<font color=yellow>L'enfance… </font> Né le 14 mars 1924, à Moussy-Le-Neuf, en Seine-et-Marne, dans une famille de marins, Philippe Lemaire en héritera longtemps l'amour de la mer. Le jeune enfant a le malheur de perdre ses parents très tôt: son père en 1929 et sa mère en 1936. Placé en pension en 1931, il se voit alors confié aux bons soins de sans grand-tante, sans doute aimable et aimante, mais néanmoins octogénaire. Sa première ambition est de devenir commissaire de bord sur un bateau de croisière. Plus grand, il parlera d'officier de marine. A cet effet, il passe ses deux baccalauréat (enfin, les deux parties du baccalauréat, certains d'entre vous ont dû connaître ce temps-là). Mais il lui faut très rapidement gagner sa vie… <font color=yellow>Les débuts cinématographiques: </font> Dans cet esprit, et compte tenu de son physique avantageux, il fait quelques figurations au cinéma: \Le Capitan , \Roger la Honte, Etoiles sans Lumière (tous de 1945), tout en posant pour des photographies de mode…. L'appétit venant en mangeant, le jeune homme s'inscrit, pour l'année 1946, aux cours d'art dramatique de Maurice Escande, puis de René Simon. Roger Fedinand lui offre sa chance au théâtre dans la pièce "Ils Ont Vingt Ans". Les rôles s'étoffent peu à peu: \Scandale, \les Amants de Vérone (1948), jusqu' au François Paradis de \Maria Chapdelaine (1950, avec Michèle Morgan), reprenant ainsi le rôle tenu précédemment par Jean Gabin (1934). L'Italie tente alors de nous l'enlever: [film id=41705Taxi di Notte[/film] et Cristo Proibito (1950). Mais Françoise Arnoul et Jean Boyer le ramènent au bercail grâce au succès remporté par Nous Irons à Monte Carlo (1951).Deux ans plus tôt,ils étaient déjà allés ensemble à Paris… Capable de tenir les premiers rôles, Philippe Lemaire reste toutefois cantonné dans ce qu'il est permis d'appeler le cinéma français de série "B". <font color=yellow>Jeune Premier… </font> Au cours des années cinquante, le jeune acteur participe à une série de films "réalistes", traîtant, sous couvert d'étude de moeurs, de sujets plus ou moins "audacieux": \La Rage au Corps (1953), \Marchandes d'Illusions, \le Feu dans la Peau et \les Clandestines (1954), \le Désir mène les Hommes (1957). Bien qu'y tenant souvent les premiers rôles, ces films ne satisfont pas le comédien (ni le public exigant), éternel "jeune premier", frustré de se voir cantonné dans des travaux mineurs.<font color=yellow>De Bernard Borderie à Jess Franco… </font> Les années soixante, après une participation au charmant \Cartouche de Philippe de Broca, sont marquées par la collaboration avec le réalisateur Bernard Borderie: \le Chevalier de Pardaillan (1962), \A Toi de Faire, Mignonne, Hardi Pardaillan! (1963), Brigade-Anti-Gangs (1966) et, surtout, les volets 1 et 3 des films tirés de l'oeuvre d'Anne et Serge Golon, \Angélique, Marquise des Anges et \Angélique et le Roy (1964). Certes, \Borderie ne vaut pas mieux que les Habib ou André de la décennie précédente, mais le genre a changé: comédies, amours joyeuses et aventureuses, costumes, chevaux… et la couleur en prime. Les choses ne s'arrangent guère et le comédien, déclinant l'alphabet jusqu'à sa dernière lettre, s'abandonne aux tâcherons du cinéma "Z": \Max Pecas et \La Nuit la Plus Chaude (1967), \Claude Mulot et \la Rose Ecorchée, \Jess Franco et \le Miroir Obscène. Ses participations aux films de Christopher Frank, l'Année des Méduses (1983), et de Jean Yanne, \Liberté, Egalité, Choucroute… (1984) le ramènent dans le "bon chemin du cinéma respectable". En 2004, il tentait un come-back, réapparaissant dans \Mariage Mixte d'\Alexandre Arcady et \Arsène Lupin de \Jean-Paul Salomé. . <font color=yellow>L'heure du bilan… </font> Voilà pour la carrière, somme toute décevante, eu égards aux perspectives envisageables pour ce jeune et bel acteur qu'il fut en entrant dans ce métier. Mais qu'en est-il de l'homme? Nous en savons en fait très peu… Marié, en 1949, à Nicole Pinton, une jeune comédienne de théâtre, il en divorce rapidement (1951). En 1956, il épouse la chanteuse Juliette Gréco, la muse de Saint-Gemain-des-Prés. Cette union étonne encore, tant les intéressés nous semblent différents, mais ne dure guère plus que le temps de lui donner une fille, Laurence. Il fut également papa du petit Eric (1963) lors de sa troisième union avec Claude Mouton (1959-1980). Quelle somme de déceptions a donc amené Philippe Lemaire, en ce jour du 15 mars 2004 – le lendemain de son 80° anniversaire – à se jeter sous la rame d'un métro parisien? Texte de Christian Grenier de <a href="http://www.encinematheque.net"><img src="http://encinematheque.net/img/logom.gif" style="vertical-align:-20px"/></a>. |
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