…il me semble que ce Mouton à cinq pattes est un titre célèbre, que j'ai entendu ici et là à maintes reprises. Pourquoi ? Je n'en sais rien, ne l'ayant point vu. Mais un film d'Henri Verneuil
avec Fernandel
et Louis de Funès
et Françoise Arnoul
ça vaut peut-être le coup d'oeil…?
Six personnages (le pere et les 5 fils) sont interpretés par Fernandel. Un des rôles/fils est un clin d'oeil à Don Camillo.
Si mes souvenirs sont bon, De Funes
a un petit rôle d'employé de pompes funebres.
On le vois pendant 20 min avec souvent Fernandel.
C'est assez rare voir unique malheureusement j'ai trouvé le reste moins interessant avec du comique pour enfants et un scenario assez leger.
En conclusion, ca vaut le coup d'oeil pour ces 15 min de duo Fernandel – De Funes.
Je ne mettrai pas davantage que Paul mtl ; c'est vraiment un cinéma de routine où Verneuil à ses débuts assure correctement une réalisation molle au seul service d'un Fernandel
qui tournait, depuis ses débuts, sans ambition aucune, ce genre de films à tire-larigot….
Personnellement, je ne mettrai pas de note ! J'étais… euh… tout jeune à l'époque où je l'ai vu. D'accord, c'est un peu gros. Mais il y a quand même quelques moments pas tristes, en particulier la fameuse scène avec la mouche, savoir où elle va aller se poser… Et puis, le dernier qui demeure…
A l'époque, c'est vrai, on ne parlait pas de De Funès. Mais il y avait toute une équipe d'acteurs qu'on retrouvait dans des films et qu'on avait plaisir à les revoir tous réunis.
Impétueux : faites marcher votre mémoire… Vous allez nous sortir quelques noms, pitoresques… Acteurs que quand on les voyait et qu'on sortait du cinéma on ne pouvait s'empêcher de dire : "qu'ils sont bêtes !". Aujourd'hui, on dirait autre chose. Mais la pensée est la même.
Quant à Verneuil, à l'époque, qui se souciait de lui ? Et se souciait-on réellement des metteurs-en-scène à cette même époque ? On ne leur accordait pas tout à fait la même importance que nous leur accordons, nous, aujourd'hui. Et posons-nous la question par rapport aux metteurs-en-scène de demain…
Je ne suis pas aussi sévère : j'ai revu ce film il y a un an et, si je reconnais qu'il est assez inégal, j'ai toutefois apprécié la qualité de plusieurs scènes (voilà qui est d'un vague !…). L'épisode de la mouche, notamment, aurait, paraît-il, inspiré Leone pour le début de Il était une fois dans l'ouest. S'il fallait une preuve…
Cher Droudrou, c'est précisément parce que je me suis fait ici un défenseur inconditionnel de ce cinéma-là, de ses personnages farfelus et singuliers, de ces dégaines improbables qu'on reconnaissait de film en film que je n'ai pas mis une bonne note (sans en mettre une mauvaise) à ce film-là….
J'en ai tant d'autres de succulents dans ma mémoire !
Tu crois, Gaulhenrix ? A ce moment, alors, ç'aurait été un fameux gag… Mais, néanmoins, j'en douterai quelque peu sauf si c'est Sergio Leone qui l'avoue lui-même…
Par contre, ce que je me permettrai de faire remarquer, mais nous ne sommes plus sur un site westerns, c'est l'importance de la Bande Dessinée par rapport aux Westerns Spaghettis. Et réciproquement.
Au niveau du fameux Star Wars, je pense que là il y aurait une influence Christin-Mézières (Valerian et Laureline) surtout dans la mesure où leurs BD publiées bien avant les films avaient de quoi passionner à la fois les lecteurs et ceux que le monde de l'image interpelle quelque peu…
Je ne sais pas si vous suivez l'actualité, mais je tombe ce midi sur une dépêche de l'AFP qui m'interpelle.
Un mouton noir "Vincent P." complète les effectifs d'une école de Saint-Nazaire
Le mouton noir d'Ouessant "Vincent P." a été inscrit à l'école Jules Simon de Saint-Nazaire par les parents d'élèves qui protestent contre la fermeture d'une classe, a indiqué vendredi à l'AFP la Fédération des conseils de parents d'élève de l'école.
blabla…
"Vincent P." et ses "parents" adoptifs sont installés devant l'école occupée, qui n'est pas adaptée pour accueillir ce type d'élève, avec de la paille et de l'eau, a constaté l'AFP vendredi.
Voilà à une démarche fort sympathique, sauf que le pseudo vincentp est déjà utilisé dans le domaine de la critique cinématographique… Que va penser la profession de me voir ainsi associé à un "mouton noir"… Et puis, quand on s'appelle vincentp on a mieux à faire que de stationner devant l'école Jules Simon avec de la paille et de l'eau… Plutôt dans une chaise longue à faire bronzette au bord de la piscine…
Le mouton aurait pu et du être baptisé autrement : Impétueux, ou Verdun par exemple…
Mais voilà ce qui arrive, cher Vincentp, lorsqu'on accède à la notoriété.
La vôtre, sans aller jusqu'à Montréal où Arca vous attend de pied ferme, a déjà traversé l'Atlantique (jusqu'à Ouessant seulement, certes, mais ce n'est qu'un début…).
