Nous sommes donc bien contents de ne pas nous être trompés et bien satisfaits qu'à la fin les choses finissent par s'arranger et que le sympathique garçon, soupçonné à tort, s'en tire aussi bien, aidé, il est vrai, par l'excellent commissaire de police (Jean Desailly) qui a compris d'emblée que l'affaire ne tournait pas comme les amants criminels avaient espéré qu'elle tournerait.
Mais encore plus contents et plus satisfaits de retrouver le Paris de 1959, ses monuments noircis et ses avenues que les élucubrations cyclistes des écologistes qui nous gouvernent n'avaient pas rendu à peu près inaptes à la circulation automobile. Plongée dans un Paris qui savait être une ville moderne, une Capitale, et non pas une annexe des cités de l'Europe du Nord vouées aux déplacements propres. Un Paris qui donne aussi à Gilles Grangier l'occasion de réaliser une sorte de reportage ethnographique sur un quartier et un métier.Le quartier, c'est précisément celui du titre du film : le 125 rue Montmartre est précisément exactement situé en face du Café du croissant, au coin de la rue du même nom, café où fut assassiné Jean Jaurès le 31 juillet 1914. De tous temps, c'était dans un périmètre assez restreint, le quartier des grands quotidiens et les plus anciens d'entre nous se souviennent encore que France-Soir (qui titrait fièrement être le seul quotidien tirant à plus d'un million était implanté 100 rue de Réaumur, Le Monde au 5 rue des Italiens, L'Aurore au 142 rue Montmartre, tous ces journaux et bien d'autres à un jet de pierre les uns des autres, à quelques encablures de la Bourse devant quoi est toujours installée l'Agence France-Presse.
Le métier, c'est celui qu'exerce l'honnête Pascal/Ventura : celui de crieur de journaux, métier qui n'existe plus, puisque, comme nous sommes gavés de nouvelles par nos radios, nos télévisions et nos smartphones, nous ne guettons plus avec impatience la parution des journaux qui allaient, jadis, jusqu'à publier plusieurs éditions quotidiennes, lorsque l'actualité le commandait (j'ai le souvenir très net de cela en avril 1961, lors du Putsch des généraux factieux en Algérie). Le dernier crieur professionnel de Paris s'appelle Ali Akbar (ou s'appelait, car il y a bien longtemps que je ne l'ai aperçu) ; d'origine pakistanaise, il exerce ce métier de chien depuis près de 50 ans et il a acquis une véritable célébrité au Quartier latin et du côté de Saint Germain des Prés où il passait tous les soirs devant le Café de Flore et les Deux Magots.Eh bien si nous ne devions à 125 rue Montmartre que de nous rappeler ce métier là, qui disparaît dans l'oubli et dont l'existence devient à peu près incompréhensible à notre nouveau siècle, ce serait déjà une bonne raison de regarder le film…
J'ai beaucoup aimé l'évocation du Paris des crieurs de journaux. Je me souviens de l'époque ou France Soir avait plusieurs éditions et que le crieur criait : « France Soir » toute dernière…Édition Spéciale Le crieur résumait quelquefois l'article faisant la une.
On se laisse prendre à l'intrigue du film et à ses rebondissements…Mais l'histoire parait tout de même invraisemblable !!! D'abord parce que Didier n'avait aucune raison d'en vouloir à Pascal…Bien au contraire…Il aurait choisi le 1er venu pour lui faire endosser le crime ? Et de façon machiavélique !!! L'histoire telle quelle est évoquée au début du film est loin de nous laisser imaginer ce qui se trame en réalité.
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