![]() De 1915 à 1917, il tourne 15 films pour la Gaumont, généralement comiques, dont trois à partir de scénarios de Tristan Bernard. En 1919, le premier film de sa composition, La Faute d'orthographe passe inaperçu. Il s'impose deux ans plus tard avec L'Atlantide (1921), d'après un roman de Pierre Benoît. Jacques Feyder témoigne d'une grande inventivité dans son utilisation des moyens d'expression du muet. Son talent culmine avec [film id=8281Crainquebille[/film en 1922 où il réussit à traduire sans l'aide du son toutes les nuances d'un récit populaire adapté du roman d'Anatole France. Il est l'auteur de quelques belles séquences dans film id=44411L'Image[/film] (1924) et Carmen (1926) bien que ces deux films connaissent un succès limité. Après une adaptation du roman d'Emile Zola Thérèse Raquin (1928), où Jacques Feyder sait restituer l'atmosphère du Paris de la fin du XIXe siècle, la MGM propose au réalisateur de diriger Greta Garbo dans Kiss (Le Baiser, 1929), un des derniers muets réalisés à Hollywood. Il réalise les versions allemande et suédoise du premier parlant de la firme : Anna Christie (Clarence Brown, 1930). Revenu en France, il réalise Le Grand jeu (1934), puis Pension mimosas (1935) et s'affirme comme le fondateur du réalisme poétique. En 1935, Jacques Feyder réalise une oeuvre très controversée sur l'occupation espagnole en Belgique au XVIIe siècle. S'il reste le film le plus abouti du réalisateur, La Kermesse héroïque est accueilli lors de sa sortie en salle dans les milieux flamands par des sifflets, des lancers de tomates et des destructions de fauteuils. A l'image de son univers cinématographique, dominé par l'ambivalence des êtres et des lieux, Jacques Feyder tourne au cours de sa carrière dans douze pays différents : il dirige en Angleterre Le Chevalier sans armure (avec Marlene Dietrich en 1937) puis en Allemagne Les Gens du voyage (1938). Après les plans sahariens de L'Image et de L'Atlantide, il démontre une dernière fois sa maîtrise de la peinture des grands espaces avec La Loi du nord en 1939. Il réalise son dernier film en Suisse en 1942, Une femme disparaît. Trop rêveur et nonchalant pour sortir du réalisme poétique, ses derniers films sont des échecs commerciaux et critiques. |
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