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L'homme démoli


De vincentp, le 18 octobre 2016 à 23:41
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Trame archi-rebattue dans le cinéma français des années trente et au-delà (le héros sombrant peu à peu, poussé par un contexte social et quelques personnes malveillantes) mais le style de Grémillon, le jeu de Gabin, et l'adaptation de Charles Spaak de l'oeuvre littéraire originelle font la différence avec le tout-venant de l'époque. Des personnages nuancés, avec qualités et défauts, nouant des relations sociales et humaines élaborées (le valet fait par exemple preuve d'initiatives, de perspicacité, de qualités morales étonnantes vis à vis de ses patrons, balayant la hiérarchie sociale au sein de son lieu de travail). Une description minutieuse des classes sociales et de leur environnement citadin, avec ses ouvriers de l'imprimerie affiliés à la CGT, ses bourgeois confortablement installés, ses affiches de spectacle, et ses hôtels populaires.

Evidemment, Jean Gabin réalise une prestation de premier ordre, colérique, abattu, réfléchi, entreprenant, susurrant des mots qui font mouche, surtout aux femmes… La mise en scène de Grémillon, sans effets appuyés, est remarquable. Une discrète touche cosmique : Gabin et sa compagne, situés sur le point culminant du parc des Buttes-Chaumont, par un soleil au zénith, ou plus tard, Gabin agité, dans un environnement méditerranéen balayé par le vent. Fluidité des transitions entre séquences (le clocher de la ville d'Orange succède à la tour massive de la gare de Lyon, à Paris). Mise à contribution de l'imaginaire du spectateur (l'image des Spahis projetée sur le sol, renvoyant à la projection mentale du personnage principal). Et une sublime photographie en noir et blanc de Günther Rittau magnifiée par la version restaurée diffusée sur grand-écran.


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De gabinos, le 27 novembre 2009 à 22:27
Note du film : 6/6

J'ai une cassette VHS de ce film et également un dvd hélas dans la collection René Chateau, je me suis aperçu qu'une scène du film dans la version dvd a disparu. Cette scène est la seule où l'on peut voir Maurice Baquet (26ans à l'époque) d'ailleurs non crédité au générique. En elle même cette scène n'apporte rien au film, Maurice Baquet frappe a la porte du docteur (René Lefèvre) entre, il a un furoncle mal placé, René Lefevre lui dit" enlève ta culotte" ; fin de la scène. Pourquoi l'avoir enlevée ? C'est de la censure, elle n'a pas beaucoup choqué dans les années trente.

Il y en a marre du politiquement correct on supprime la cigarette de lucky luke, la pipe de Tati,la cigarette de Gainsbourg sur une affiche dernièrement a quant la disparition des cigares de sir Winston Churchill. René chateau nous vend des dvd dont l'image et le son sont souvent déplorables ,sans aucuns bonus et en plus il fait des coupures, c'est lamentable.

Je suis un fan de jean Gabin pour moi le plus grand acteur français de tout les temps,et sans doute le plus grand acteur européen dans la période (1935-1939) son jeu hyper moderne a vite démodé le jeu des acteur issue du théâtre de l'époque, il a eu aussi la chance d'être dirigé par les plus grands (Renoir, Carné, Duvivier, Gremillon et même ses premiers films (1930-1934) sont loin d'être déshonorants (Cœur de lilas(1931), LK belle marinière(1932), Le tunnel(1933), Maria Chapdelaine (1934). Et que dire de l'homme, il a fait une guerre courageuse,honorable (1942-1945) alors que l'on ne lui demandait rien (campagne dans la 2db jusqu'à Bertchesgaden. En 45 il se battait encore pour réduire la poche de Royan).

Oublié, revenu marqué, les cheveux blancs (il était blond aux yeux bleus), absent des écrans français, Remorques tourné en 39-40 ne sort qu'en 41 en France, les 2 films tournés aux États-Unis ne serons visible qu'après la guerre, il entame alors ce qu'il appelai sa période grise (1946-1954)après l'échec de Martin Roumagnac (qui n'est pas si mauvais) il revient au premier plan avec Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1954), pour ne plus le quitter,pouvant tout jouer avec autorité.

Sa deuxième carrière complètement différente faisant presque oublier la première, un des rares acteurs a avoir à son actif plus d'une dizaine de purs chefs-d’œuvre (La Bandera, La belle équipe, Pépé le Moko, La grande illusion, Gueule d'amour, Quai des brumes, La bête humaine, Le jour se lève, Remorques, Des gens sans importance, Voici le temps des assassins, La traversée de Paris, Maigret tend un piège, Un singe en hiver, Mélodie en sous sol, Le clan des Siciliens).

                                                                                         

Au fait, mon pseudonyme, Gabinos, est le surnom que lui avait donne Edwige Feuillere dans le film de Duvivier, Golgotha en 1934, lui même la surnommant madame ponce, car il jouait le rôle de Ponce Pilate et elle sa femme. Gabinos en référence a albinos car il était blond aux yeux bleus.


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