La curée est un des plus mauvais films de Vadim, un de ces scénarios en or gâché par la désinvolture du réalisateur….
Au fait, quel est, cinématographiquement parlant, la meilleure adaptation d'un des vingt romans du cycle des Rougon-Macquart ? Je pencherais naturellement vers le Pot-bouille de Julien Dvivier, mais j'aime assez Gervaise (c'est-à-dire L'assommoir) de René Clément et Nana de Christian Jacque…
Restent La bête humaine de Jean Renoir, qui ne m'a jamais convaincu, les multiples Germinal, dont celui de Claude Berri n'est pas le plus mauvais ; mais il y a des horreurs : La faute de l'abbé Mouret, film de commande de Georges Franju…
Je n'ai jamais vu Au bonheur des dames, ni dans la version muette de Julien Duvivier, ni dans celle d'André Cayatte ; quant au Rêve, invraisemblable roman, adapté invraisemblablement par Jacques de Baroncelli, j'attends sa parution avec une impatience narquoise…
J'ai revu hier Gervaise, joliment réédité par Canal, et c'est vraiment un très bon film, excellemment adapté par Aurenche & Bost. Maria Schell est crédible, malgré son accent à la Romy Schneider, mais il faut voir le film pour François Périer, incroyable dans le rôle de Coupeau, "beauf" cauteleux et minable, profiteur et veule, à cent lieux de son emploi habituel. Sa crise de delirium tremens fait carrément peur.
La scène du lavoir – bagarre épique, drôle et sordide entre Schell et Suzy Delair – fait partie des grands moments de la filmo de M. Clément.
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