![]() <font color=yellow>Avant le cinéma: </font> Issue d'un milieu bourgeois, père français et mère italienne, Blanche Mireille Césarine Balin est née le 20 juillet 1909, à Monte-Carlo. La tradition familiale lui impose sept années de piano et de chants. Après des études secondaires effectuées à Marseille, dans un pensionnat de jeunes filles, les temps étant devenus difficiles, elle entre dans la vie publique comme mannequin de haute couture, posant de manière anonyme pour des cartes postales. Dans un article de "Cinémondial" daté de 1941, prématurément désabusée, l'actrice se reconnaît également, à ces temps de vaches maigres, une courte activité de vendeuse. Mais revenons à 1932, l'année où le réalisateur Jean de Limur remarque son visage dans la revue "Paris Magazine" et signale la jeune femme à Georg Wilhelm Pabst. <font color=yellow>Gueule d'Amour: </font> Certaine(s) encyclopédie(s) – Le Dictionnaire Mondial des Comédiens par exemple – la font débuter dans le moyen métrage de Maurice Cammage, Vive la Classe (1932). Non créditée au générique d'un film invisible aujourd'hui, sa présence y est pour le moins douteuse. C'est donc le réalisateur allemand qui la fait officiellement tourner pour la première fois dans son Don Quichotte (1933). Pour son film suivant, Adieu les Beaux Jours (1933), elle côtoie déjà Jean Gabin, vedette masculine de la version française de cette production de la UFA dont la tête d'affiche des deux versions est la célèbre Brigitte Helm. Il faudra attendre 1934 et Léo Joannon pour la retrouver dans le premier rôle féminin du film On a Trouvé une Femme Nue. C'était elle… Compagne du député et patron de presse Raymond Patenôtre, qu'elle refuse d'épouser, Mireille accorde sa priorité au cinéma. En 1936, elle tourne un mélodrame militaire exotique qui se déroule dans "nos colonies", le Roman d'un Spahi. On peut voir dans cette oeuvrette le prélude aux deux grands films qu'elle va interpréter face à Jean Gabin, et qui lui vaudront une éternelle réputation de femme fatale, Pépé le Moko de Julien Duvivier et Gueule d'Amour de Jean Grémillon (tous deux de 1937). Non non, Gueule d'Amour, ce n'est pas elle, mais le séduisant Jeannot. A chacun ses goûts… Et justement, Gabin était au sien, avec qui elle entretint une éphémère liaison. <font color=yellow>Tino aux baisers de Feu: </font> La même année, elle enchaîne avec une co-production franco-italienne réalisée par Augusto Genina, Naples au Baiser de Feu. Au générique figure le chanteur de charme Tino Rossi, qui s'est engagé dans la voie cinématographique depuis 1934. Entre les deux vedettes naît une de ces grandes amours qui jonchent l'histoire des étoiles du septième art. La femme est encore fatale dans l'oeuvre de Jean Delannoy, Macao, l'Enfer du Jeu (1939). La Deuxième Guerre Mondiale s'annonce et, en 1940, l'actrice fait partie de la distribution d'un film à la gloire de la cause franquiste, les Cadets de l'Alcazar, du même Genina. Cette participation , ajoutée à la liaison tapageuse qu'elle connaît avec un officier autrichien, lui vaudront quelques ennuis à la Libération: emprisonnement, et même certaines violences. <font color=yellow>La guerre et l'après-guerre: </font> De son activité cinématographique pendant l'Occupation, il faut retenir sa présence dans le film de Jacques Becker, Dernier Atout. Un temps, un contrat hollywoodien, qui eut été le bienvenu, est envisagé. Mais la dame, finalement, y renonce. Après guerre, Mireille Balin est encore la vedette d'un film de Léon Mathot, la Dernière Chevauchée. Titre prémonitoire qui sera celui de sa dernière apparition. Ses aventures dans un passé récent l'ont sans doute rendue beaucoup moins fréquentable et présentable. Elle s'éloigne alors définitivement du cinéma. Endettée, sombrant dans l'alcoolisme, la maladie (le typhus), elle est sauvée de la misère grâce à l'intervention de l'association "la Roue Tourne", fondée par Paul Azaïs, pour venir en aide aux vieux comédiens nécessiteux. Le 9 novembre 1968, la dame qui fit sortir Pépé le Moko de la Casbah et battre le coeur de Lucien Bourache / Gueule d'Amour décède à Clichy-La-Garenne (Hauts-de-Seine), dans l'oubli général. Texte de Christian Grenier de <a href="http://www.encinematheque.net"><img src="http://encinematheque.net/img/logom.gif" style="vertical-align:-20px"/></a>. |
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