Forum - Le Mouton à 5 pattes - Je ne sais pas vraiment où ni quand, mais...
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Forum : Le Mouton à 5 pattes

Sujet : Je ne sais pas vraiment où ni quand, mais...


De Arca1943, le 17 décembre 2006 à 04:10

…il me semble que ce Mouton à cinq pattes est un titre célèbre, que j'ai entendu ici et là à maintes reprises. Pourquoi ? Je n'en sais rien, ne l'ayant point vu. Mais un film d'Henri Verneuil avec Fernandel et Louis de Funès et Françoise Arnoul ça vaut peut-être le coup d'oeil…?


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De paul_mtl, le 17 décembre 2006 à 12:23
Note du film : 3/6

Six personnages (le pere et les 5 fils) sont interpretés par Fernandel. Un des rôles/fils est un clin d'oeil à Don Camillo. Si mes souvenirs sont bon, De Funes a un petit rôle d'employé de pompes funebres. On le vois pendant 20 min avec souvent Fernandel. C'est assez rare voir unique malheureusement j'ai trouvé le reste moins interessant avec du comique pour enfants et un scenario assez leger.

En conclusion, ca vaut le coup d'oeil pour ces 15 min de duo Fernandel – De Funes.


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De Impétueux, le 17 décembre 2006 à 14:53
Note du film : 3/6

Je ne mettrai pas davantage que Paul mtl ; c'est vraiment un cinéma de routine où Verneuil à ses débuts assure correctement une réalisation molle au seul service d'un Fernandel qui tournait, depuis ses débuts, sans ambition aucune, ce genre de films à tire-larigot….


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De droudrou, le 17 décembre 2006 à 14:58

Personnellement, je ne mettrai pas de note ! J'étais… euh… tout jeune à l'époque où je l'ai vu. D'accord, c'est un peu gros. Mais il y a quand même quelques moments pas tristes, en particulier la fameuse scène avec la mouche, savoir où elle va aller se poser… Et puis, le dernier qui demeure…

A l'époque, c'est vrai, on ne parlait pas de De Funès. Mais il y avait toute une équipe d'acteurs qu'on retrouvait dans des films et qu'on avait plaisir à les revoir tous réunis.

Impétueux : faites marcher votre mémoire… Vous allez nous sortir quelques noms, pitoresques… Acteurs que quand on les voyait et qu'on sortait du cinéma on ne pouvait s'empêcher de dire : "qu'ils sont bêtes !". Aujourd'hui, on dirait autre chose. Mais la pensée est la même.

Quant à Verneuil, à l'époque, qui se souciait de lui ? Et se souciait-on réellement des metteurs-en-scène à cette même époque ? On ne leur accordait pas tout à fait la même importance que nous leur accordons, nous, aujourd'hui. Et posons-nous la question par rapport aux metteurs-en-scène de demain…


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De Gaulhenrix, le 17 décembre 2006 à 15:01
Note du film : 4/6

Je ne suis pas aussi sévère : j'ai revu ce film il y a un an et, si je reconnais qu'il est assez inégal, j'ai toutefois apprécié la qualité de plusieurs scènes (voilà qui est d'un vague !…). L'épisode de la mouche, notamment, aurait, paraît-il, inspiré Leone pour le début de Il était une fois dans l'ouest. S'il fallait une preuve…


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De Impétueux, le 17 décembre 2006 à 15:34
Note du film : 3/6

Cher Droudrou, c'est précisément parce que je me suis fait ici un défenseur inconditionnel de ce cinéma-là, de ses personnages farfelus et singuliers, de ces dégaines improbables qu'on reconnaissait de film en film que je n'ai pas mis une bonne note (sans en mettre une mauvaise) à ce film-là….

J'en ai tant d'autres de succulents dans ma mémoire !


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De droudrou, le 18 décembre 2006 à 09:08

Tu crois, Gaulhenrix ? A ce moment, alors, ç'aurait été un fameux gag… Mais, néanmoins, j'en douterai quelque peu sauf si c'est Sergio Leone qui l'avoue lui-même…

Par contre, ce que je me permettrai de faire remarquer, mais nous ne sommes plus sur un site westerns, c'est l'importance de la Bande Dessinée par rapport aux Westerns Spaghettis. Et réciproquement.

Au niveau du fameux Star Wars, je pense que là il y aurait une influence Christin-Mézières (Valerian et Laureline) surtout dans la mesure où leurs BD publiées bien avant les films avaient de quoi passionner à la fois les lecteurs et ceux que le monde de l'image interpelle quelque peu…


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De vincentp, le 8 septembre 2012 à 13:07

Je ne sais pas si vous suivez l'actualité, mais je tombe ce midi sur une dépêche de l'AFP qui m'interpelle.

