Film extraordinaire de légèreté, d'humour, de leçon de vie même, sans doute le meilleur western jamais tourné.
Vous sortirez de ce film avec un sourire à l'âme qui vous tiendra longtemps sous son charme.
George Roy Hill signe là son meilleur film avec ses deux complices, Redford et Newman.
A voir et à revoir
Peut-être pas l'un des meilleurs westerns, mais un excellent film, très inventif (la scène de la bicyclette, la poursuite dans la montagne) et qui donne à l'époque un coup de sang-neuf à un genre moribond.
Si vous avez aimé ce film, vous aimerez 'juge et hors et la loi' de John Huston avec Newman et 'the missouri breaks' de Penn, même époque (enfin presque), même état d'esprit facétieux.
Missouri Breaks : pas vu…
Juge et Hors-la-loi : m'a moyennement plu. Je pense que sur ce sujet, la BD de Morris et Goscinny apportait une vision particulière et dans la mesure où, historiquement, nous connaissons très mal Roy Bean, le film me paraissait piétiner quelque peu. Lily Langtry tenue par Ava Gardner, si mes souvenirs sont exacts, plus en retrait par rapport au personnage de Paul Newman n'apportait pas de remarque particulière puisqu'elle était le grand rêve du juge… Il nous manquait l'ours aussi ivrogne que le juge qui inspirait le (les) créateur(s) de Luky Luke. Chez Morris, Roy Bean était picaresque, ce qu'il n'est pas dans le film.
Quant à "Butch Cassidy" la séquence de la bicyclette est superbe mais il est une autre scène du film que j'aime beaucoup : l'instant où nos "héros" sont dans la banque et que, brusquement, c'est le trou de mémoire pour dire en Espagnol : "Mains en l'air ! Ceci est un vol ! Vite, l'argent !" ou quelque chose comme cela. Les encouragements de Sundance pour que la mémoire revienne à son complice, Butch, sont un véritable gag scénique.
L'image est toujours très belle et l'ensemble des scènes est très intéressant.
On en revient toujours à cette notion de notation des films et de "genre". A quel moment peut-on dire réelelement d'un film que c'est un "western" ou c'est un film de "guerre" ou un film "psychologique" ? Même en termes de "classiques", les moeurs évoluant très vite, des films peu anciens sont déjà des classiques…
Curieux, ce rapprochement de Butch Cassidy, film très ludique, bourré d'effets à la mode de l'époque, et Juge et hors-la-loi, drôle de western picaresque, extrêmement inégal, et pour tout dire assez ennuyeux, sans parler de Missouri breaks, un des pires films de Penn, et le début du "n'importe quoi" pour Brando, qui s'éclate visiblement en tueur givré et efféminé, déséquilibrant tout le film. L'humour du film de Hill est structuré et grand public, alors que le Huston et le Penn sont en roue-libre, sans concession à une narration traditionnelle. Les années passant, j'avoue préférer Butch Cassidy, malgré ses petites facilités et sa joliesse apprêtée, aux deux autres, trop débraillés et paresseux.
Je ne partage PAS DU TOUT ce point de vue : trois excellents westerns, très modernes.
Voila un gunfight en perspective. Le grand Clint Vincentp face au méchant PM Jarriq.
Lee Van Jarriq n'est pas SI méchant que ça ! Il reconnaît que certains morceaux du Huston sont étonnants (Stacy Keach en tueur albinos, par exemple) et que l'ambiance de Missouri breaks est plutôt réussie (le look de la bande de Nicholson, certains seconds rôles comme Stanton ou Forrest), mais les deux films souffrent d'un laisser-aller terrible, surtout de la part de bonshommes comme Huston et Penn. George Roy Hill n'a jamais eu l'envergure de ces deux-là, mais il a soigné son Butch Cassidy jusqu'au moindre détail, et en a fait une oeuvre intemporelle. C'est en amateur de westerns, que je confirme qu'il est impossible de voir Juge et hors-la-loi et Missouri breaks sans bâiller. Ceci dit, je rabaisse le bord de mon stetson, je visse mon cigarillo entre mes dents, et j'approche la main de ma crosse de revolver en attendant la riposte de Clint…
Ah ben, si, il est possible de voir ces films sans bailler. Je le confirme. Il faut simplement prendre le virage des années 70, et ne pas partir dans le talus après La horde sauvage qui a bouleversé les valeurs du western !
Grande question : La horde sauvage a t'elle bouleversé le Western ?
Je n'en suis pas certain.
Avant : "pffft ! Ils tirent ! Ils dégringolent ! Ils se relèvent !" et "ils ne rechargent jamais !"
Là : "Ils tirent !" "Ca saigne !" "Ils tombent !" "On les voit recharger !"
Et en même temps que sortait sur les écrans "La Horde Sauvage" d'autres westerns non moins intéressants sortaient aussi !…
L'Ouest ne s'est pas créé dans la douceur. Et il n'y a pas eu que les "cowboys" et les "indiens" dans cette histoire sanglante et bien souvent méchante. On aurait besoin d'un grand western qui nous mette en réalité avec les diverses péripéties qui ont marqué l'histoire des Etats Unis, mais pas quelque chose comme "Little Big Man" où on ne sait plus très bien si on est face à une réalité ou face à une vision factice des évènements… Certains me diront "Centenial". Je n'en suis pas certain puisqu'il s'agit de l'Histoire du Colorado, vision Michener. "La conquête de l'Ouest" ? – Je crois que la vision des divers metteurs en scène apparaît par trop spécifique. Il nous manque des dates, des repères.
Pour moi, un grand western demeure à faire ou un autre "Il était une fois l'Amérique" mais pas à la période qui nous est relatée.
