Contrairement à ce qui est dit dans la fiche du film, la résistance des Grecs aux Thermopyles n'a pas empêché la prise d'Athènes qui fut dévastée et incendiée par les Perses (c'est d'ailleurs pour venger cette destruction qu'Alexandre incendia Persépolis un siècle et demi plus tard), elle permit par contre à la flotte grecque de se regrouper à Salamine et aux cités de gagner des délais en vue d'organiser la résistance et écraser l'armée perse en deux temps, d'abord sur mer à Salamine inen – 480, cassant ainsi la chaîne logistique ennemie puis sur terre à Platées en – 479.
Cette belle et sanglante chorégraphie en bord de mer étouffe par un visuel écrasant une parole sommaire, des dents blanches distille une propagande simpliste sous un havane obscurcissant ciel et terre. Un manichéisme de prisunic est atténué par un numérique rutilant et dominateur.
Rien de changé sous le soleil, il faut toujours s'agenouiller devant un illuminé s'apercevant que l'impact d'une lance le rend subitement humain. La sauvegarde de la patrie s'exprime en décibels presque inaudibles, la force physique est la contrepartie atténuante d'un élu passant continuellement sa vie au combat loin de la chaleur d'un foyer.
Abandonnées par les gardiens, Sparte est livré aux complots, les femmes deviennent d'astucieuses Pénélopes burinées maintenant à distances les prétendants arrivistes.
« 300 » est un graphisme, une conception nouvelle donnant vie à des personnages à l'aspect humano virtuels, c'est l'esprit console sur fond bleu saupoudré de Gladiator et du roi Arthur dans une forteresse à l'air libre rappelant « Fort Alamo ».
Une uniformité colorée carbonise une hypothétique éclaircie en maintenant captif un regard témoin préservé de ces temps effrayants ou les pères paient très chers l'offrande du fils au combat.
Une fois encore le spectateur doit se plier à un choix qu'il n'a pas fait, le Perse est le méchant avec toute l'imagerie simpliste référentielle. Dans le camp adverse une sélection impitoyable envoie les plus faibles au pilon ce qui équilibre une identique rudesse appropriée à ces époques interdites à la difformité.
Les corps à corps sanglants sont d'une beauté pathétique, Léonidas épée en mains distribue merveilleusement la mort par des poses plastiques dignes d'être tracées par un pinceau Dantesque et flamboyant immortalisant ces plages infernales.
Une machinerie microscopique devient presque invulnérable par la stratégie apprise en école, l'achèvement d'agonisants s'effectue dans un conversationnel presque routinier.
Sparte est la symbolique d'un idéal menacé par une force martelant un sol qui par ses tremblements fait penser à tort au réveil de la terre. Dans ce contexte l'homme perturbe par ses pas un sol réagissant en fonction d'un pouvoir récupéré par l'hyper violence de bras et de jambes noyés dans un métal protecteur.
La sauvegarde de Sparte cité impitoyable de l'intérieur attire contre elle ce que l'extérieur en perçoit, une similitude au verbe primitif s'exprimant par l'acier dans une nature sombre et convulsive.
Un microcosme impitoyable sélectif défie la démesure de son propre concept.
Jipi : tu vas en librairie et tu trouves "300" en bande dessinée ! N'oublie pas que, bien souvent, l'adaptation d'une bande dessinée au cinéma ne la magnifierait pas ! Au contraire ! Et là, l'inspiration des personnages et des angles est très significative !
Néanmoins : penchons-nous un peu sur une philosophie telle que Sparte la proposait au monde antique ! La seule différence : d'autres civilisations se sont succédées et, en plus, le nombre d'individus sur Terre s'est multiplié par je ne sais combien !
Nous touchons à l'Histoire des civilisations dans la mesure où, aujourd'hui, nous ne savons plus où nous sommes, qui nous sommes, quand nous sommes ! De là ce que tu vois avec ce film !
Nous touchons à l'Histoire des civilisations dans la mesure où, aujourd'hui, nous ne savons plus où nous sommes, qui nous sommes, quand nous sommes ! De là ce que tu vois avec ce film !
