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Forum : Le Miracle des loups

Sujet : Jean, Gérard, Jean-Paul....et les autres.


De Gilou40, le 15 août 2010 à 17:56
Note du film : 3/6

Les films de cape et d'épée…. Chatoyants de couleurs, plein de de bons sentiments chevaleresques, de "félonie", de phrases ampoulées, de princesses désespérées et de tournois épiques ! Avant de revoir, hier au soir, ce miracle des loups, je ne me souvenais que d'une seule chose : Le plancher de la salle ou s'affrontaient Roger Hanin et Jean Marais. Ce magnifique plancher (peut être en carrelage) en trompe l'œil ! Ce plancher qui m'avait tant marqué quand j'étais gosse. Je le revois trente ans après, il me fait la même impression. Et puis la fameuse image :

A propos de neige, dans une interview accordée à François Chalais, Jean Marais raconte qu'ils tournaient par un froid de canard. Lui, bien sur, disposait d'une caravane luxueuse et chauffée avec tout le tra-la-la nécessaire à la star. Un jour il reçut la visite d'un figurant, furieux, qui vint lui dire que la production les faisaient attendre dans le froid, sans même un café chaud pour les dégeler un peu. L'acteur quitta alors le tournage pendant plusieurs jours, le temps que la production accède à la demande des figurants. La suite s'en ressentit beaucoup, niveau ambiance…

Alors je lis, ça et là, que Marais, ceci cela… On ne peut pas dire que Jean Marais était ce que le cinéma à pondu de plus dense. C'est vrai qu'il avait tendance à en faire des tonnes et sur-jouait beaucoup. Mais je note deux choses : Primo, à part mon prince Gérard Barray, il n'y avait pas trop le choix à l'époque. On compare souvent Marais à Belmondo et je n'ai jamais très bien compris pourquoi. D'accord, aventures, cascades mais ils avaient quand même vingt ans de différence. Vous me direz que Barray avait l'âge de Belmondo, c'est vrai. Mais Franchement, vous voyez Belmondo jouer les films de cape et d'épée ? Les Mariés de l'an II et Cartouche n'en sont pas…

Secundo, que seraient tous ces films moyenâgeux sans Marais ? Que serait Baisers volés sans l'insupportable Jean-Pierre Léaud ? Que serait La fin du jour sans l'outrancier cabotinage de Victor Francen ? Jean Marais c'est un phrasé unique, une démarche unique, un rire unique. Je n'admire pas, mais, comme des millions de Français, je fais avec… J'ai envie de dire, que, aimé ou pas, il est incontournable. Le cinéma nous a "imposé" plein d'acteurs comme ça. Johnny Weissmuller, Mariano, Paul Préboist, Claude Nicot, et j'en oublie, tous ces gens insupportables mais que l'on regretterait de ne pas avoir connu…

Dans ce film, disons le, je ne sais pas quel est l'andouille qui s'est occupé de la coiffure de Marais, mais il ne l'a pas loupé ! On le dirait sorti d'une Surprise party chez Lyly ! Ça s'arrange un peu vers la fin, mais j'espère que le coiffeur à été viré. Cette parenthèse capillaire étant posé, le film réunit tous les bons ingrédients pour que la sauce prenne. Et le grand Jean-Louis Barrault, pas trop "illuminé" pour une fois, campe un Charles le Téméraire comme on peut se l'imaginer, orgueilleux à souhait.Ses échanges très verbeux avec Roger hanin, pour une fois à sa place, sont savoureux.

Et ki ki fait le méchant ? Guy Delorme bien sur ! Quelle carrière il a fait cet type ! Et toujours distribué dans la catégorie traitre, lâche, veule, sournois. Guy Delorme, c'est le tonton que l'on reconnait au détour de chaque film depuis des lustres. Genre le tonton Cristobal de Pierre Pérret: Baroudeur !

La belle amoureuse transie prend le visage de Rosanna Schiaffino dont on pourrait penser qu'elle a déjà donner dans le genre, tant elle est à son aise.. Et bien non. En parcourant sa filmographie, je m'aperçois que ce fut la seule fois qu'elle porta la coiffe moyenâgeuse.

Et on aperçoit, sous un petit bonnet et l'espace d'une unique réplique notre Préboist national, à l'aise hélas, sous n'importe quelle livrée…

Des combats, armés ou pas, des chevauchées, des fléaux d'armes impressionnants, des épées à deux mains semblant peser un âne mort et des boucliers ciselés aux armoiries du seigneur. Et puis et toujours ces immenses pièces dont la frileuse que je suis se demande toujours comment ils faisaient pour chauffer l'hiver. Tout est fait pour que l'on y croit. J'y ai cru. Bon : Il faut peut-être oublier que les scénaristes se sont un peu plantés dans leurs écrits. Les cachets et le sceau qui devaient être verts se retrouvent rouges et vice versa, mais peu importe. Ne soyons pas trop chiens. Je ne savais pas que Raymond Bernard avait fait dans le miracle, lui aussi. Mais j'ai prié avec Jeanne, à genoux dans la neige, j'ai eu froid avec elle et j'ai frémi quand mon preux chevalier défendait son honneur. La seule chose qui me chagrine c'est que TOUS les films de cape et d'épée avec Marais se terminent toujours sur le même plan : On attend qu'il "nous" roule un patin, et lui prend la pose pour la photo :

C'est pas mon Gérard qui se serait conduit comme ça…


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De vincentp, le 16 août 2010 à 09:43

Le magazine "positif" de juillet 2010 que j'ai fait l'effort d'acheter (mais eu beaucoup de mal à le lire : un paragraphe de trois pages, parfois, c'est indigeste) explique comment Jean Marais s'était entrainé avec un maître d'arme pour manier la cape et l'épée. Le cinéma de genre français lui doit beaucoup.

On apprend dans ce magazine le temps énorme passé par les duellistes de Scaramouche pour les duels : des jours, voire des semaines. Mel Ferrer aurait même travaillé six mois pour devenir un fin bretteur.


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De Tamatoa, le 17 juillet 2014 à 18:24
Note du film : 4/6

Je vous invite à vous rendre sur You tube pour y retrouver l'envers du décor de cet excellent film. C'est assez jouissif ! Le commentaire est assez ridicule mais les coulisses du tournage sont très intêréssantes .

http://www.youtube.com/watch?v=YrfU4d7sr0E


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