<font color=yellow>Daniel Gélin, un jardinier du cinéma.</font> Né à Angers le 19 mai 1921, Daniel Gélin, encore enfant, suit sa famille qui s'installe à Saint-Malô en 1931. C'est ainsi qu'il se retrouve à travailler dans une conserverie de morues, puis une fabrique de cordages. A 17 ans, décidé à devenir acteur, il s'installe à Paris, s'inscrit au Cours Simon, avant d'entrer au Conservatoire, dans la classe de Louis Jouvet. Son premier rôle à l'écran, il le tient en 1940 dans un film de \Jean Boyer, \Miquette. S'ensuivent une suite de petites apparitions jusqu'au \Rendez-Vous de Juillet de Jacques Becker en 1949. De cette époque, il faut signaler que certaines sources mentionnent son apparition dans un film de 1943, réalisé par Marc Allégret, les Petites du Quai aux Fleurs. Cette affaire serait d'une importance mineure si n'apparaissait dans cette oeuvrette une jeune demoiselle appelée Danièle Delorme. Les jeunes gens devaient se marier en 1945. Les années cinquante seront celles de sa splendeur. Jeune premier en vogue, il (ré)apparaît chez Jacques Becker dans deux oeuvres majeures, Edouard et Caroline (1950) et Rue de L'Estrapade (1953). Entre les deux, il réalise un film, les Dents Longues (1952). Les décennies suivantes lui sont moins favorables. Tant et si bien qu'il se tourne de plus en plus vers la télévision. Ainsi, une première série lui fit retrouver un regain de popularité: les Saintes Chéries (1965/1970) avec Micheline Presle. Souvenons-nous également qu'il embrassa à nouveau Danièle Delorme pour les besoins du film d'Yves Robert, Nous Irons tous au Paradis (1977). Quelle affaire de famille! Ah! La famille… Voici une chose importante chez cet homme, qui fut marié trois fois et eut cinq enfants: Xavier Gélin, réalisateur et producteur, décédé en 1999, Fiona Gélin, une actrice en vogue dans les années 80, Manuel, jeune acteur et compositeur à l'occasion, Laura, moins connue et… Maria Schneider, qui ne découvrit l'identité de son géniteur qu'après son apparition dans le Dernier Tango à Paris.Car Daniel Gélin l'évoqua lui même dans dans son album "Comme on s'aimait à Saint-Germain-des-Prés": il a goûté à tous les excès. Et à toutes les déclinaisons de sa vie d'homme public. Au théâtre, on le vit notamment dans des pièces d'Anouilh ("Le Scénario", 1977), de Sartre ("Huis-clos", 1981), de Vaclav Havel ("Pétition", en 1981). Il met même en scène "Les petites femmes" de Maupassant et "Noix de coco" de Marcel Achard, dans les années 90. L'écriture le tenailla jusqu'à ses derniers jours, lui qui publia quatre recueils de poésies et quelques oeuvres plus ou moins autobiographiques. Plus étonnante, son activité de jardinier fut remarquée à tel point qu'une Rose porte aujourd'hui son nom! Malade depuis deux ans, v est décédé le 29 décembre 2002. Il venait d'assister au mariage de Fiona, maintes fois reporté en raison de sa santé.. "Je crois en un Dieu, en une espèce de force. J'ignore si quelqu'un commande le monde, mais je sais qu'il existe une énergie formidable…" Cette force qui aurait pu donner un dernier répit à un homme plein de vie et d'humour, selon les mots de sa première épouse. Laquelle eut le malheur de perdre, à quelques mois d'intervalle, les deux hommes de son existence, Yves Robert et Daniel Gélin. Et quels hommes! Texte de Christian Grenier de <a href="http://www.encinematheque.net"><img src="http://encinematheque.net/img/logom.gif" style="vertical-align:-20px"/></a>. |
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