Bonjour Droudrou
C'est pour cela que je trouve que ce film à valeur d'icone,le mot "Fascisme" que certains commentateurs ont associés à 300 ne voulait rien dire à l'époque, ce mot c'est nous qui l'avons inventé. Dans notre adolescence nous avons tous été voir au moins un film aves Steve Reeves, nous sommes orphelins d'une bravoure exprimée dans les cours de récréations, la force physique est un parcours intemporel,tous les hommes revent d'être Léonidas ou courage et sacrifice rappelle un autre personnage que kirk Douglas à merveilleusement mis en images. La "psychologie" Spartiate sur le terrain ne se vit qu'a l'instant et valorise cette phrase surgit de nulle part "Je donnerai cinquante ans de ma vie pour cinq minutes d'incertitudes".
Droudrou je te conseille la lecture de l'excellent livre de Jean d'Ormesson "La Gloire de l'empire"
http://www.evene.fr/livres/livre/jean-d-ormesson-la-gloire-de-l-empire-4763.php
Il y a une chose que je regrette, Jipi, à propos de ce film et de l'autre avec Richard Egan, La Bataille des Thermopyles.
Dans 300, j'ai lu diverses critiques, on s'achemine vers une idéologie assez extrême qui semblerait magnifier la force. C'est malheureusement quelque chose qui nous vient de l'antiquité et que chaque époque entretient à sa façon. On peut légitimement se poser la question de ce que l'on voit quand on regarde les Jeux Olympiques. Je ne pense pas que certain moment ce soit la prouesse mais plutôt l'athlète dans sa représentation physique. La civilisation Grecque nous a apporté des formes, mais en termes de pensée, elle est allée s'exporter ailleurs et il a fallu attendre l'apparition du christianisme pour revenir à une vision profonde et généreuse (!) de l'homme. La civilisation Egyptienne antique possédait des valeurs qui, brusquement, ont disparu grâce aux échanges avec la Grêce, entre autres.
J'aurai même tendance à dire (et attention les foudres de Zeus que je vais déclencher) que la vision "culte" de la Grêce, c'est le "cul..".
Qu'est ce qu'on perçoit de l'action décisive des 300 spartiates autour de Léonidas (qui fait d'ailleurs d'excellents chocolats…) ? Pas grand chose.
Dans La Bataille des Thermopyles on se trouve à une période charnière du cinéma et des peplums (à l'ancienne) et l'ensemble des choses (tant au niveau politique qu'au niveau des hommes et de tout ce qui caractérise l'époque) semble très superficiel.
Et de là, on ne peut s'empêcher d'évoquer les films d'Oliver Stone et Robert Rossen relatifs à Alexandre le Grand.
C'est quand même malheureux que le cinéma ait utilisé aussi mal un ensemble d'éléments qui, malgré tout et face aux légendes, sont intéressants et peut-être beaucoup plus riches que notre vision qui s'arrêterait presque au cours d'Histoire qui nous emmerdait quelque peu quand on nous le faisait ingurgiter de force…
Salut les gars! moi aussi je suis allé voir les 300.
Avec une bande annonce alléchante, je m'étais promis de voir ce film à sa sortie, peu importe les critiques et autres commentaires… Au fur et à mesure que le jour approchait, j'appréhendais de plus en plus, m'attendant tout de même un peu à une SuperBouse (expression personnelle pas aussi péjorative que l'on pourrait penser) et au final, quand je me suis retrouvé devant l'écran , le film terminé, je me suis dit: c'est exactement ce à quoi je m'attendais, ce qui est rare quand je vais voir un film au cinéma.
Premièrement, le film s'inspire d'une BD de Frank Miller, le délire privilégie tout d'abord le visuel et la violence, une image numérisée, avec des acteurs jouant pratiquement la totalité des scènes sur fond vert. Les décors sont travaillés et les abdos des Spartiates aussi. Cela aurait pu être visuellement époustouflant comme dans Sin city
par exemple mais l'esthétique des 300
est juste interressante sans pour autant casser trois pattes à un canard.
Bon, d'accord, les bastons sont impressionnantes (c'est en particulier pour cela que je voulais voir le film), et quand la caméra suit le personnage en pleine action tranchant jambes, têtes et perçant Perses (pas mal celle la!) avec alternance de ralentis et d'accélérés, l'effet fonctionne et c'est sacrémént plaisant.