Un mouton noir "Vincent P." complète les effectifs d'une école de Saint-Nazaire

Le mouton noir d'Ouessant "Vincent P." a été inscrit à l'école Jules Simon de Saint-Nazaire par les parents d'élèves qui protestent contre la fermeture d'une classe, a indiqué vendredi à l'AFP la Fédération des conseils de parents d'élève de l'école.

blabla…

"Vincent P." et ses "parents" adoptifs sont installés devant l'école occupée, qui n'est pas adaptée pour accueillir ce type d'élève, avec de la paille et de l'eau, a constaté l'AFP vendredi.

Voilà à une démarche fort sympathique, sauf que le pseudo vincentp est déjà utilisé dans le domaine de la critique cinématographique… Que va penser la profession de me voir ainsi associé à un "mouton noir"… Et puis, quand on s'appelle vincentp on a mieux à faire que de stationner devant l'école Jules Simon avec de la paille et de l'eau… Plutôt dans une chaise longue à faire bronzette au bord de la piscine…

Le mouton aurait pu et du être baptisé autrement : Impétueux, ou Verdun par exemple…


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De Impétueux, le 8 septembre 2012 à 19:43
Note du film : 3/6

Mais voilà ce qui arrive, cher Vincentp, lorsqu'on accède à la notoriété.

La vôtre, sans aller jusqu'à Montréal où Arca vous attend de pied ferme, a déjà traversé l'Atlantique (jusqu'à Ouessant seulement, certes, mais ce n'est qu'un début…).

Que vous dire, sinon vous citer la forte parole de Germaine de Staël : La gloire est le deuil éclatant du bonheur.

Faut vous y faire, ami. Nous compatissons.


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De Tamatoa, le 23 mars 2013 à 01:53
Note du film : 4/6

Ah pardon, mes seigneurs ! Comme vous y allez !

Un Fernandel qui tournait, depuis ses débuts, sans ambition aucune, ce genre de films à tire-larigot…. (Impétueux)
D' abord, je vous rappelle qu'il ne tournait pas que ça, à cette époque. En cette année de 1954, il nous avait quand même déjà régalé, dans les années 30 du Schpountz, d' Angèle, de Regain. Dans les années 40, de La fille du puisatier, de Naïs, de L'armoire volante. Dans les années 50, de L'auberge rouge, de La table aux crevés, du Le Petit Monde de don Camillo et de Meurtre. Puis vint ce Le Mouton à cinq pattes, qui n'est pas comme j'ai lu à plusieurs reprises sur ce site et sur différents forums, une Fernandelerie, loin de là ! Ce genre de film est un grand Fernandel.

Je peux vous en citer des Fernandeleries : Don Juan, Le confident de ces dames, Monsieur Hector, Jim la Houlette, Les cinq sous de Lavarède, Le Chéri de sa concierge et une foultitude d'autres. Le Mouton à cinq pattes, avec l'appui de Verneuil, est à mille lieues de ces couillonnades. Fernandel y déploie un immense talent. J'en veux pour preuve la première scène ou, très habilement, Verneuil le fait passer du stade de vieillard aigri, au snobisme démesuré d'un vendeur de rêves esthétiques pour bourgeoises oisives. Quelle métamorphose ! Vous dites que ce film est inégal : Comment pourrait-il en être autrement ? Les protagonistes eux-mêmes sont inégaux. Physiquement, mentalement. On a fait beaucoup de raffut autour de la scène du capitaine et du rafiot. Du sucre et de la mouche. Elle n'a pas ma préférence. Je signale à Gaulhenrix que ce sketch de la mouche a été tiré du recueil de nouvelles de Jacques Perret intitulé Trafic de chevaux. Mais comme ce film est une espèce de succession de sketches genre Un carnet de bal ou Le diable et les dix commandements, nous avons le choix et telle une carte au restaurant, nous pouvons choisir à loisirs, sans toujours passer par la case départ. On peut même commencer par le dessert. Or moi, glouton devant l'éternel, j'ai aimé tout le menu, avec donc quelques fluctuations de jugements. Mais l' ensemble me laisse un goût de reviens y. Je préfère nettement une prestation inégale de Fernandel pendant une heure trente, qu'une minauderie très artificielle d'un quart d'heure comme dans Le diable et les dix commandements.

