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Forum : L'Empereur du Nord

Sujet : Pour graisser les rails...


De phk, le 9 mars 2006 à 07:58
Note du film : 5/6

C'est un film qui traite un sujet assez rare dans le cinéma US: La crise de 29 et ses suites.

L'approche ferroviaire est encore plus originale. La description du milieu est très complète et semble assez fidèle à ce que devait être la réalité de cette époque.


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De PM Jarriq, le 11 avril 2006 à 09:23

Enfin ! Emperor of the north est annoncé pour 2006, comme un autre film de Aldrich méconnu (parce que sorti en France mutilé d'une heure !) L'ultimatum des trois mercenaires (oui, je sais, le titre français n'est pas fameux…). Réjouissons-nous, donc.


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De Freddie D., le 11 juin 2006 à 21:12
Note du film : 3/6

Revu avec fébrilité, le film hélas, déçoit. Produit par l'équipe des Douze salopards, Emperor of the north a salement vieilli. Son rythme surtout, et la construction du scénario, chaotique, se voulant picaresque, mais s'éparpillant en petites séquences à peine reliées les unes eux autres par un montage grossier. On est loin des grandes heures de Aldrich, et si quelques séquences de violence sont efficaces, l'ensemble est étonnamment soporifique (interminable quart-d'heure dans la brume, où on distingue à peine l'action), et les personnages n'ont aucune épaisseur. Il faut tout le talent de Marvin pour donner vie à ce A n°1, qui n'atteint jamais la dimension héroïque de Bronson par exemple dans Hard times. Le duo avec Carradine ne fonctionne pas à cause d'un dialogue faiblard et répétitif, et Borgnine rejoue une brute épaisse comme il le fit dans From here to eternity vingt ans plus tôt. Pour un combat final assez brutal, une bonne reconstituion d'époque, Emperor of the north peut valoir un coup d'oeil curieux. Mais c'est tout… Dommage. J'ai des doutes maintenant, concernant Bande de flics, Twilight's last gleaming et Deux filles au tapis, les derniers Aldrich inédits en DVD. Encore des désillusions en perspective ?


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De Lux, le 25 décembre 2006 à 17:57

j'aimerais beaucoup revoir ce film, dont je garde un souvenir très lointain, pour l'avoir vu à la télé, gamin. Depuis, j'ai lu Les vagabonds du Rail de Jack london, et il me semble bien que le film s'inspire du sujet…Quelqu'un peut-il me dire si une sortie DVD est programmée ? Juste pour revoir Lee marvin.


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De Jongleur, le 2 octobre 2007 à 18:04

Si, d'aventure et dans l'intervalle entre ton message du 11 Juin 2006 à 21: 12 et aujourd'hui, tu n'as pas été tué par le froid qui mord à  – 30° sur le toit d'un train fendant les sublimes grands espaces du Grand Nord, cette réponse est pour toi, sans malice et en toute fraternité de trimardeur et de cinéphile. Donc ne vois rien de personnel avant d'avoir lu ce message jusqu'au bout.

Je cite :

I don't give lessons, I don't take partners. Your ass don't ride this train (VO)

Je ne donne pas de cours. Je ne prends pas d'équipier. Ton cul ne fait pas le poids à bord de ce train ( ma VF)

C'est ce que dit A N°1 – à la fin d'une belle tirade digne de Cyrano de Bergerac – à Cigarette en plein milieu d'une décharge d'ordures, … juste avant de le laisser ramasser avec lui de quoi graisser les rails pour ralentir le train, et de lui apprendre à monter dessus sans risquer de se faire couper en morceaux dessous.


La suite au prochain mail, Freddie. On peut tout faire dans le calme !

L'Empereur du Nord est pour moi un très grand film jeune. Aldrich un immense cinéaste qui cogne là où ça fait mal avec sa manière, son élégance pour dire les choses.


Lee Marvin, Ernst Borgnine et Simon Oakland des gens d'un talent et d'une générosité immense pour savoir nous apporter quelques inestimables grammes de finesse avec leurs physiques de brutes pour rester debout dans un monde impitoyable.

Keith Carradine était un jeune premier intelligent qui n'avait pas peur de jouer les petits cons. Il avait de qui tenir !

Je sais depuis un bail où trouver la musique de Frank DeVol, la chanson du film et comment attraper un train en marche.

RIP si vous êtes tombés sous le train. Merci de me répondre si vous aimez toujours le film.

Watch your step en toute circonstance !


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De PM Jarriq, le 2 octobre 2007 à 19:58

Je n'ai pas revu L'empereur du Nord depuis longtemps, et j'étais curieux de lire ce message… Mais je ne sais pas si je suis encore traumatisé par les délires de certains visiteurs de passage, en tout cas je n'ai rien compris à ce que raconte "Jongleur". Mais alors, RIEN !


