Voilà un film très intéressant qui je pense est assez méconnu. Entre thriller et film d'anticipation, le suspense est au rendez-vous dans une cure de thalassothérapie perdue dans un coin de Bretagne où son directeur tente de rajeunir ses patients en utilisant des cellules fraiches animales et humaines. Un sujet qui était somme toute très nouveau à l'époque et en faisait un film "choc" et inquiétant. Efficace, très prenant, avec une Annie Girardot au meilleur de sa forme, et un Alain Delon
égal à lui-même, ce film rappelle un autre excellent thriller de science-fiction hélàs et aussi trop peu connu avec Michael Douglas
et Geneviève Bujold
: "Morts suspectes
" (1978) de Michael Crichton
sur le trafic d'organes.
Je suis tout à fait de et avis : "Traitement de choc" est un film extraordinaire. Alain Delon
est très bien dans son rôle de médecin manipulateur et assassin, et Annie Girardot,
merveilleuse comme toujours, apporte beaucoup de fraîcheur et d'émotion au film. Du grand suspense.
Film singulier, aussi inclassable, d'une certaine mesure que l'intéressant "Jeu de massacre" récemment édité en DVD. L'anecdote est sans doute assez limitée, et sent bien les généreuses indignations des années post-68 (les méchants riches importent du Portugais pour se gaver de cellules fraîches et ainsi ne pas vieillir) mais cette anecdote se laisse regarder avec plaisir !
Et les scènes nudistes où Girardot et Delon
ont l'air de bien s'amuser sont tout de même assez surprenantes !!
Merci à Jarriq qui m'a signalé – sur le forum des Aventuriers que cet excellent Traitement de choc
paraissait en DVD dans la collection Alain Delon
chez Hachette !
Je me suis régalé, hier soir, à revoir cette histoire incongrue et invraisemblable, mais bien menée, avec une excellente distribution, dans les seconds rôles (Robert Hirsch, moins frénétique qu'à l'habitude, Michel Duchaussoy,
excellent, Robert Party) et Annie Girardot
parfaitement à l'aise…
Oh, le souvenir lointain que voilà ! Je crois me rappeler que ça sombrait un peu dans le grand guignol, vers la fin. Non ?
Oui, avec une scène gore digne de Zombie. Même si c'est assez rare dans le cinéma français, ce n'est pas ce que j'attendait de la rencontre Delon/Girardot qui en plus sont ridicule lorsqu'il se jettent nue dans la mer.
La même scène aurait été joué par Umberto Orsini
et Sylvia Kristel
ça ne m'aurait rien fait du tout, mais Delon et Girardot là..
Taratata ! Ce film sans beaucoup d'équivalents dans le cinéma français vaut surtout, précisément par son incongruité : critique sociale qui s'achève dans le gore et l'enfermement ! Pour bien l'apprécier, il faut le re-situer dans l'époque : 1973, à la grande époque du cinéma politique (tous les riches sont des buveurs de sang qui exploitent – et là c'est au premier degré ! – la force vitale et la fraîcheur native du prolétariat).
Et les scènes de nudité en commun vont tout à fait en ce sens : les riches exploiteurs se situent hors de la morale commune et des pratiques sociales de la masse : ils forment un petit groupe d'élus qui se contrefichent de la respectabilité bourgeoise traditionnelle : lorsque l'on se nourrit des cellules fraîches des damnés de la terre, on fait partie d'une sorte d'Olympe où les notions de morale bourgeoise habituelle n'ont pas cours !Ce n'est pas un très bon film, Traitement de choc, mais c'est un film significatif et rondement mené !
Les scènes dites "de nudité" n'ont vraiment rien d'affolantes. Voir Girardot et Delon
faire du naturisme dans les vagues peut difficilement être qualifié de scandaleux… ou d'affriolant. Quant au film lui-même, comme Armaguedon
du même auteur, avec le même acteur, c'est davantage une excellente idée de départ, qu'un bon film. Ce genre de thème a été traité de façon totalement déjantée par Boorman
dans Zardoz,
ou platement télévisuelle comme Jessua.
Ni l'un ni l'autre n'a su convaincre…
Je préfère Armaguedon il y'avait Jean Yanne
plus ambigu que jamais, dans un rôle captivant, une critique sociale forte, une ambiance angoissante et un scénario. Ici on se demande un peu ou l'on va avec ce film.
La séquence la plus étonnante, c'est tout de même celle où on voit une douzaine de zigotos adultes, nus comme des vers, batifoler dans les vagues pendant 5 minutes en ayant l'air de s'amuser comme des petits fous ! Pour le reste, c'est un polar correctement ficelé, sans plus.
Qu'on aime ou pas, on peut difficilement rester indifférent à ce film inattendu dans la filmo du duo Alain Delon/Annie Girardot.
Celle-ci campe le personnage central du film, une femme surmenée venue se ressourcer dans une clinique étrange.
Pris en main de façon très personnelle par Alain Jessua, le film, qui est avant tout une photo intéressante de son époque, tient continuellement en haleine le spectateur. Bien réalisé, bien interprêté, bien imagé, inquiétant et contestataire, Traitement de choc
a de beaux atouts de séduction. Qui lui feront oublier tant son manque de crédibilité que son dénouement un tantinet décevant.
On soulignera par ailleurs une bande-originale atypique et particulièrement envoûtante. Pour une fiction à suspense qui finalement, n'a pas grand chose à envie à beaucoup d'Hitchcock. Même si celui-ci n'aurait jamais laissé déambuler ses acteurs complètement nus sur une plage, sans réelle nécessité qui plus est…
La bande originale est signée (et ça mérite d'être souligné tellement c'est rare) par l'un des mandarins de la musique atonale française des années 60 et 70, à savoir René Koering (également chef d'orchestre et ex-directeur de France Musique). Il s'est servi essentiellement de chansons lusophones (portugaises et brésiliennes je crois) et de percussions tribales pour évoquer la bestialité et l'instinct grégaire qui animent en réalité les cadres supérieurs venus en masse reprendre des forces dans cet institut de thalassothérapie d'un genre un peu spécial…
PS : sinon, pour l'anecdote, les amatrices de la plastique impeccable du bel Alain se régaleront effectivement vers le milieu du film (dans une scène sur une plage).
C'est vrai cher Impétueux "Une nudité aussi exposée", aurais-je dû dire. Mais jamais je n'aurais cru voir Delon ainsi dans un film! Gabin, De Funès, Belmondo ou Ventura ne l'auraient jamais accepté, je pense! Bon d'accord, le physique n'était pas tout à fait de la même catégorie…
Le film est bourré de symboles de la sorte, comme par exemple quand Annie Girardot découvre un ouvrage sur le sacrifice par déchiquetage d'un blanc en Afrique.
Et bête question que je me pose peut-être, mais pensez-vous que Jessua se soit
inspiré de quelques faits réels? En considérant bien sûr que son film n'est
jamais qu'une vision métaphorique de la société…
…..mais pensez-vous que Jessua se soit inspiré de quelques faits réels? En considérant bien sûr que son film n'est jamais qu'une vision métaphorique de la société…
La mèdecine en général, David h, c'est comme les restos chinois ! Il ne faut pas passer en coulisses. Et quand on entre dans le domaine de la jeunesse éternelle, ou de n'importe quelles expèriences qui fascinent les Frankesteins de tous poils, tous les coups (et les coûts) sont permis ! Tant qu'à la nécéssité de se promener à poil sur une plage, non ça n'est pas nécéssaire. C'est vital ! Et si tous les culs bénis voulaient bien tomber aveugles, notre liberté y gagnerait grandement. Nous vivons dans une socièté ou nos corps, vieux ou jeunes, éperdus de vent et de soleil, vivent sous le joug d'une morale catho-fascisante et, disons le tout net, ridicule !
pour \Lagardère
Mais oui, ils sont à poil sur la plage pour des raisons comparables à celles pour lesquelles, dans Pain et chocolat, autre film de 1973, les beaux et blonds enfants du riche propriétaire suisse se baignent nu-e-s dans l'onde, tandis que les immigrants clandestins misérables (parmi lesquels Nino Manfredi)
se relaient pour les observer, béats (« Oh, ce qu'ils sont beaux ! »), à travers la grille du poulailler qui leur sert de logement. Je crois même que la musique pendant cette scène était de Wagner…
Voilà bien des palabres pour quatres nénés et trois bistouquettes virevoltant dans la cime des vagues ! C'est frais, c'est naturel et c'est beau ! A part vouloir jouer l'urticante et fétide hellébore ( que je ne suis pas !) qui constate que l'eau froide porte atteinte à la virilité de certains messieurs, je ne vois dans cette scène que soleil et vie !
Pour le reste, je serai plutôt d'accord avec Frétyl et j'aurais bien vu l'inquiètant Jean Yanne dans le rôle du toubib. Tout en gardant Delon
juste pour la scène de la baignade…Il faut dire qu'il est quand même un parfait représentant de sa cause. Autrement, c'est un bon film d'anticipation ou assimilé. Un mélange de quoi ?
L île du docteur Moreau ? Frankenstein
? Re-Animator 2, la fiancée de Re-Animator ? Shining
? Mais tout ça tient formidablement bien la route. Je ne sais pas oû celà a été tourné mais les décors parlent bien. Et on nous raconte, encore une fois, que la fin justifie les moyens. Air connu. Mais ça se tient bien, tout ça. C'est à la fois carré, et rondement mené.
Delon et Girardot
parfaits. Rien que de très normal. Sauf un combat final, à base d'onomatopées, qui frise un peu le grand guignol…Et quand je les voyais, tous deux, repus après l'amour, je ne pouvais m'empêcher de penser à cette terrible image oû on voit Delon,
quelques jours avant la mort de son amie Annie, lui caresser les cheveux alors qu'elle était déjà en partance vers un autre monde que l'on nous promet meilleur… Il avait tristement l'air de confirmer la morale de ce film : Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie… avant que de n'être berné par la vieillesse, ce terrible et irrémédiable Traitement de choc
…
On s'arrête trop facilement sur les scènes de nudités.
Revu cette après midi, la mauvaise impression que m'avait laissé Traitement de choc s'est épanouie.
On dirait un Thriller à l'anglaise. Un pur objet années 70 mais tellement fascinant qu'il en devient passionant…
Les paysages de la petite Bretagne n'y sont pas pour rien.
Ne ramenons pas tout à Mai 68…
Ici il est question non d'un pamphlet mais d'une petite perle qui oscille entre le polar, l'horreur, le suspense…
On pensera un peu au Démon dans l'île avec Anny Duperey.
La photographie est absolument magnifique. Le film en tout cas surprends. Bien que très oublié, injustement.
Delon en monstre est excellent. Aussi je ne pourrai que conseiller aux Dvdtoiliens de revoir Traitement de choc
!
J'ai un bon souvenir de ce film que j'ai en dvd et reverrai donc volontiers à l'occasion.
J'aime le cinéma de Alain Jessua qui, malgré ses imperfections, avait le mérite de sortir des sentiers battus du cinéma français en faisant surgir le fantastique dans la réalité la plus quotidienne.
Et puis on retrouve ici ce que j'adore dans le cinéma français des années 70. D'une part, un casting d'une grande richesse. D'autre part une liberté de ton absolue.
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