Mais ce qui me dérange le plus dans les 300, ce n'est pas que le film prenne des libertés avec l'histoire sans respecter la réalité, ce qui était prévisible (franchement, je ne comprends pas les personnes qui vont voir ce film en s'attendant à un chef d'oeuvre historique où un film à message philosophique et profond), c'est tout d'abord un film d'action bourrin, un spectacle visuel et sonore destiné, je pense, à un public d'adolescents, de préférence de sexe masculin, et ça, il fallait s'y attendre pour ne pas non plus pousser mémé dans les orties au moment d'élaborer des critiques intellectuelles, cherchant messages et interprétations à tout crin (quand je vois certaines critiques qui affirment que le film est une propagande d'extreme droite je me dis qu'il est parfois necessaire de ne pas chercher trop loin surtout quand des auteurs comme Frank Miller
et Zack Snyder
sont aux commandes). D'ailleurs, je trouve que quand l'histoire s'attarde sur les dialogues et autres scènes mettant en avant le personnage de la Reine Gorgo (Lena Headey)
et autres situations pseudo psychologiques qui ne se déroulent pas sur le lieu de la bataille (dans un but probable de donner consistance et complexité à la trame narrative), on s'ennuie ferme, ce qui est tout de même bien dommage.
Le fait qu'il n'y a aucune morale et que tout est pretexte à magnifier la force ne me dérange pas non plus. De même que la musique de Tyler Bates accompagne sans aucune subtilité chaque émotion à ressentir (j'ai eu du mal à ne pas rire quand l'armée des Spartiates s'avance au ralenti sur fond de musique Rock).
Non, ce qui me dérange le plus dans cette superproduction à volonté d'innover au niveau visuel, c'est de ne rien innover du tout dans les autres domaines car le film entasse tous les ingrédients de la recette Fast Food hollywoodienne. Avec des soldats vaillants et complices enfilant vannes sur vannes au péril de leur vie. Chaque scène, chaque situation, a déjà été vue auparavant dans d'autres films plus ou moins récents. J'ai vraiment eu l'impression de me retrouver devant un cocktail de déjà-bu avec
Bref, j'en oubli (comme Braveheart, Alamo
et tant d'autres…) et toutes les similitudes avec les films susmentionnés peuvent être corroborés par moult exemples (à vous de jouer…), mais je ne vais pas m'attarder plus longtemps sur ce film qui ne mérite ni louange ni sanction, c'est juste un film de future série B (je dis bien future car des films comme ça, il y en aura à la pelle dans un futur proche), aussitot ingurgité, aussitot oublié (ironie du sort pour les 300 Spartiates!)…
Un film de toute façon à voir sur grand écran et qui laisse dans un état d'humeur enthousiaste (peu de temps après la fin de la séance, j'ai attaqué ma copine avec une demi baguette de pain en guise de glaive et une baguette entière en guise de lance, elle a commencé à s'énerver quand je me suis servi du paillasson du voisin comme bouclier). Pour ma part, il mérite quand même son petit 4/6.
OK, c'est visuellement très beau. Inattendu, culotté, même si Sin City a ouvert la voie. Oui, toutes les influences citées ci-dessus sont présentes, surtout Gladiator
(musique, blés, physique de la femme, etc. c'est vrai qu'ils poussent un peu !), mais il y a réellement quelque chose de gênant dans ces 300.
Combien il est difficile de s'émouvoir du sort de barbares sanguinaires, élevés "à la dure", passant leur temps à hurler, à menacer de mort, à s'enivrer de sang et de violence ! Léonidas n'a pas l'aura de Maximus. Loin de là. C'est un culturiste enragé, usant de grands mots et d'envolées lyriques, pour décrire une boucherie infâme, où l'ennemi préfigure étrangement celui de l'Amérique d'aujourd'hui.
Alors, on est partagé. Entre l'admiration pour le boulot graphique, pour ces batailles apocalyptiques, reléguant celles de Braveheart au rang de La guerre des boutons,
et un certain dégoût pour cette exaltation décomplexée du carnage, et de la puissance "aryenne", comparée aux "étrangers" bronzés ou aux "faibles" difformes, et donc traîtres. Mais faut-il chercher tout ça dans 300
? Ou n'est-ce qu'un énorme jeu vidéo ultra sophistiqué, à voir sans enclencher ses neurones ?
