<font color=yellow> Ernest Borgnine, affreux, sale et méchant… </font> Enfance et jeunesse: Ermes Effron Borgnine est né le 24 janvier 1915 (et non 1917 comme on l'écrit un peu partout) à Hamden, petite ville du Connecticut. Il fit des études secondaires au cours desquelles il eut l'originalité de découvrir, non pas l'art dramatique, mais… la boxe. Sa mère, une véritable comtesse italienne, rêve d'une carrière artistique pour son rejeton qui, de son côté, se sent irrésistiblement attiré par les grandeurs océanes. Tant et si bien qu'à l'âge de naviguer de ses propres voiles, le jeune homme, las de chercher un autre métier dans une Amérique en proie à la plus forte crise économique de son histoire, s'engage dans l'U.S.Navy. Nous sommes en 1935 et Ermes passera ainsi la Seconde Guerre Mondiale sur les toutes les mers du globe, servant tour à tour sur le "Lamberton" et le "Sylph". Et pourquoi pas l'art dramatique, si ça doit faire plaisir à maman… Démobilisé en 1945, le jeune homme cherche sa voie. Le travail en usine, auquel il se soumet dans un premier temps, n'est pas une sinécure. Aussi Ermes a la sagesse de céder aux conseil de Mama: il s'inscrit au cours d'art dramatique de la Randall School de Hartford, Connecticut. Peu après, le voici membre d'une troupe théâtrale, le "Barter Theatre", dans laquelle il rend de menus services et tient les rôles laissés vacants. Il découvre ainsi l'univers du théâtre et de la comédie, et se découvre une passion pour ce métier. A la quête de tout ce qui peut servir à travailler son hypothétique talent, il accepte de nombreux rôles dans des tournées nationales. Au cours de l'une d'elles, il est enfin remarqué par le metteur en scène Brock Pemberton qui lui conseille de tenter sa chance à Broadway. Ci-fait, dans la pièce de théâtre "Harvey", où il tient un rôle d'infirmier qui attire sur lui l'attention d'un producteur de cinéma… Hollywood… Son premier film, Quand la Foule Gronde, (1951), avouons-le, ne laissa pas un souvenir impérissable.Mais sa prestation , en 1953, dans Tant qu'il y Aura des Hommes lui met le pied à l'étrier. Dans le rôle d'un vilain gardien de prison, il pousse l'ignominie jusqu'à tuer Frank Sinatra! Cantonné, par son physique, dans des rôles d'affreux et de méchants, ce brave Ernest passe sans encombre du péplum ( Les Gladiateurs1954) aux westerns (Johnny Guitar, Vera Cruz, 1954, …) sans encombre. On ne peut en dire autant de ceux qui eurent la malchance de lui tomber sous la main! La même année, on peut le voir aux côtés de Spencer Tracy dans un Homme est passé, film traitant du racisme envers la communauté nippone d'Amérique, en réaction aux événements de Pearl Harbor". L'Oscar pour un rôle de gentil! Mais qui donc eut l'idée d'employer cette brute à contre-emploi dans Marty (1955)? Dans ce rôle de boucher au cœur plus tendre que sa viande, en quête d'une épouse qui n'est pas de la caste familiale, le vilain Ernest va émouvoir la planète entière… En tout cas l'Amérique et son milieu cinématographique qui lui attribue l'Oscar du meilleur acteur, façe à des monuments de l'époque, comme Spencer Tracy, Frank Sinatra, James Dean ou encore James Cagney! Et, cerise sur la statuette, c'est Grace Kelly qui lui fait la bise! Par la suite, Ernest Borgnine n'eut guère l'occasion de tenir les premiers rôles. Je me souviens, pour ma part, de sa prestation, aux côtés de Bette Davis et Debbie Reynols, dans Le Repas de noces (1956) un film assez atypique dans la carrière de son réalisateur, Richard Brooks, et dans l'histoire de l'Hollywood des années cinquante (tout au moins pour des oeuvres de série "A"). Après l'Oscar… Ce retour aux seconds rôles ne devait pas le laisser amer, car Ernest Borgnine tourna énormément. Parmi les oeuvres dans lesquelles il se fit remarquer, on peut citer:
etc, etc… Signalons enfin ses multiples apparitions clownesques, depuis le début des années 90, à la Milwaukee's Great Circus Parade. Vie privée… Fort apprécié à Hollywood, où sa bonne humeur légendaire le fait aimer de tous, a:Ernest Borgnine n'en fut pas moins un bourreau des cœurs. A moins qu'il n'en fut victime, allez savoir… Toujours est-il que le bonhomme s'est marié cinq fois. Louons sa persévérance… 1949 – Épouse Rhoda Kemins, qui lui donne une fille. Divorce en 1958. 1959 – Épouse l'actrice mexicaine Katy Jurado, sa partenaire, l'année précédente, dans l'Or du Hollandais". "Une belle femme, mais une tigresse!", devait-il résumer. Divorce en 1963. 1964 – Épouse l'actrice et chanteuse Ethel Merman, son aînée de quelques années, dont il divorce 32 jours plus tard. Un truc qui n'a pas marché, sans doute… 1965 – Épouse Donna Rancourt, qui lui donne deux enfants. Divorce en 1972. 1972 – Épouse Tova Tresnaes, avec laquelle il passe la fin de sa vie. Cette dernière tient sa propre affaire de produits cosmétiques, une entreprise dans laquelle elle reçoit l'aide de son mari, entre deux tournages… Autant dire rarement!Décidément, l'homme ne prit guère le temps de souffler! Texte de Christian Grenier de <a href="http://www.encinematheque.net"><img src="http://encinematheque.net/img/logom.gif" style="vertical-align:-20px"/></a>. |
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