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Forum : Max mon amour

Sujet : Avis


De vincentp, le 10 novembre 2011 à 22:57
Note du film : 3/6

Je viens d'assister ce soir à un (très bon) concert de Michel Portal (au sein d'un quartet), auteur-compositeur français de jazz contemporain, qui a composé la musique notamment de ce présent Max mon amour mais aussi d'autres films français. Le jazz au cinéma ne s'est donc pas arrêté avec Ascenseur pour l'échafaud ! Je vois sur la fiche de Portal qu'il est crédité aussi dans Paris blues, réalisé par Martin Ritt en 1961.


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De Florian, le 11 novembre 2011 à 00:28

Et encore, le jazz des films que vous citez est un peu édulcoré (quoique j'aimerais bien voir Paris Blues). Pour voir du bon jazz à l'écran, il faut se tourner vers des bobines aux scenarii sans grand intérêt: Black ant Tan (1929) avec Duke Ellington, Rhapsody in black and blue (1932) avec Louis Armstrong…ce sont des courts-métrages. Mais il existe quelques longs métrages où apparaissent au détour d'une scène: Fats Waller, Gene Krupa, Benny Goodman…ceux-là nous livrent du bon jazz, avec son swing ou sa douceur, son tempo qui peut s'effacer sans jamais s'absenter, sa violence parfois…bref, sa véracité.


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De Impétueux, le 11 novembre 2011 à 11:26

Je vous vois si compétent sur le jazz ancien, Florian, que l'idée me vient de vous questionner sur un air dont je nai jamais pu identifier le titre – et naturellement pas me procurer l'interprétation – mais qui me plaît beaucoup.

Cet air est interprété dans l'excellent Alibi de Pierre Chenal (1938), dont une grand partie se passe dans un cabaret de l'époque. Au générique, un carton indique que la musique de jazz est de Jacques Dallin, et qu'elle est interprétée par Bobby Martin et son orchestre, avec Thelma Minor.

Jacques Dallin, d'après ce que je vois ici et là, est l'auteur de nombreuses musiques de films (dont Princesse Tam-Tam avec la belle Joséphine Baker) ; est-il connu d'amateurs de jazz comme vous l'êtes ? L'air qui m'intéresse intervient à la 37ème minute, 38ème seconde de l'édition Chateau. Il dure (partiellement couvert par un dialogue) un peu plus d'une minute et demie… Quel en est le titre ? Peut-on en trouver une édition ?

J'ai conscience qu'il y a peu de chances que ma demande soit possible à satisfaire, mais enfin, sur DVDToile, il y a de tels miracles d'érudition et de connaissance !


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De Florian, le 11 novembre 2011 à 18:37

Je vous remercie de m'accorder votre confiance en matière de jazz, Impétueux, c'est-avec le cinéma français et le music-hall-ma passion. Que la honte soit sur moi qui ai vu des choses tant oubliées parmi lesquelles quelques horreurs, je n'ai jamais daigné acquérir cet Alibi, peut-être justement parce qu'il était trop facile de le faire, je ne vous cache pas que dans le cinéma oublié, c'est la difficulté de voir certaines œuvres qui me motive. Bref, je l'achèterai, mais pour l'instant je ne peux vous renseigner sur le morceau.

En revanche, voici deux ou trois choses : Jacques Dallin était un compositeur français d'origine slave qui a amputé son nom pour n'en garder que l'occurrence francophone. On a souvent fait appel à lui pour les scènes de cabaret car il avait parfaitement assimilé les subtilités de la musique de ce genre d'établissement, un genre assez suave, jamais « jungle » mais conservant des accents de jazz. Il a été cantonné aux films « colonies françaises d'orient » (Mollenard, Bar du Sud…) A l'arrivée de la drôle de guerre, il s'exile aux Etats-Unis, il m'est avis que cela relevait plus de la question professionnelle.

Quant à Bobby Martin, c'était un excellent trompettiste américain, connu en Europe grâce à la tournée qu'il y a fait en 1931. Néanmoins, il a toujours fait partie des orchestres des autres sans jamais avoir le sien. Sans doute les responsables de production de L'alibi-cherchant un musicien de jazz probable- se sont-ils souvenus de lui, ont eu l'idée de lui faire jouer un morceau en rassemblant un orchestre sous son nom qui n'était pas inconnu du public européen, sa condition de « sideman » habituel ne lui permettant de demander un cachet faramineux. Le reste de l'orchestre doit sans doute se composer d'artistes de renom inférieur (je ne juge pas leur talent, n'ayant pas vu le film). Bobby Martin était un gage de qualité musical et à la mode, et n'occasionnait pas les dépenses qui étaient, en 1937, l'apanage des Armstrong, Waller ou Basie. D'autant plus qu'on pouvait être sûr de lui, Martin n'avait pas le mode de vie débauché habituel des musiciens de jazz (Armstrong fumait de la marijuana, Sydney Bechet avait le coup de poing facile, Jelly Roll Morton se présentait ivre aux studios…), ce qui lui permit de décéder en 2001 à 98 ans. Voila pour l'instant le peu que je sais sur la forme.


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De Impétueux, le 11 novembre 2011 à 19:57

Ben dites donc, Florian, pour quelqu'un qui ne connaît pas le film, voilà que vous me donnez plein de renseignements passionnants, même si je ne suis pas vraiment sensible au jazz et si ce qui m'a fait vous interroger, c'est la mélodie particulière d'un morceau qui m'a touché… Merci de votre précision !

Je vous encourage en tout cas vivement à regarder L'alibi ; Jouvet, Stroheim, Albert Préjean, Jany Holt, Margo Lion, dialogues de Marcel Achard, ambiance cabaret, anecdote invraisemblable et charmante, coups de feu dans la nuit, etc. Si tous les films de série d'aujourd'hui étaient aussi intéressants !


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De vincentp, le 29 avril 2017 à 21:32
Note du film : 3/6

Belle musique effectivement, deux excellents interprètes principaux (Anthony Higgins, Charlotte Rampling) mais certains de leurs collègues (Lucchini,…) ne sont pas bons. La mise en scène de Oshima est irréprochable, il y a un hic au niveau du scénario de Carrière. Cette histoire souffre de deux défauts : des invraisemblances à répétitions, un rythme trop lent. Une impression finale d'oeuvre qui passe à côté de son objectif et qui est très datée. Du sous Losey (Accident, The servant).


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