PM Jarriq : pour le jeu, tu enclenches tes neuronnes !… Pour ma part, en ce qui concerne Léonidas, je les préfère quand il nous viennent de Belgique. D'accord, ils coûtent cher, mais ils sont si bons !…
Quelle surprise de trouver ici tant de messages favorables, voire complaisants, venant de plumes amies et respectées !
Ma femme qui – pour ceux qui l'ignorent, dirige une DVDthèque – avait apporté ce film à la maison et, par pure curiosité – je n'en avais guère entendu parler – j'ai glissé ça dans le lecteur. Par souci d'objectivité, je dois d'abord proclamer que je n'en ai regardé qu'à peu près une demie-heure, quarante minutes au plus, mais en utilisant frénétiquement la zappette, c'est-à-dire en sautant d'un chapitre à l'autre.
Dites, les amis… vous pensez que c'est encore du cinéma ? Je ne parlerai ici ni de l'idéologie qui, selon certains, sous-tend l'action (mais appeler idéologie ce truc, c'est s'adresser à des handicapés du neurone), ni de la conformité (dont on se fiche) à la vraie Histoire.
C'est l'idée même de réaliser un film à l'ordinateur qui m'interloque ; je ne suis pas, par principe, ennemi des effets spéciaux, et j'ai dit sur le fil du Seigneur des anneaux combien il eût été impossible sans eux de réaliser l'admirable adaptation du chef d'œuvre de Tolkien
: mais cette adaptation-là était au service d'une histoire et les trucages numériques laissaient la place à du vrai cinéma dès qu'il n'étaient plus utiles, un cinéma de cinéaste.
Là… Je ne dis pas que c'est mal fait, mais je m'interroge. Je passe sur la couleur caca de l'image, la boursoufflure des dialogues, le caractère risible de certaines situations (au début, le jeune Spartiate quasi nu, dans la neige…) : c'est le principe, qui me fait froid dans le dos : déjà, avec Matrix, j'avais senti percer le vent d'un drôle de boulet : celui où seuls les yeux seraient remplis de tumultes, de mouvements et d'images spectaculaires ; là, ça va bien plus loin…
Enfin, je suis encore sous le coup de l'effroi ; le cinéma a tué le théâtre, le jeu vidéo va tuer le cinéma (excellente comparaison de Lych 666) ; enfin, ça durera bien autant que moi… Et quand je vois La vie des autres, Black Book
ou La raison du plus faible,
je me dis qu'il y a encore quelques beaux jours, une belle fin d'automne…
Ah ! Un gros reproche à Droudrou : les chocolats belges Léonidas sont parmi les plus infâmes qui se puissent, dans le genre industriel, pleins de lait et de sucre. Dès son prochain voyage à Paris, je l'emmènerai à La maison du chocolat ou chez Pierre Marcolini, et il viendra sûrement à résipiscence !
J'avoue tout ignorer de la bande dessinée, m'étant arrêté à Tintin, et ignorant complètement ce qu'on a appelé le 8ème Art (ou le 9ème -on s'y perd) ; non par mépris, ou contestation de sa valeur intrinsèque, mais par indifférence (comme pour la Danse, par exemple) ; et je n'ai pas vu Sin City.
Il n'y avait pas d'agressivité dans mon message – je suis le premier à admettre que les évolutions, quoi que nous en pensions, sont des réalités objectives, mais aussi des déferlantes, et que leur caractère inéluctable est une donnée. Pas d'agressivité, mais la certitude qu'il est excellent que nous ne fassions sur Terre qu'un assez bref passage, tant cette transformation de tout ce qui a forgé notre manière de voir et nos goûts les plus profonds est, pour beaucoup – pour moi, en tout cas – impossible à supporter.
