Avec seulement dix longs-métrages pour plus d'un demi-siècle de cinéma, Maurice Pialat sera pour autant un réalisateur d'importance dans le cinéma française de cette seconde partie du 20ème siècle. Peintre de formation, Maurice Pialat arrive dans le cinéma par le court-métrage et le documentaire qui ont su développé son regard analytique des passions humaines. Le thème de l'enfance (son premier film L'Enfance nue et son dernier long-métrage le garçu) et de l'adolescence (essentiellement féminine, avec Passe ton bac d'abord, A nos Amours, Sous le soleil de Satan) sont les thèmes au centre de son œuvre. Son style est également passionnant, capable tout à la fois de réalisme dans le travail des décors, des détails et dans l'interprétation et très exigeant techniquement dans la maîtrise de la lumière et des cadres. Son caractère souvent tranché lui a valu des coups de gueules spectaculaires aussi bien sur les plateaux où il était considéré comme étant très dur avec ses comédiens, qu'envers la presse. Le poing levé en signe de défi et le "moi non plus je vous aime pas" alors qu'il prenait sa palme d'or pour Sous le soleil de Satan restera un symbole fort de l'homme et de l'artiste. Mort en 2003, il n'avait plus tourné depuis 8 ans. L'envie de faire des films dans le cadre de la cinématographie française actuelle lui était peut-être passée. |
Un site sur Maurice Pialat
La revue Cadrage.net vient d'ouvrir un site dédié au réalisateur Maurice Pialat. Le site est d'une grande clarté, offrant un travail complet aussi bien au niveau de la filmographie que de la bibliographie. Une belle intiative qui, on le sait d'ores-et-déjà, sera réitérée pour d'autres grands réalisateurs.
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