quelques S pour marquer des pluriels, une note supérieure ! 4/6 ? Vous êtes radin ou quoi ?
Il me semble que c'est bien et justement payé. Les professionnels s'il ne souffre d'aucun défaut, reste un pur divertissement ; dans le genre, un classique, mais pas un chef-d'œuvre.
Je garde mes 6 et mes 5 pour Les 7 mercenaires, Rio Bravo, La prisonnière du désert, La horde sauvage ou Alamo !
Voilà une invitation à revoir le film pour la troisième ou quatrième fois, et à trouver des arguments de derrière les fagots !
Et bien si ! C'est un chef d'oeuvre, surtout si vous le regardez en blu-ray. L'image est à couper le souffle, et la photographie de Conrad L. Hall une pure merveille. Les bonus ou ce fameux directeur de la photographie (décédé en 2003) prend la parole expliquent le travail effectué par son équipe pour capturer une lumière du crépuscule, ou celle de la lune.
Evidemment le casting est d'enfer, et la mise en scène de Richard Brooks de top niveau. Tout s'enchaine à la perfection, et les personnages sont parfaitement caractérisés. Une belle illustration des souvenirs, du temps qui passe, de l'amitié, du sens de l'honneur, du courage… Beaucoup de thèmes brillament illustrés.
A redécouvrir absolument. Ah si seulement j'avais un écran plus grand… Peut-être que le père Noel commandité par Columbia pictures va exaucer mon voeux.
Moi, il y a longtemps que j'ai renoncé à compter le nombre de fois où j'ai vu et revu ce film que j'aime beaucoup et que je revois toujours avec autant d'intérêt pour toutes ses qualités de réalisation et d'interprétation et ses personnages. Une séquence dont je ne me lasse pas : la mort de Chiquita dans les bras de Burt Lancaster ! c'est une très belle scène les 2 acteurs sont parfaits !…
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