300 est sûrement une œuvre intéressante – vous êtes nombreux à le dire – mais ce n'est plus à mes yeux du cinéma. Cinéma des acteurs, cinéma des dialogues, cinéma du regard d'un réalisateur… qu'est ce qui reste dans cet univers où la technique, la technicité – remarquables – ont pris le pas sur la vision ? Il reste autre chose, mais pas du cinéma…
Dans quelques années, ou décennies, le spectacle sera tout autour de nous, des créatures virtuelles s'animeront dans la pièce où nous les regarderons, nous pourrons nous lever, tourner autour, les toucher presque, peut-être, renifler leurs odeurs… Là encore, je n'ai pas dit que c'est mal : ce serait aussi absurde que, en 1920, pleurnicher sur la disparition des fiacres et calèches au bénéfice de l'automobile.
Et pour le théâtre, je maintiens entièrement ma position : nous avons d'ailleurs déjà glosé, avec vous, AlHolg là-dessus – sur je ne sais plus quel fil – et avec beaucoup d'autres sur le fil de Cyrano de Bergerac ; il y a – vous avez raison – de plus en plus de créations de pièces et une sorte d'engouement pour Avignon ; mais ce n'est rien à côté de la place qu'occupait le théâtre au moment où n'existaient ni cinéma, ni télévision, où le Boulevard du Crime était plein d'Enfants du Paradis,
où Balzac rêvait d'avoir un succès théâtral, parce que seul ce succès-là lui aurait apporté notoriété et fortune.
Les troupes, aujourd'hui, s'il ne s'agit pas de pièces de boulevard, repaire des clubs du Troisième âge et des provinciaux en goguette, sont toutes fortement subventionnées, que ce soit par l'État ou les Collectivités locales : survie purement artificielle qui permet d'affirmer que le théâtre ne s'est jamais si bien porté. Et ne me dites pas que le music-hall – celui où Jenny Lamour (Suzy Delair) se produit, dans Quai des Orfèvres,
celui où M. Valentin (Jules Berry)
montre ses chiens savants dans Le jour se lève,
ce music-hall plein de populo rieur aux yeux avides existe encore : il n'est plus qu'à la télévision chez Patrick Sébastien !
Cela dit, je digresse et j'en ai conscience… 300, c'est tout de même le début de la fin…
Nous sommes parfaitement d'accord : les temps changent, les formes d'expression changent. L'épopée contée par un Aède, le Mystère – tel qu'il était représenté au Moyen-Age – la poésie en chants et en alexandrins, le Conte (à la Maupassant)… tout cela n'existe plus. Et le roman ne se porte pas très bien, selon de nombreux observateurs.
La disparition d'une forme artistique n'est ni un Bien, ni un Mal, intrinsèquement. Elle scelle seulement l'évolution des sociétés, et la vieillesse des hommes…
Voilà ce Léonidas, un peu bas du front, mais héros au plumard, à la tête de vingt équipes de rugby. Assuré de remporter le trophée du Grand-guignol et de figurer au prochain gouvernement comme Ministre du Catch. Ce Ministre là vous donnera du Pouvoir d'achat avec un bon coup de pied au derrière de son collègue des Finances publiques.
Sur le ring cela déménage sec et votre téléviseur est mis à contribution. Coups de sabre, de pieds, de dentiers, voilà votre télé qui constitue l'ultime rempart entre vous-même et ce Léonidas sur-excité, qui carbure à l'EPO et qui zigouille tout sur son passage. Vous avez préalablement acheté un exctincteur, prêt à l'emploi, et mis vos enfants à l'abri chez votre belle-mère au cas ou cet abruti réussisse à débarquer dans votre salon, et vous cherche des noises, pour cause de redevance télé impayée.
On s'inquiète tout de même pour l'avenir du cinéma. Mais que vont-ils nous inventer maintenant, ayant fait tomber avec ce long-métrage le rempart de l'ultra-violence ?
Il y a un décallage dans les bandes dessinées de Franck Miller entre les intentions des personnages et le résultat de leurs actions. Ces personnages sont courageux, forts, mais deviennent les victimes du destin, qu'ils ne maitrisent pas.
Par contre, dans les films adaptés des livres de cet auteur, il n'y a pas cette prise de distance. On se retrouve avec un cirque Barnum qui procède à des démonstrations de force : "et montre-moi ton biceps", etc… D'ou les déceptions suscitées par ces adaptations.
Page générée en 0.0088 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter