Mort d'Irène Papas (1926 – 2022)
Cariatide vivante ou Force élémentaire de la Nature, Irène Papas a représenté l'image idéale de la femme grecque, dont la sensualité disparaît quelquefois sous l'apparente dureté des traits. Sa beauté grave, un peu sévère seyait particulièrement aux rôles dramatiques. Elle est ainsi parfaite en interprétant la femme du Député assassiné dans Z de Costa Gavras.
Cette beauté particulière, aux cheveux très noirs, à la peu très blanche, aux sourcils marqués, au nez busqué, cette haute stature (1,78) tenait peut-être encore mieux sa place dans les films inspirés par la tragédie grecque antique : Antigoni de Yorgos Tzavellas (1961), d'après Sophocle et surtout les trois films de Michael Cacoyannis, Electre (1962), Les Troyennes (1971) et Iphigénie (1977) d'après Euripide.
Mais elle a tourné bien d'autres films notoires : de Theodora impératrice de Byzance de Riccardo Freda (1954) à Le Christ d'est arrêté à Eboli de Francesco Rosi (1979) en passant par Les canons de Navarone de J. Lee Thompson (1961) ou Anne des mille jours de Charles Jarrott (où elle interprétait magnifiquement Catherine d'Aragon, première femme répudiée d'Henry VIII d'Angleterre).
Carrière riche et profonde, achevée il y a une vingtaine d'année avant qu'elle entre dans la nuit d'Alzheimer.
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