Le prisonnier de guerre Charles Bailly n est pas spécialement malheureux dans la ferme allemande où il travaille depuis trois ans. Mais, malgré l'amitié des camarades et la gentillesse de la fermière, il a « le mal du pays » et pense avec nostalgie à sa patrie et à son épouse. Il décide de s'évader. Mais pour ne pas courir le risque – couru par tant d'autres camarades qui sont allés à l'échec – d'être découvert sous de misérables habits civils, Bailly imagine de s'évader en tenue de prisonnier, tout simplement, avec une vache en laisse, d'une main, et un seau à lait de l'autre. La bonne fermière lui donne volontiers une vache de son abondant troupeau, et notre homme part à l'aventure, en direction de la France. Par petites étapes quotidiennes, il pense en trois mois atteindre son pays. Mais cette longue promenade à travers champs et villages ne sera pas sans danger. Les pièges les plus divers attendent notre homme qui s'en tire avantageusement, grâce à sa bonne humeur et son large sourire. Il trouve même, un certain jour, une hospitalité fort bienveillante dans une ferme dont les propriétaires ne sont guère dupes de la situation. Mais la mère de famille pense à son fils, prisonnier à Marseille, et elle sera d'autant plus indulgente pour ce prisonnier français. Un autre soir, Bailly tombe en plein campement d'une patrouille allemande. Affamé et harassé de fatigue, il se cache dans les taillis et tente vainement de s'approprier quelques boîtes de conserves : il tombe sur des bougies et des pansements ! Enfin, le voici patiemment et courageusement arrivé en gare de Strasbourg, venant de laisser, non sans attendrissement, sa compagne de route, Marguerite. Mais une invective un peu rude de deux policiers français le mettent en fuite. Il prend peur, monte dans un wagon, au hasard, et le voici reparti pour l'Allemagne ! © Les fiches du cinéma
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