Il serait bien simpliste de ne se rappeler Roger Hanin qui vient de mourir que dans le répétitif "Commissaire Navarro" ou dans les personnages d'agent secret à forte musculature où il a tenté de prendre le train lancé par Lino Ventura ("La valse du Gorille", "Le Gorille a mordu l'Archevêque") que Claude Chabrol a bizarrement tenté de relancer ("Le Tigre aime la chair fraîche", "Le Tigre se parfume à la dynamite").
Et de mauvais goût de se souvenir qu'une part de sa notoriété a été due par sa proximité avec le Président François Mitterrand, dont il était le beau-frère, puisqu'il avait épousé la productrice Christine Gouze-Rénal.
Ce qui restera du Pied-Noir Roger Lévy, c'est qu'il n'a jamais été meilleur que dans ses rôles de forte gueule à parfum d'huile d'olive, d'ail et d'épices. Grand truand juif paternaliste du "Grand Pardon", il réussit encore mieux en petit épicier dépassé par l'Histoire qui se fait malgré lui, courageux, effondré, inconsolable , qui doit quitter l'Algérie qui le chasse et se rebâtit sous un ciel moins ensoleillé, dans ce bijou tendre et triste du "Coup de sirocco". Impétueux