Que vous dire, sinon vous citer la forte parole de Germaine de Staël : La gloire est le deuil éclatant du bonheur.
Faut vous y faire, ami. Nous compatissons.
Ah pardon, mes seigneurs ! Comme vous y allez !
Un Fernandel qui tournait, depuis ses débuts, sans ambition aucune, ce genre de films à tire-larigot…. (Impétueux)
D' abord, je vous rappelle qu'il ne tournait pas que ça, à cette époque. En cette année de 1954, il nous avait quand même déjà régalé, dans les années 30 du Schpountz, d' Angèle,
de Regain.
Dans les années 40, de La fille du puisatier,
de Naïs,
de L'armoire volante.
Dans les années 50, de L'auberge rouge,
de La table aux crevés,
du Le Petit Monde de don Camillo
et de Meurtre.
Puis vint ce Le Mouton à cinq pattes,
qui n'est pas comme j'ai lu à plusieurs reprises sur ce site et sur différents forums, une Fernandelerie, loin de là ! Ce genre de film est un grand Fernandel.
Ce n'est pas une Fernandelerie ! C'est un très bon film. Une preuve incontestable du talent d'un acteur jamais remplacé. Et je mets 4/6 à ce film, à cause de la scène de trop avec Don Camillo. Ce sera donc des quadruplés et du coup, un Mouton
normal !
J'ai mis 3, vous avez mis 4, Tamatoa… Nous ne sommes tout de même pas dans un désaccord fondamental, qui peut exister entre gens de bonne foi, mais dans une légère différence d'appréciation que j'expliquerai d'autant mieux que je parlais du film de mémoire et que je ne l'ai plus vu depuis plusieurs années.
Cela étant, vous vous méprenez sur le sens de mon observation sur Fernandel : j'ai écrit ici et là combien cet immense acteur n'avait pas toujours été assez exigeant sur le choix des réalisateurs et des scénarios et que l'abondance de sa producteur dissimule trop souvent des pépites un peu cachées ; si mes Pagnol,
L'auberge rouge,
les deux premiers Don Camillo
ont une diffusion et une notoriété publiques excellentes, les excellents films que vous citez, L'armoire volante
ou Meurtres
sont ensevelis dans des tas d’œuvres banales ou pénibles… Certes, aucun grand acteur ne peut se prévaloir de n’avoir tourné que de bons films, mais Fernandel
a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes
…
Fernandel a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes…
Abîmé son talent…Oui. Mais peut-on, dans la même année, avoir la chance qu'un Pagnol nous gratifie de Naïs,
Duvivier
du Petit monde de Don Camillo
ou que Carlo Rim nous offre L'armoire volante
? Bien sûr que non. Et dans ce métier, en attendant le chef-d'oeuvre, il faut bouffer, payer ses impôts, et subvenir au besoin des siens. Ce qui est valable aujourd'hui avec notre ami Arca (voir le fil d' Une Virée en enfer 2
) l'était tout autant pour Fernandel
en d'autres temps. Et il ne faut pas oublier que, en 1954 par exemple, il n' y avait pas trois cent chaines de télé, Internet, et multitude de médias qui barraient le passage à l'oubli. Il fallait continuer d'exister dans un milieu pas façile. Alors le tout-venant était souvent le bienvenu, quitte à gacher un savoir-faire, une virtuosité qu'il fallait mettre dans sa poche. Et puis, et puis…beaucoup de gens, peu difficiles dans ce domaine, se régalaient de ses mimiques de bas étage. Belmondo
a connu ça. Bourvil
a connu ça. Et beaucoup de réalisateurs, en panne de scénarios de génie, se sont vus contraints d'accepter des films de commande qu'ils ont tourné à regrets. Ils sont légion. Mais je ne vous apprends rien…
Peut-on comparer Fernandel et De Funès
? Ce que Fernandel
déployait, De Funès
pouvait-il le faire ? Non, je ne crois pas. Et l'inverse et valable. Le premier était, quelque soit son rôle, habité par la Méditerranée
joviale et excentrique ou poignante et pathétique. De Funès
était un bouffon. Définitivement un bouffon. Ce n'est pas une insulte, c'est un emploi. Ce que n'a jamais été Fernandel.
Il n'avait pas, jamais, ce côté histrion acariâtre, acrimonieux, dont De Funès
s'était fait et se complaisait dans cette spécialité. C'était deux physiques et deux personnalités toutes à fait différentes. Le tandem De Funès
/Bourvil
a formidablement bien marché parce que très complémentaires : L' atrabilaire et le benêt. Laurel et Hardy
n'était pas loin. Comme le tandem Fernandel
et Gino Cervi
a également cassé la baraque avec cette joute de génie : Maciste
et Hercule
au sein d'un village Italien. Mais, à part des scènes très courtes comme dans Boniface somnambule
ou ce Mouton à cinq pattes,
De Funès
et Fernandel
ne pouvaient pas rivaliser longtemps. Ils ne sont pas de la même école ni de la même paroisse, bien que pratiquant le même métier.
Raimu, Harry Baur,
Gabin,
eux, rivalisaient. Si peu de choses les séparaient…
Page générée en 0.011 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter