Le film n'est qu'une oeuvrette surannée….mais si délicieusement datée qu'elle devient attendrissante…
Et puis ce sont les débuts de Danielle Darrieux, c'est aussi une chanson qu'on fredonne encore…
On aurait tort de ne pas revoir ce film charmant…
Avec Fernand Ledoux comédien pour lequel j'ai beaucoup d'affection.
Nous sommes bon nombre à conserver dans nos mémoires et nos cœurs aussi, peut-être, des minois d'actrices pour qui l'on a forcément envie d'être indulgent, quelle que soit la qualité du film que l'on regarde… On ne me fera jamais trouver totalement médiocre un film où je vois surgir, au détour d'une séquence, Odette Joyeux, Elsa Martinelli
ou Stéphane Audran.
Et, naturellement, la plus admirée de toutes, à mes yeux, Danielle Darrieux.
Et lorsque, de surcroît, le film est charmant, doré, tendre, mélodieux, même s'il est un peu naïf, je ne boude pas mon plaisir. Dont acte !
En 1941, Danielle Darrieux,Alors ce Premier Rendez-vous qui, dans la France grise de 1941 fut un immense succès, bouffée d'air frais, de gaieté et d'insouciance ? D'abord, si l'on n'en connaissait la date, rien ne pourrait la faire supposer, tant il n'est aucune allusion à quoi que ce soit qui transparaisse. Les belles âmes qui, dans leur confort d'aujourd'hui, profèrent qu'elles se seraient battues jusqu'au dernier sur la Loire, auraient rejoint Londres le 17 juin 40 et auraient dit quotidiennement leur fait à la Gestapo, pourraient s'en émouvoir ; ceux qui savent ce que pouvait être la vie de restrictions, de désespérance, de soucis quotidiens comprendront mieux ce que pouvait être une inoffensive échappée dans un monde où les jeunes filles tombent amoureuses des beaux garçons : l'héroïsme est une denrée rare, dont la permanence n'est pas assurée…
Le tout dans une amusante atmosphère d'un orphelinat austère – mais bien tenu – et d'un pensionnat pour jeunes gens de la haute société, qui paraissent bien fats et vains, mais auront suffisamment de cœur pour arranger, dans une fin un peu loufoque, les affaires des amoureux.
Il y a là de très grands acteurs : Gabrielle Dorziat,Si j'ai trouvé Louis Jourdan bien mièvre (il lui faudra le génie du Max Ophuls
de Lettre d'une inconnue
pour acquérir une colonne vertébrale), en revanche Fernand Ledoux
est, comme d'habitude, épatant, sachant faire passer dans un regard, dans une intonation toutes les nuances possibles du rôle ingrat du pauvre vieil homme qui doit se résigner et laisser s'envoler l'oiselle qu'il avait cru pouvoir séduire.
Et Danielle Darrieux, alors ? Alors qu'elle a 24 ans, elle joue les gamines de 17 ans avec une fraîcheur, un enjouement, une légèreté délicieuse ; et, en plus, elle chante avec tant de talent, comme elle le fera tout au long de son immense carrière (elle est la seule à ne pas être doublée dans Les demoiselles de Rochefort)
, et la ravissante mélodie de Premier Rendez-vous
a fait rêver bien des jeunes filles… et peut-être pas seulement des jeunes filles…
Danielle Darrieux , qui a commencé sa carrière en 1931, ne saurait, après 10 ans , être considérée dans ce film comme une débutante!
Et où voyez-vous Dudulito, que j'ai écrit le contraire, particulièrement lorsque je note En 1941, Danielle Darrieux, à 24 ans, a déjà derrière elle trente (30 !) films… Sa fraîcheur n'en faisait pas une débutante… même si, au regard de son immense carrière, c'étaient là ses débuts… Elle était déjà la plus gracieuse actrice du cinéma…
Page générée en 0.0052 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter