L'adaptation d'une bande dessinée au cinéma a toujours été difficile, voir même impossible ; il suffit de prendre pour exemple les tentatives d'adaptation d'Asterix qui ont foirés aussi bien chez Zidi,
Langmann
ou même dans la version surestimé de Chabat,
sans parlé des détestable Dalton
avec les pas drôle Eric et Ramzy.
Les Bidochon
sont dans la même lignée, malgré son casting assez prestigieux le film est d'une insondable tristesse quand on pense aux savoureuses caricatures de la bd de Binet difficilement transposable au cinéma.
Annie Girardot, Jean Luc Bideau, Daniel Gelin
ou Jean-Pierre Cassel
dans des seconds rôles semblent par moment être mal à l'aise par les dialogues vulgaire qu'on leur donne à réciter, seul Elie Semoun
s'en sort un peu dans l'ami agaçant et très beauf des Bidochon
fatiguant continuellement tout le monde avec des canulars qu'il croit drôle.
Mais le pire reste le duo Anemone
/Stevenin
dans les personnages titres.
Je me demande qui a donc eu l'idée de réunir deux personnalités cinématographiques aussi différente de celle de la bd, Stevenin n'a strictement aucune ressemblance physique avec Robert Bidochon et Anemone
est beaucoup trop fine pour interpréter Raymonde Bidochon.
En clair ce ratage n'est pas surprenant le film est réalisé par le tâcheron Serge Korber qui mis à part les deux films avec De Funés
; Sur un arbre perché
et L'homme orchestre
n'a jamais réussit à faire un film tout à fait convenable, celui-ci abdiquera d'ailleurs et finira je crois sa carrière en réalisant des films porno.
Les Bidochon sont ici bien loin de leurs modèles, loin d'être salaud, ils ne sont qu'un couple triste qui ne réussit pas d'une façon ou d'une autre à nous étonnés par leurs comportement primaire.
Les sketchs qui pouvaient être amusant dans la bd ne le sont pas ici ; le coup de crayon de Binet est à lui seul une raison de rire, mais la caméra de Korber emmène plutôt vers la monotonie.
C'est dommage car l'idée d'adaptation était une véritable bonne idée qui avait d'ailleurs heurté bien avant Korber le grand méchant Jean Yanne
qui lui aurait pu peut-être su saisir la tranche de cynisme qui aurait donné au film tous son sens.
Page générée en 0.0027 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter