![]() Pierre Chenal naît Philippe James Cohen à Bruxelles. Elevé en France et ingénieur de formation, il réalise en 1929 avec Jean Mitry, un ami d'enfance, son premier court métrage. Deux ans plus tard, il tourne Le Martyre de l'obèse provoqué par Colette Darfeuil qui, pour raviver l'amour de son mari, feint d'aimer un gros garçon. Puis c'est La Rue sans nom avec la troublante Pola Illéry. Il adapte ensuite Crime et châtiment de Fédor Dostoïevski, avec Pierre Blanchar, Harry Baur et Madeleine Ozeray ; puis le terrible roman contemporain de Jack London, Les Mutinés de l'Elseneur avec Jean Murat. Suivront notamment L'Homme de nulle part avec Isa Miranda, Pierre Blanchar et Robert Le Vigan, œuvre de Luigi Pirandello déjà portée à l'écran par Marcel L'Herbier ; La Maison du Maltais avec Viviane Romance et Marcel Dalio mais aussi Louis Jouvet que l'on retrouve dans L'Alibi aux côtés d'Erich von Stroheim et Jany Holt. Pour terminer cette décennie, le cinéaste dirige Fernand Gravey dans Le Dernier tournant, première adaptation du "Facteur sonne toujours deux fois" de James M. Caine, avec Michel Simon et Corinne Luchaire. Alors que Paris est envahi, Pierre Chenal réussit à se réfugier en Argentine avec son épouse Florence Marly. Le cinéaste y réalise pour les "Artistas Argentinos Asociados" et la "Pampa film" Todo un hombre librement adapté de Miguel de Unamuno, avec Francisco Petrone, El Muerto falta a la cita avec Angel Magaña, histoire d'un homme soumis au chantage, mais aussi Se abre el abismo, considéré comme son meilleur film argentin, avec Silvana Roth. Viaje sin regreso a comme principaux interprètes l'épouse du réalisateur et Sebastián Chiola. Ses premières œuvres françaises de l'après-guerre, La Foire aux chimères avec Madeleine Sologne et la comédie Clochemerle avec Saturnin Fabre et des vespasiennes publiques bien encombrantes, reçoivent un accueil mitigé. Pierre Chenal retourne alors à Buenos Aires pour réaliser la première adaptation du roman du Noir nord-américain Richard Wright qui interprète le rôle principal de Native son. Le cinéaste franchit ensuite les Andes et met en scène son épouse dans la station balnéaire de Viña de Mar pour El Ídolo, premier film policier bien noir chilien avec Alberto Closas ; puis dans Confesiones al amanecer avec Lautaro Murúa. En 1956, dans la coproduction franco-argentine Section des disparus, Nicole Maurey est l'odieuse épouse du jeune Maurice Ronet. Puis le cinéaste divorcé retrouve de nouveau la France où il tourne encore six films d'excellente facture : des policiers dont Rafles sur la ville avec Marcel Mouloudji et La Bête à l'affût avec Henri Vidal, un film en costume Les Nuits de Raspoutine et une comédie très pince-sans-rire, L'Assassin connaît la musique… avec l'excellent Paul Meurisse. En 1969, il réalise son dernier film, Les Libertines avec Robert Hossein et tourne un court métrage en 1976. (source : CinéArtistes.com) |
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