Robert Hirsch, qui vient de s’éteindre à l’âge respectable de 92 ans, était essentiellement un grand comédien de théâtre et il était encore sur la scène il y a peu de temps.

Il a joué pourtant quelques rôles intéressants au cinéma, rarement au premier plan (Martin soldat de Michel Deville), mais il était essentiellement ce que l’on pourrait appeler une « silhouette », un second rôle plein de talent. Et cela généralement dans des personnages un peu pleutres, même un peu gluants.

Il a été le poète Gringoire, soupirant ridicule d'Esmeralda dans Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy, Lucien Sabatier, secrétaire couard et amant occasionnel de la comtesse de Saint-Fiacre, dans Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, toujours de Jean Delannoy et Jérôme, l’ami pitoyable d’Annie Girardot, homosexuel vieillissant et paniqué par ce vieillissement dans Traitement de choc d’Alain Jessua. Des apparitions brèves mais marquantes. Impétueux