Se libérant de l'impératif de l'action (au sens d'un scénario charpenté qui privilégie le récit aux réactions des protagonistes), comme il l'a déjà fait dans Antoine et Antoinette et, donc, dans Édouard et Caroline,
Becker filme en virevoltant un quartier, un milieu social, mieux encore une période, au point qu'on a pu dire qu'il tenait là un rythme de comédie américaine à la Capra.
Voilà une chute bien grave pour un film léger ; mais comme je suis plutôt homme à enfoncer le clou, j'achève en citant une sublime période de Bossuet (dont ce doit être bien la première et dernière fois que le nom figurera sur DVD Toile !), sublime dans le fond et la forme, répétée par deux fois par Françoise Anne Vernon à Henri Louis Jourdan,
juste avant qu'elle ne plaque (provisoirement !) leur appartement bourgeois du quai Blériot pour la chambre de bonne de la rue de l'Estrapade : On n'entend dans les funérailles que des paroles d'étonnement de ce que ce mortel est mort.
Pourquoi est-on surpris des évidences ?
« …Bossuet (dont ce doit être bien la première et dernière fois que le nom figurera sur DVD Toile !)… »
Si l'on s'en tient à la lettre, oui; mais pour mémoire, signalons que j'ai déjà qualifié l'éminent VincentP d'Aigle de Meaux !
Mais, Impétueux, sans doute parce que – pour de bonnes ou mauvaises raisons – on se refuse à les voir… Dans le même ordre d'idée funèbre (ce n'est pourtant pas la Toussaint !), quand comprend-on vraiment que La vie est un songe dont la mort sonne le réveil ?…
Oui, bien sûr, Gaulhenrix (et d'ailleurs, de qui est le mot subtil que vous citez, La vie est un songe dont la mort sonne le réveil ?), mais il ne faudrait pas que sur le fil de cette charmante et gaie Rue de l'Estrapade viennent trop se coaguler des messages digressifs sur nos fins dernières !
Je reconnais bien volontiers être le premier coupable, pour avoir terminé ma chronique sur une ample citation de Bossuet, mais je dois avouer que celle-ci est beaucoup plus futilement employée, à un moment où Françoise (Anne Vernon) qui sait que son Henri (Louis Jourdan)
l'a trompée a déjà pris la décision de le fuir (et donc d'aller se réfugier dans un galetas de la rue de l'Estrapade) ne peut résister pour autant à un mari fort amoureux tout en lui indiquant prémonitoirement que l'on n'a pas à s'étonner de l'inéluctable !
Cette citation que j'ai découverte il y a quelques mois était attribuée à Calderòn. Mais je n'ai pas le souvenir du texte dans lequel je l'ai lue. Je n'en ai donc pas précisé l'auteur présumé, dans mon message prédédent, faute d'avoir pu faire la moindre vérification (je n'ai pas à ma disposition la pièce de théâtre de Calderòn – La vie est un songe – dont elle pourrait être extraite.)
Calderon est ce qui vient effectivement tout de suite à l'esprit ; j'ai trouvé ceci sur un site de citations La vie est un sommeil dont on ne se réveille qu'à la mort, indiqué comme proverbe oriental. ça vaut ce que ça vaut !.
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