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De paupol, le 7 mai 2010 à 16:25
Note du film : 6/6

Un film qui vous prend les tripes et vous tire les larmes par ses scènes et sa musique.Vous avez l'impression de vivre cette époque surtout si vous êtes dans la mouise. message modéré


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De vincentp, le 17 août 2010 à 21:39
Note du film : 5/6

C'est un très bon film, dans toutes ses composantes. Prenant, distillant des idées sur l'honneur, la reconnaissance, la filiation, la marginalité. Un humour omni-présent tempère les aspects rudes. J'ai apprécié l'efficacité de la mise en scène, le montage et les excellentes compositions de Keith Carradine, Lee Marvin, Ernest Borgnine. Pas de personnage féminin, excepté quelques secondes ou deux femmes expriment -avec humour- le péché. Simplement, c'est un film surprenant par son final peu conventionnel, peu héroïque, qui me fait penser à celui de Duel dans le pacifique. Ce film s'inscrit complètement dans le genre des films d'action très bien faits qui parsèment le cinéma américain des années 60 à 80 (jusqu'à Rambo).


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De verdun, le 2 octobre 2015 à 18:50
Note du film : 5/6

Un très bon film. Pas grand chose à dire de plus que le pertinent Vincentp. Le film n'a pas vieilli.

Contrairement à ce qu'a longtemps pensé une grande partie de la critique française, les années 70 ont été une période faste pour Aldrich.


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De Impétueux, le 5 août 2017 à 15:12
Note du film : 3/6

N'étaient l'admiration que je voue aux grands acteurs Lee Marvin et surtout Ernest Borgnine, la capacité de Robert Aldrich de filmer habilement les trains et leurs machineries compliquées et aussi la chorégraphie réussie de la méchante bagarre finale, j'aurais certainement mis une note inférieure à la moyenne à L'empereur du Nord. Au demeurant, ce titre français est complètement idiot : il aurait fallu conserver l'original L'empereur du pôle nord, manière pour les vagabonds qui sont le fond du film de se gausser d'eux-mêmes en s'intitulant en quelque sorte souverains du désert, souverains de l'absence ; souverains de rien du tout en fin de compte. Est-ce que pour autant cela aurait pu améliorer le film, dont le scénario est infantile et les dialogues d'une insignifiance caractérisée ? Je ne le crois pas, à dire vrai mais ça aurait au moins eu le mérite de recadrer les choses. Je conseille à chacun, d'ailleurs, de lire l'excellent message ci-dessus de Freddie D (en juin 2006) qui dit mieux que je ne saurais le faire la déception qu’on peut ressentir

Parmi les pauvres diables réduits à la misère par la grande dépression de 1929, certains sillonnent les États-Unis de 1933, au pic de la débâcle, en vivant de travaux saisonniers et d'expédients de toute sorte. Ils se déplacent le plus souvent en train, au gré de leur humeur et des opportunités et on les appelle les hobos (étymologie incertaine) ; il naît de cette errance perpétuelle une certaine légende, presque une mythologie, on dirait aujourd'hui une culture (!!) faite de signes, de codes, de recettes, de symboles.

La scène se passe au nord-ouest des États-Unis, en Oregon ; pour on ne sait quelle raison, le train n°19 est l'objet de toutes les attentions des hobos ; il n'a rien de moderne ou d'attirant, c'est un train de marchandises banal, on ne voit pas ce qu'il peut avoir de fascinant. Sinon qu'il est jalousement gardé par Shack (Ernest Borgnine) et son acolyte Cracker (Charles Tyner) qui prennent garde avec une férocité obsessionnelle à ce qu'aucun vagabond ne puisse l'emprunter, sauf à y laisser sa peau. Le film ne donnera aucune raison de cette obsession et n'explorera pas le moins du monde la psychologie de qui que ce soit, au demeurant. À peine peut-on supputer que chacun joue son jeu, les uns voulant à toute force emprunter le train, les autres défendant leur territoire avec un sadisme dont l'intensité est absolument incompréhensible.

Il se trouve que, parmi les trimardeurs, le plus malin, le plus ingénieux, le plus courageux, surnommé Numéro 1 (Lee Marvin) voit sa supériorité mise en cause par les vantardises d'un blanc-bec, Cigarette (Keith Carradine). Ce qui le pousse à proclamer publiquement, en inscrivant le défi à la craie sur un château d'eau, qu'au jour qu'il désigne il embarquera dans le train n°19. Shack va naturellement réagir à la provocation, traquer son adversaire et tout faire pour s'en débarrasser. Ajoutons, pour la bonne bouche que Cigarette, naturellement va faire le malin et prétendre lui aussi voyager vers Portland, gare d'attache du train n°19.

Sur cette trame mince comme une pomme de terre chips, Robert Aldrich fait tirer deux heures qui ne sont pas toujours ennuyeuses, notamment lors des sauvages traques des passagers clandestins faites par Shack et Cracker, mais tout de même étrangement répétitives et dépourvues de toute chaleur. On comprend bien qu'un gourdin métallique disposé au bout d'une longue chaîne et que Shack laisse trainer sous le train est une arme très douloureuse contre les malheureux réfugiés entre les essieux, mais une fois qu'on l'a vu, on a compris !

Le thème de la transmission du savoir entre Numéro 1 et Cigarette, qu'on aurait pu juger important est abordé au bout d'1h40 et n'a évidemment pas le temps de se développer : on a assez vite compris que Cigarette est une petite canaille sans envergure ni intérêt et on n'est pas mécontent qu'il soit à la fin rejeté sans pitié aux ténèbres extérieures.

Enfin… Si on veut regarder les États-Unis de ce moment là, mieux vaut se projeter une fois de plus l'admirable Bonnie and Clyde.


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