Il y a eu la saga des Fu Manchu comme celle des Fantômas
. Celle du méchant docteur ne compte pas moins de quinze opus, muets compris. De Warner Oland
en passant par Boris Karloff
et même Peter Sellers
jusqu'au plus célèbre, Christopher Lee,
très crédible, beaucoup d'acteurs endossèrent la tunique longue et chamarrée du célèbre criminel. Les treize fiancées de Fu Manchu
sont la suite du premier opus Le Masque de Fu Manchu
qui débarqua dans les cinémas après avoir triomphé à la télé en épisodes noirs et blancs hebdomadaires. Les aventures de Fu Manchu
ça commence par de fort belles affiches très chatoyantes, prometteuses, où se mélangeaient mystère, exotisme, aventure et belles filles. Et bien souvent, comme c'est le cas pour ces Treize fiancées,
le plaisir dépassait largement les bords de l'affiche. Derrière l'idée obsédante et saugrenue du toubib asiatique de vouloir, soit dominer le monde, soit l'anéantir, soit se gratter les fesses, se déployait tout ce dont pouvait rêver un petit garçon. Et c'était merveilleux. Le repaire du moustachu au cœur d'un volcan, ses sbires tous plus asiatiques les uns que les autres et karatékas fort habiles, la cruauté de Fu Manchu
qui nous faisait frémir, les bagarres "géniales", et donc une pléiade de beautés qui ne parlaient jamais et c'était fort agréable, tout cela enchantait les petits aventuriers que nous étions. La banalité et l'indolence de Dennis Nayland Smith qui est à Fu-Manchu ce que le commissaire Juve est à Fantômas
ne nous avaient pas encore sauté à l'esprit. Et nous ressortions enchantés de ces aventures jaunâtres.
Mais c'était il y a bien longtemps… Aujourd'hui, les aventures de ce Fu Manchu là, même si encore sympathiques, me font bâiller grave. L'affiche, elle, reste très belle. Et je crois d'ailleurs que nous l'avons eu en bannière sur notre site. Ce n'est pas le film qui a vieilli, c'est moi et j'en ai bien conscience. Tout me parait fade, longuet entre deux scènes qui se résument à quelques cris et des coups de poings maladroitement donnés. La fosse aux serpents où Fu Manchu
jetait les femmes qui ne lui servaient plus à rien, semble contenir des vers de terre pour la pêche et le volcan en éruption qui va engloutir le diabolique docteur ne fait pas plus de fumée qu'une gauloise dans un film de Sautet.
Je ne me rappelais plus que, délaissant
Le Tigre
et Le Gorille,
Roger Hanin
venait en voisin nous faire un petit coucou sans grande importance. Ni que la très charmante Évelyne Dhéliat (Madame météo) faisait partie de la distribution et représentait la fiancée
française… Je vous mets au défi de la reconnaitre. Moi, je la cherche toujours…
Bref, c'est moche de vieillir mais ça, ce n'est pas un scoop. .
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