Etablir un classement de ces différentes historiettes ? Je ne m'en sens pas capable. J'ai une affection particulière pour Bernard le journaliste du courrier du cœur, avec la trop courte participation d'un Roquevert toujours magistral ! La moins plaisante à mes yeux restant cette parodie du Petit Monde de don Camillo assez facile, et pour le coup, d'accord, bien lourdingue. Pour l'anecdote, chaque fois que je vois la saynète du laveur de carreaux avec De Funès je me demande :"- Quand est-ce qu'il va mesurer la banque ?..-". Je confonds avec Crésus et je ne sais pas pourquoi . Et chaque fois, je me fais prendre ! Curieux… Un De Funès qui marquait encore un peu plus son territoire, devant un Fernandel qui se méfiait de cet histrion, nous raconte Verneuil dans ses mémoires. Ce sera son antépénultième film avec Fernandel, avant Le grand chef et La vache et le prisonnier.

Ce n'est pas une Fernandelerie ! C'est un très bon film. Une preuve incontestable du talent d'un acteur jamais remplacé. Et je mets 4/6 à ce film, à cause de la scène de trop avec Don Camillo. Ce sera donc des quadruplés et du coup, un Mouton normal !


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De Impétueux, le 23 mars 2013 à 13:00
Note du film : 3/6

J'ai mis 3, vous avez mis 4, Tamatoa… Nous ne sommes tout de même pas dans un désaccord fondamental, qui peut exister entre gens de bonne foi, mais dans une légère différence d'appréciation que j'expliquerai d'autant mieux que je parlais du film de mémoire et que je ne l'ai plus vu depuis plusieurs années.

Cela étant, vous vous méprenez sur le sens de mon observation sur Fernandel : j'ai écrit ici et là combien cet immense acteur n'avait pas toujours été assez exigeant sur le choix des réalisateurs et des scénarios et que l'abondance de sa producteur dissimule trop souvent des pépites un peu cachées ; si mes Pagnol, L'auberge rouge, les deux premiers Don Camillo ont une diffusion et une notoriété publiques excellentes, les excellents films que vous citez, L'armoire volante ou Meurtres sont ensevelis dans des tas d’œuvres banales ou pénibles… Certes, aucun grand acteur ne peut se prévaloir de n’avoir tourné que de bons films, mais Fernandel a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes


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De Tamatoa, le 23 mars 2013 à 20:31
Note du film : 4/6

Fernandel a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes…

Abîmé son talent…Oui. Mais peut-on, dans la même année, avoir la chance qu'un Pagnol nous gratifie de Naïs, Duvivier du Petit monde de Don Camillo ou que Carlo Rim nous offre L'armoire volante ? Bien sûr que non. Et dans ce métier, en attendant le chef-d'oeuvre, il faut bouffer, payer ses impôts, et subvenir au besoin des siens. Ce qui est valable aujourd'hui avec notre ami Arca (voir le fil d' Une Virée en enfer 2 ) l'était tout autant pour Fernandel en d'autres temps. Et il ne faut pas oublier que, en 1954 par exemple, il n' y avait pas trois cent chaines de télé, Internet, et multitude de médias qui barraient le passage à l'oubli. Il fallait continuer d'exister dans un milieu pas façile. Alors le tout-venant était souvent le bienvenu, quitte à gacher un savoir-faire, une virtuosité qu'il fallait mettre dans sa poche. Et puis, et puis…beaucoup de gens, peu difficiles dans ce domaine, se régalaient de ses mimiques de bas étage. Belmondo a connu ça. Bourvil a connu ça. Et beaucoup de réalisateurs, en panne de scénarios de génie, se sont vus contraints d'accepter des films de commande qu'ils ont tourné à regrets. Ils sont légion. Mais je ne vous apprends rien…

Peut-on comparer Fernandel et De Funès ? Ce que Fernandel déployait, De Funès pouvait-il le faire ? Non, je ne crois pas. Et l'inverse et valable. Le premier était, quelque soit son rôle, habité par la Méditerranée joviale et excentrique ou poignante et pathétique. De Funès était un bouffon. Définitivement un bouffon. Ce n'est pas une insulte, c'est un emploi. Ce que n'a jamais été Fernandel. Il n'avait pas, jamais, ce côté histrion acariâtre, acrimonieux, dont De Funès s'était fait et se complaisait dans cette spécialité. C'était deux physiques et deux personnalités toutes à fait différentes. Le tandem De Funès/Bourvil a formidablement bien marché parce que très complémentaires : L' atrabilaire et le benêt. Laurel et Hardy n'était pas loin. Comme le tandem Fernandel et Gino Cervi a également cassé la baraque avec cette joute de génie : Maciste et Hercule au sein d'un village Italien. Mais, à part des scènes très courtes comme dans Boniface somnambule ou ce Mouton à cinq pattes, De Funès et Fernandel ne pouvaient pas rivaliser longtemps. Ils ne sont pas de la même école ni de la même paroisse, bien que pratiquant le même métier.

Raimu, Harry Baur, Gabin, eux, rivalisaient. Si peu de choses les séparaient…


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