De toute façon, vu l'année à laquelle se déroule l'action, vu le contexte mexicain, peut-on vraiment parler de "western" à propos de La horde sauvage, ou des Professionnels de Brooks, d'ailleurs ?
Là PM Jarrig tu abordes un point particulier de toute l'histoire Américaine puisqu'il me semble même que Butch Cassidy et Sundance Kid et leur compagne descendent au-deçà du Mexique pour commettre leurs rapines…. Mais si tu comptes le nombre de westerns dont l'intrigue se déroule au Mexique… tu n'as pas fini de mettre à jour la liste sans compter qu'à une certaine époque les intrigues avaient également pour cadre le Canada et mettaient en vedette les "mounties".
Idem pour les film italiens du genre. Il me semble inexact de considérer Il était une fois la révolution, El Chuncho, Companeros ou Le dernier face à face comme des "westerns". Ils sont implantés dans une réalité historique et géographique qui n'a rien à voir avec le Far West. Qui penserait à définir par exemple Viva Zapata de Kazan, comme un western ?
Pour en revenir à Butch Cassidy, ce qui est admirable dans ce film, c'est la volonté farouche de Hill et des auteurs, de respecter leur parti-pris : au casting déjà, où les trois vedettes sont de véritables canons de beauté, puis à la photo commençant dans un sépia chatoyant, pour évoluer en une photo lêchée en contre-jours, sans compter les intermèdes ludiques (le vélo, mais aussi le voyage en Bolivie en images arrêtées) et la fin des héros, pudiquement ellipsée. Il aurait été tout aussi facile de tourner l'histoire de Butch et Sundance à la Peckinpah, avec des comédiens burinés et mal rasés à la Warren Oates (sans doute plus proches de la réalité, on s'en doute) et narrer leur sanglante odyssée sans souci esthétique. Mais à la fin des années 60, le western italien avait déjà sévi, et son influence sur le cinéma U.S. était patente. Ce choix de Hill de tourner le dos aux giclures de sang, aux trognes suantes, et aux chasseurs de primes sans foi ni loi, a donné son identité à Butch Cassidy : entre comédie, "buddy movie", film d'aventures, ce film unique laisse une sensation de joie de vivre, qui ne tient vraiment qu'au regard des auteurs sur leur matériau.
Ce qui m'em… ennuie profondément à propos de "Butch Cassidy et Sundance Kid" c'est l'attitude générale de nos bonnes femmes vis-à-vis de ce genre de film. Les westerns sont des films de "mecs"… Nous on n'aime pas… etc… etc… Or, en fait, la réalisation en est extrêmement bien faite et, comme tu le dis très justement, l'imagerie est superbe et intéressante à tout moment. Alors : que dire et que faire pour les intéresser ? Et quand on se retrouve seul devant l'écran : "Qu'est-ce que tu fais là ? On ne peut jamais rien partager ! Pffft ! Encore un de tes westerns ! Les mecs, vous êtes tous pareils…" Etc…
Et pourtant… C'est un des rarissimes westerns qu'une femme peut apprécier, en se concentrant sur les yeux bleus de Paulot, la moustache de Redford et la love story à trois, plutôt que sur les pistolets et les chevaux.
C'est en train de changer, vous savez !
J'en connais une qui aime les westerns et accepte ces films sans a priori, joue à des jeux vidéo, lit des mangas…
Jarriq : « Idem pour les film italiens du genre. Il me semble inexact de considérer Il était une fois la révolution, El Chuncho, Companeros ou Le dernier face à face comme des "westerns". »
Je comprends ce que vous voulez dire, mais il y a un hétéronome dans votre liste : dans le sens où vous utilisez le terme, Le Dernier face à face est bien un western, qui met notamment en scène un « scholar » de l'Est (Gian Maria Volontè) tout pénétré (au départ du moins) des valeurs de la Constitution…
Hum… je crois que c'est un phénomène générationnel, qui va plus loin que cela.
Si bon nombre d'adolescentes ont aujourd'hui du mal à lire Au Bonheur des Dames et le Père Goriot, elles savent apprécier un Open Range ou un Josey Wales avec moins de préjugés qu'avant, je crois.
Sur ce même sujet, le seul western qui ne soit pas un western mais est un western quand même mais n'a pas la même gu… qu'un western parce qu'il n'est pas avec des personnages de western (!) et paf (!) c'est "Il était une fois dans l'Ouest"… Eh bien oui ! Je vous ai compris !
Le film où Newman fut le plus séduisant, naturel et désinvolte.
Quel bourdon, ce week-end !
Le bourdon est le mot juste. Puisqu'au loin sonne le glas en mémoire d'un des derniers monstres sacrés masculins (Kirk Douglas fais gaffe en traversant la rue !!!) encore de ce monde.
Et puis dans ce film, les deux compères (Redman et Newford, euh pardon Redford et Newman) n'ont jamais paru aussi à l'aise et complicesz devant l'objectif de la caméra.
So long guy et donne le bonjour à la Charisse, à Dassin, Widmark et Pollack…
Qui reste-t-il, à part le vieux Kirk, dans ces générations ? Ernest Borgnine, Eli Wallach, Karl Malden, dans la catégorie "grands seconds rôles", Olivia de Havilland pour les dames, et le p'tit jeunot du groupe, Clint Eastwood, bientôt 79 ans. J'en oublie ?
Et aussi Joan Fontaine, Zsa Zsa Gabor, Tony Curtis et Elizabeth Taylor. Ensuite, il nous reste des monceaux de pellicules pour assouvir notre soif d'esthétisme, de talent, de frissons ou de rire.
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