![]() D'origine corse, José Giovanni connaît la prison à 22 ans, après la guerre, pour une affaire de racket. Condamné à mort puis gracié (grâce à son père), il devient, à 34 ans, écrivain, surtout de romans policiers. Ses rencontres avec Jacques Becker et Claude Sautet le pousseront à faire du cinéma. C'est, en effet, Jacques Becker qui, en 1959, adapte à l'écran son roman autobiographique Le Trou, avec Michel Constantin. Giovanni collabore, la même année, au Du Rififi chez les femmes d'Alex Joffé. Il est à l'origine du scénario de Classe tous risques de Claude Sautet en 1960 et auteur des dialogues de Rififi à Tokyo de Jacques Deray avec lequel il travaille à nouveau pour Symphonie pour un massacre, Avec la peau des autres et L'Homme de Marrakesh. Après ce début de carrière très encourageant, Giovanni va travailler à trois reprises avec Lino Ventura : dans Les Grandes gueules avec Bourvil et Les Aventuriers avec Alain Delon, deux films de Robert Enrico ainsi que dans Le Deuxième souffle de Jean-Pierre Melville, tiré de son roman "<u>Un Règlement de comptes</u>", avec Paul Meurisse. C'est en 1967 que l'écrivain et scénariste devient réalisateur, en adaptant son propre roman, La Loi du survivant, avec le couple Michel Constantin et Alexandra Stewart. Il retrouve, à nouveau, Lino Ventura dans Le Rapace et Dernier domicile connu. Pour Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil, il adapte Auguste Le Breton. En 1971, il donne son unique rôle de cinéma à la chanteuse Nicoletta dans un polar tiré d'Henry Edward Helseth, Un Aller simple et, l'année suivante, dirige le couple Jean-Paul Belmondo, Claudia Cardinale dans La Scoumoune. En 1973, il reforme, après Le Clan des Siciliens, le duo Jean Gabin et Alain Delon pour son plaidoyer contre la peine de mort, Deux hommes dans la ville. Alain Delon participera à deux autres films avec Giovanni réalisateur, Le Gitan et Comme un boomerang. Il confie le rôle d'Albert Spaggiari à Francis Huster pour ses Egouts du paradis et forme un quatuor inédit composé d'Annie Girardot, de Claude Brasseur, de Bruno Cremer et de Jacques Perrin dans Une Robe noire pour un tueur. En 1983, il tourne son dernier film avec Lino Ventura, Le Ruffian, tiré de son roman éponyme. Sa dernière production date de 2001, Mon père, il m'a sauvé la vie, avec Bruno Cremer. Il apparaît dans le petit rôle du père de Charlotte-Isabelle Adjani dans La Repentie de Laetitia Masson. José Giovanni a peu travaillé pour la télévision. Sa première expérience remonte à 1977 où il écrit et réalise un épisode de la série allemande Le Renard ("Der Alt"). En 1984, il participe à l'expérience Série noire avec, entre autre, Maurice Dugowson, Jean-Luc Godard et Pierre Grimblat puis réalise quatre téléfilms, le dernier en 1996. AlHolg |
Décès de José Giovanni
L'auteur, scénariste et réalisateur José Giovanni est décédé aujourd'hui à Lausanne.
Son premier film, une adaptation de son propre roman, La Loi du survivant, en 1967, réunnissait Michel Constantin et Alexandra Stewart.
Il a, par la suite, dirigé notamment Lino Ventura (Dernier domicile connu), Jean-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (La Scoumoune), Jean Gabin et Alain Delon (Deux hommes dans la ville).
Sa dernière production date de 2001, Mon père, il m'a sauvé la vie, avec Bruno Cremer. AH
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